Damien Clauzel - Mot-clé - compte-rendu2024-03-27T11:37:53+01:00Damien Clauzelurn:md5:6728c0058bb2c4b2870d8dbd71b50f9eDotclearAccéder à ses données personnelles contenues dans les fichiers de l’État : le parcours du combattant patienturn:md5:d022a9a895d18cda0d16295cfd80392a2014-10-15T16:45:00+02:002021-04-04T18:51:54+02:00Damien ClauzelIdées et réflexionsadministrationCNILcompte-rendudocumentationdonnée personnelledonnéesdroitlibertévie privée <h3>Les fichiers de l’État, et les moyens d’y accéder</h3>
<p>L’État collecte et exploite de plus en plus de données sur les citoyens. C’est une bonne chose car cela permet un meilleur traitement administratif, simplifie la gestion des ressources publiques, et d’une façon générale améliore la productivité tout en offrant davantage de possibilités. Mais l’État multiplie également le fichage des citoyens pour des raisons invoquées de sécurité; et le contrôle du contenu de ces derniers est difficile car ils ne sont pas publics, là encore pour des raisons invoquées de sécurité.</p>
<p>La loi prévoit malgré tout un regard possible — mais restreint — des citoyens sur ces données qui les concernent. L’accès se fait au travers de la CNIL, qui est la seule autorité pouvant alors agir au nom des citoyens qui la saisissent. Problème : la CNIL est tout sauf réactive et ouverte au publique.</p>
<p>J’ai commencé une — longue — démarche pour accéder au contenu de ces fameux fichiers à accès restreint, et comme prévu cela ne se passe pas très bien.</p>
<p>Documentation de la CNIL :</p>
<ul>
<li><a href="http://www.cnil.fr/vos-droits/exercer-vos-droits/le-droit-dacces/le-droit-daccces-indirect/" hreflang="fr">Le droit d’accès Indirect</a> ;</li>
<li><a href="http://www.cnil.fr/vos-droits/exercer-vos-droits/le-droit-dacces-indirect/principaux-fichiers-en-acces-indirect/" hreflang="fr">Principaux fichiers en accès indirect</a> (tiens, mais si ce sont les <em>principaux</em> fichiers, cela veut dire qu’il y en a d’autres, moins connus ?) ;</li>
<li><a href="http://www.cnil.fr/vos-droits/les-courriers-pour-agir/" hreflang="fr">Les courriers pour agir</a>.</li>
</ul>
<h3>2014-08-29 : envoi à la CNIL du courrier de demande d’accès indirects aux fichiers de l’État</h3>
<p>La demande initiale est un simple courrier, mentionnant les fichiers que je souhaite consulter, avec la référence du texte de loi me garantissant ce droit. Rien que du très banal.</p>
<blockquote><p>Objet : Demande d’accès indirect aux fichiers de l’État</p>
<p>
Madame la Présidente,</p>
<p>
Conformément à l’article 41 de la loi du 6 janvier 1978 modifiée, je souhaite être informé des données me concernant dans les fichiers et services suivants, et en cas de refus d’accès de connaître la justification. Pouvez-vous me transmettre sous forme numérique une copie de ces données ?</p>
<p>
• Fichier des personnes recherchées (FPR)<br />
• Système d’information Schengen (SCHENGEN)<br />
• Fichier des comptes bancaires (FICOBA)<br />
• Réseau mondial visas (RMV 2)<br />
• Police nationale (STIC)<br />
• Gendarmerie nationale (JUDEX)<br />
• Fichier National des Interdits de Stade (FNIS)<br />
• Recueil de la documentation opérationnelle et d’information statistiques sur les enquêtes (ARDOISE)<br />
• Fichiers de renseignement des services de l’information générale de la Direction Centrale de la Sécurité publique et de la Préfecture de Police de Paris<br />
• Fichier de renseignement CRISTINA (Direction centrale du renseignement intérieur)<br />
• Sécurité Extérieure (DGSE)<br />
• Fichiers de sécurité militaire (DPSD)<br />
• Fichier de renseignement militaire (DRM)<br />
• Analyse criminelle (ANACRIM)<br />
• Analyse et liens de la violence (SALVAC)<br /></p>
<p>
Sincèrement,<br />
Damien Clauzel</p>
<p>
Pièces jointes : recto de carte d’identité et de carte vitale</p></blockquote>
<p>L’encart de l’adresse pour envoyer les demandes ne précise aucune information sur l’envoi du courrier, mais le générateur de demandes mentionne qu’il faut utiliser un courrier recommandé. J’envoi un courrier simple, car il n’y a aucune raison pour moi de subir des frais supplémentaires.</p>
<h3>2014-09-23 : courriel(s) de relance</h3>
<p>Pas de nouvelle, bonne nouvelle ? Dans le doute, devant l’absence de réponse, je décide d’envoyer un simple courriel de rappel.</p>
<blockquote><p>Objet : Relance de demande d’accès indirect aux fichiers de l’État</p>
<p>
Madame,</p>
<p>
Le 29 août 2014, j’ai adressé à la CNIL par courrier (copie en pièce jointe) une demande d’accès indirect aux fichiers de l’État pour les données me concernant.</p>
<p>
Étant sans réponse de votre part, je vous relance donc par ce courriel, afin d’avoir la confirmation que ma demande a bien été prise en compte.</p>
<p>
Sincèrement,<br />
Damien Clauzel</p></blockquote>
<p>Problème : dans les <a href="http://www.cnil.fr/acces/contactez-nous/" hreflang="fr">moyens de la contacter</a>, la CNIL ne propose pas d’adresse courriel, mais uniquement des coordonnées téléphonique, fax, et un formulaire web; avec à côté un numéro de téléphone pour le service presse et un formulaire web pour le webmaster : <q>Accueil du public : Aucun renseignement n'est assuré sur place. La CNIL ne reçoit pas le public. Vous pouvez toutefois déposer des plis à l’accueil</q>. Ça en dit très long du positionnement de la CNIL sur le numérique…</p>
<p>Quelques requêtes Google bien placées sortent une liste d’adresses courriel, pas forcément adaptées à ma demande (RH pour recrutement, etc.). Par exemple, les <a href="http://www.whois-ip.pro/cnil.fr" hreflang="en">informations WHOIS</a> donnent les coordonnées d’une personne rattachée au service juridique. L’<a href="http://lannuaire.service-public.fr/services_nationaux/autorite-administrative-independante_172156.html" hreflang="fr">annuaire du service public</a> est aussi une bonne source pour trouver une personne à contacter directement<sup>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2014/10/15/Acc%C3%A9der-%C3%A0-ses-donn%C3%A9es-personnelles-contenues-dans-les-fichiers-de-l%E2%80%99%C3%89tat-%3A-le-parcours-du-combattant-patient#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup></p>
<p>Hop, mon courriel de relance est envoyé à la directrice de la <a href="http://lannuaire.service-public.fr/services_nationaux/autorite-administrative-independante_169450.html" hreflang="fr">Direction des relations avec les usagers et contrôle</a>. <em>Uh, wait…</em> Déjà une réponse ?</p>
<blockquote><p>Cette notification d'état de remise est générée automatiquement.</p>
<p>
Échec de la remise aux destinataires</p></blockquote>
<p>Mwouais… essayons le directeur adjoint, alors ? Cette fois, le courriel ne semble pas rejeté; reste à savoir s’il sera traité.</p>
<h3>2014-10-01 : réponse de la CNIL</h3>
<p>Dans un courrier de deux pages, la CNIL m’informe :</p>
<ul>
<li>qu’effectivement je demande bien des informations contenues dans des fichiers à accès indirects ;</li>
<li>que certaines données du fichier FICOBA peuvent être demandés directement aux administrations, ce que mentionne pas la documentation du site web de la CNIL ;</li>
<li>que la demande pour le fichier ANACRIM nécessite des informations complémentaires, ce que mentionne pas la documentation du site web de la CNIL ;</li>
<li>que le fichier ARDOISE n’est plus d’actualité, alors qu’il est mentionné dans la documentation du site web de la CNIL ;</li>
<li>que ça va être long (« plusieurs mois »).</li>
</ul>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/2014-10-01_CNIL_DAI_1_-_web.jpg" title="2014-10-01 CNIL DAI 1"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/.2014-10-01_CNIL_DAI_1_-_web_m.jpg" alt="2014-10-01 CNIL DAI 1" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2014-10-01 CNIL DAI 1, oct. 2014" /></a>
<a href="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/2014-10-01_CNIL_DAI_2_-_web.jpg" title="2014-10-01 CNIL DAI 2"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/.2014-10-01_CNIL_DAI_2_-_web_m.jpg" alt="2014-10-01 CNIL DAI 2" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014-10-01 CNIL DAI 2, oct. 2014" /></a></p>
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<h3>2014-12-22 : premières informations obtenues par la CNIL</h3>
<p>Dans ce courrier de deux pages, la CNIL m’informe :</p>
<ul>
<li>que je ne suis pas fiché par les services du renseignement territorial et que je ne figure pas dans le fichier TAJ. Étant français de naissance et n’ayant jamais quitté l’Union européenne, c’est plutôt normal ;</li>
<li>que je ne suis pas concerné par l’enregistrement dans le fichier RMV2, car j’ai la nationalité française ;</li>
<li>que la DGSI refuse de communiquer la moindre information sur ce qu’elle pourrait avoir sur moi, au nom de « la sûreté de l’État, la défense et la sécurité publique » ;</li>
<li>que la DGSE refuse de communiquer la moindre information sur ce qu’elle pourrait avoir sur moi, au nom de « la sûreté de l’État, la défense et la sécurité publique » ;</li>
<li>que la DPSD refuse de communiquer la moindre information sur ce qu’elle pourrait avoir sur moi, au nom de « la sûreté de l’État, la défense et la sécurité publique » ;</li>
<li>que je dispose de deux mois pour déposer un recours contre le ministère de l’intérieur et le ministère de la défense, devant le Tribunal Administratif de Paris ;</li>
<li>que la CNIL continue à traiter mes demandes encore en cours.</li>
</ul>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/2014-12-22_Re_ponse_CNIL_pour_acce_s_indirect_aux_fichiers.jpg" title="2014-12-22 Réponse CNIL pour accès indirect aux fichiers"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/.2014-12-22_Re_ponse_CNIL_pour_acce_s_indirect_aux_fichiers_m.jpg" alt="2014-12-22 Réponse CNIL pour accès indirect aux fichiers" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2014-12-22 Réponse CNIL pour accès indirect aux fichiers, déc. 2014" /></a>
<a href="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/2014-12-22_Re_ponse_CNIL_pour_acce_s_indirect_aux_fichiers_2.jpg" title="2014-12-22 Réponse CNIL pour accès indirect aux fichiers 2"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/.2014-12-22_Re_ponse_CNIL_pour_acce_s_indirect_aux_fichiers_2_m.jpg" alt="2014-12-22 Réponse CNIL pour accès indirect aux fichiers 2" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014-12-22 Réponse CNIL pour accès indirect aux fichiers 2, déc. 2014" /></a></p>
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<h3>2015-02-05 : nouvelles informations obtenues par la CNIL</h3>
<p>Dans ce courrier d’une page, avec en copie la réponse précédente, la CNIL m’informe :</p>
<ul>
<li>que la Direction du Renseignement Militaire refuse de communiquer la moindre information sur ce qu’elle pourrait avoir sur moi, au nom de « la sûreté de l’État, la défense et la sécurité publique » ;</li>
<li>que je dispose de deux mois pour déposer un recours contre le ministère de la défense, devant le Tribunal Administratif de Paris ;</li>
<li>que la CNIL continue à traiter mes demandes encore en cours.</li>
</ul>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/2015-02-05_Re_ponse_CNIL_pour_acce_s_indirect_aux_fichiers.jpg" title="2015-02-05 Réponse CNIL pour accès indirect aux fichiers"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/.2015-02-05_Re_ponse_CNIL_pour_acce_s_indirect_aux_fichiers_m.jpg" alt="2015-02-05 Réponse CNIL pour accès indirect aux fichiers" style="display:table; margin:0 auto;" title="2015-02-05 Réponse CNIL pour accès indirect aux fichiers, fév. 2015" /></a></p>
<h3>2015-03-11 : nouvelles informations obtenues par la CNIL</h3>
<p>Dans ce courrier d’une page, avec en copie l’extrait FICOBA, la CNIL m’informe :</p>
<ul>
<li>qu’elle m’adresse une extraction du fichier FICOBA (fait 3 pages, je publie ici la première en noircissant mes informations bancaires), reprenant l’ensemble des données bancaires enregistrées me concernant (établissement, nature du compte, date d’ouverture, de modification ou de clôture) ;</li>
<li>que je ne suis pas enregistré dans le Système d’Information Schengen ;</li>
<li>que je ne suis pas enregistré dans le Fichier des Personnes Recherchées ;</li>
<li>que la CNIL continue à traiter mes demandes encore en cours (FNIS et SALVAC).</li>
</ul>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/2015-03-11_Re_ponse_CNIL_pour_acce_s_indirect_aux_fichiers.jpg" title="2015-03-11 Réponse CNIL pour accès indirect aux fichiers"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/.2015-03-11_Re_ponse_CNIL_pour_acce_s_indirect_aux_fichiers_m.jpg" alt="2015-03-11 Réponse CNIL pour accès indirect aux fichiers" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2015-03-11 Réponse CNIL pour accès indirect aux fichiers, mar. 2015" /></a>
<a href="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/2015-03-11_Extrait_du_fichier_FICOBA__page_1.jpg" title="2015-03-11 Extrait du fichier FICOBA, page 1"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/.2015-03-11_Extrait_du_fichier_FICOBA__page_1_m.jpg" alt="2015-03-11 Extrait du fichier FICOBA, page 1" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2015-03-11 Extrait du fichier FICOBA, page 1, mar. 2015" /></a></p>
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<p>Ce qui est important ici est que les informations du fichiers FICOBA sont erronées : elles m’attribuent la possession d’un compte bancaire dont j’ai demandé la fermeture il y a des années. Soit la banque n’a pas correctement procédé à la fermeture et ne m’a jamais adressé de relevé depuis (peu probable), soit elle a fait une erreur dans le relevé et la transmission des informations (probable), soit le fichier a été modifié ultérieurement en interne (peu probable). Je vais donc contacter la banque et demander des précisions.</p>
<p>On trouve également dans l’extrait du fichier FICOBA plusieurs fois les mêmes comptes, déclarés existant à différentes dates. Les données sont des instantanés des ajouts de nouveaux comptes bancaires, avec parfois un rappel d’autres comptes existants, mais pas tous. La logique de construction de l’extrait est assez difficile à comprendre, et surtout difficile à exploiter : il n’y a pas de liste complète à un moment donné, et la suppression de comptes n’apparaît pas. Je suppose qu’on doit pouvoir obtenir une meilleure vue en affinant la requête d’interrogation, mais en l’état c’est très difficilement exploitable.</p>
<p>Un élément intéressant est que la recherche dans le fichier FICOBA a été faite par mon №SPI, alors que les seules informations nominatives que j’ai fourni à la CNIL sont le recto de carte d’identité et de ma carte vitale. Je suppose donc que la table CNTDF de correspondance NIR/SPI a été utilisée pour me retrouver <sup>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2014/10/15/Acc%C3%A9der-%C3%A0-ses-donn%C3%A9es-personnelles-contenues-dans-les-fichiers-de-l%E2%80%99%C3%89tat-%3A-le-parcours-du-combattant-patient#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>. La <a href="http://ldh-toulon.net/interconnexion-des-fichiers-le.html" hreflang="fr">section toulousaine de la Ligue des Droits de l’Homme présente bien cette interconnexion des fichiers</a>.</p>
<p>Aussi, cet extrait FICOBA ne mentionne pas les comptes à l’étranger ; ce n’est d’ailleurs pas son rôle.</p>
<h3>2015-04-22 : nouvelles informations obtenues par la CNIL</h3>
<p>Dans ce courrier d’une page, la CNIL m’informe :</p>
<ul>
<li>que la demande d’informations convenues dans le fichier <abbr title="Système d’analyse des liens de la violence associée aux crimes">SALVAC</abbr> a été faite, mais que les lois ne « permettent pas de vous apporter de plus amples informations » ;</li>
<li>que je dispose de deux mois pour déposer un recours contre le ministère de l’intérieur, devant le Tribunal Administratif de Paris ;</li>
<li>que la CNIL continue à traiter mes demandes encore en cours (FNIS).</li>
</ul>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/2015-04-22_Re_ponse_de_la_CNIL_pour_l_acce_s_aux_fichiers_indirects.jpeg" title="2015-04-22 Réponse de la CNIL pour l'accès aux fichiers indirects"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/.2015-04-22_Re_ponse_de_la_CNIL_pour_l_acce_s_aux_fichiers_indirects_m.jpg" alt="2015-04-22 Réponse de la CNIL pour l'accès aux fichiers indirects" style="display:table; margin:0 auto;" title="2015-04-22 Réponse de la CNIL pour l'accès aux fichiers indirects, avr. 2015" /></a></p>
<p>La partie intéressante dans cette réponse est le paragraphe sur les informations obtenues du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_d%27analyse_des_liens_de_la_violence_associ%C3%A9e_aux_crimes#En_France" hreflang="fr">fichier SALVAC</a>.</p>
<blockquote><p>En application de ces articles [41 de la loi du 6 janvier 1978 modifié, et de l’article 88 de son décret d’application (№ 2005-309 du 20 octobre 2005 modifié)], toute opposition de l’administration gestionnaire d’un fichier soumis au droit d’accès indirect fait obstacle à la moindre communication de notre Commission, hormis l’indication des voies de recours qui sont alors ouvertes.</p></blockquote>
<p>C’est à comprendre comme un refus catégorique de la part de la Direction Centrale de la Police Judiciaire que de communiquer la moindre information, invoquant le régime dérogatoire à la loi sur la sécurité intérieure.</p>
<p>C’est donc un fichier au contenu complètement opaque sur lequel les citoyens n’ont absolument aucun regard, même en passant par leurs représentants légaux. Il est non seulement impossible de vérifier la présence d’informations, mais aussi de s’assurer de leur exactitude et de leur pertinence.</p>
<p>Pire, ce fichier ne contient pas uniquement des informations sur les criminels, mais aussi sur les victimes. On peut donc être fichés par l’État indifféremment de son niveau de dangerosité pour la société. Inquiétant.</p>
<h3>2015-06-15 : nouvelles informations obtenues par la CNIL et fin du dossier</h3>
<p>Dans ce courrier d’une page, la CNIL m’informe :</p>
<ul>
<li>que je ne suis pas enregistré dans le fichier national des interdits de stade (FNIS) ;</li>
<li>que la procédure est désormais terminée ;</li>
<li>qu’elle me met en pièces jointes l’ensemble des courriers précédents. En fait, tous sauf l’extrait FICOBA et le premier courrier.</li>
</ul>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/2015-06-15_Reponse_de_la_CNIL.jpeg" title="2015-06-15 Réponse de la CNIL pour l'accès aux fichiers indirects"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/CNIL/.2015-06-15_Reponse_de_la_CNIL_m.jpg" alt="2015-06-15 Réponse de la CNIL pour l'accès aux fichiers indirects" style="display:table; margin:0 auto;" title="2015-06-15 Réponse de la CNIL pour l'accès aux fichiers indirects, juin 2015" /></a></p>
<p>Aucune surprise ici, à part que pour la première fois le courrier a été envoyé au tarif « lettre verte » et non comme recommandé avec accusé de réception. 1,06€ au lieu de 5,05€, ça fait 4€ d’économie, ce qui n’est pas rien au vu du nombre de courriers envoyés pour chaque demande d’accès aux fichiers indirects.</p>
<h3>Réflexions</h3>
<p>En tout, il aura fallu 10 mois à la CNIL pour répondre à me demande d’accès à l’ensemble des fichiers indirects qu’elle liste sur son site web. La demande initiale a été un peu délicate à réaliser, car les moyens de contact de la CNIL sont peu évidents. Si j’étais mauvaise langue je dirais que c’est pour réaliser un filtrage des personnes motivées, mais je doute honnêtement que ça soit le cas. La CNIL étant sous financée et en sous effectif depuis des années, on comprend tout à fait qu’il puisse y avoir quelque hoquets. Mais une fois lancée, aucun besoin de faire de rappel, et les courriers arrivent tous seuls.</p>
<p>La durée de la procédure — 10 mois ! — m’a étonné. C’est long pour quelques simples demandes de consultation. En revanche, les réponses apportées par la CNIL sont très compréhensibles, c’est une très bonne chose.</p>
<p>S’il est effectivement possible de demander à accéder aux fichiers « sensibles » de l’État afin de connaître ce qu’ils contiennent à son sujet, en pratique la réalité est différente. Les services refusent de donner les informations demandées, au nom de « la sûreté de l’État, la défense et la sécurité publique ». <em>De facto</em>, le droit du citoyen prévu par la loi n’est pas effectif, et c’est problématique pour la transparence et la confiance.</p>
<p>Également, une demande comme celle que j’ai fait à la CNIL coûte cher : les courriers de réponse sont envoyés par recommandé avec accusé de réception. Je ne sais pas combien de personnes font des demandes d’accès aux fichiers indirects, mais avec plusieurs courriers de réponse par demande la facture monte vite<sup>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2014/10/15/Acc%C3%A9der-%C3%A0-ses-donn%C3%A9es-personnelles-contenues-dans-les-fichiers-de-l%E2%80%99%C3%89tat-%3A-le-parcours-du-combattant-patient#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup>. Il serait intéressant de dématérialiser toute la procédure en proposant de consulter les résultats en ligne, ou mieux en utilisant des courriels chiffrés<sup>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2014/10/15/Acc%C3%A9der-%C3%A0-ses-donn%C3%A9es-personnelles-contenues-dans-les-fichiers-de-l%E2%80%99%C3%89tat-%3A-le-parcours-du-combattant-patient#wiki-footnote-4" id="rev-wiki-footnote-4">4</a>]</sup>.</p>
<p>En outre, on met facilement en évidence la faible qualité des données de certains fichiers. Le problème d’actualisation des données dans une base à sources multiples est bien connu — et redouté — des informaticiens.</p>
<h3>Expériences similaires</h3>
<p>Il y a beaucoup de personnes en France qui sont les victimes de fichage erroné, avec plus ou moins d’impact sur la vie quotidienne. Les faux-positifs sont une des pires choses possibles en matière de fichage de renseignement, car non seulement on est abusivement répertorié, mais en plus on ne le sait pas, et les recours sont quasi impossibles car les services de renseignement/sécurité/justice/défense font tout ce qu’ils peuvent pour garder le contrôle sur leurs méthodes de travail. Se défendre, rectifier les informations, et obtenir un dédommagement pour le préjudice subit est une épreuve immense :</p>
<ul>
<li><a href="http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1365446-j-ai-ete-fiche-comme-terroriste-pendant-25-ans-un-calvaire-que-l-etat-doit-reparer.html" hreflang="fr">J'ai été fiché comme terroriste pendant 25 ans. Un calvaire que l'État doit réparer</a></li>
</ul>
<p><strong><em>À suivre…</em></strong></p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2014/10/15/Acc%C3%A9der-%C3%A0-ses-donn%C3%A9es-personnelles-contenues-dans-les-fichiers-de-l%E2%80%99%C3%89tat-%3A-le-parcours-du-combattant-patient#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] Que les ayatollahs de la vie privée ne viennent pas hurler : c’est l’État lui-même qui publie ouvertement ces informations</p>
<p>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2014/10/15/Acc%C3%A9der-%C3%A0-ses-donn%C3%A9es-personnelles-contenues-dans-les-fichiers-de-l%E2%80%99%C3%89tat-%3A-le-parcours-du-combattant-patient#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000635243" hreflang="fr">Arrêté du 28 mars 2006 relatif à la mise en service à la direction générale des impôts et à la Banque de France d'une procédure automatisée de transfert des données fiscales</a></p>
<p>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2014/10/15/Acc%C3%A9der-%C3%A0-ses-donn%C3%A9es-personnelles-contenues-dans-les-fichiers-de-l%E2%80%99%C3%89tat-%3A-le-parcours-du-combattant-patient#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] Un recommandé avec accusé de réception coûte 5,05€ en janvier 2015</p>
<p>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2014/10/15/Acc%C3%A9der-%C3%A0-ses-donn%C3%A9es-personnelles-contenues-dans-les-fichiers-de-l%E2%80%99%C3%89tat-%3A-le-parcours-du-combattant-patient#rev-wiki-footnote-4" id="wiki-footnote-4">4</a>] ce qui nécessite que le gouvernement avance sur la question de l’identité numérique, que les décrets soient mis en place, et les infrastructures déployées. Bref, ce n’est pas pour demain.</p></div>
https://damien.clauzel.eu/post/2014/10/15/Acc%C3%A9der-%C3%A0-ses-donn%C3%A9es-personnelles-contenues-dans-les-fichiers-de-l%E2%80%99%C3%89tat-%3A-le-parcours-du-combattant-patient#comment-formhttps://damien.clauzel.eu/feed/atom/comments/125Compte-rendu de la Conférence OpenDataurn:md5:58da72f1d13614de63837ddb373c02d52012-09-27T23:53:00+02:002014-08-13T23:50:33+02:00Damien ClauzelCompte-rendus de déplacementcompte-rendudonnées ouvertesParis <p>J'étais invité à participer à <a href="http://www.opendata-laconference.fr/" hreflang="fr">La conférence OpenData</a>, organisée au <a href="https://secure.wikimedia.org/wikipedia/fr/wiki/Minist%C3%A8re_de_l%27%C3%89conomie_et_des_Finances_%28France%29" hreflang="fr">Ministère de l’Économie et des Finances</a>, Paris Bercy. L'objectif était de rassembler différentes acteurs qui pensent, conçoivent et réalisent les données ouvertes en France, en apportant l'éclairage de ce qui se fait ailleurs dans le monde.</p>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/Logos/Logo_Conference_OpenData.jpeg" title="Logo Conférence OpenData"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/Logos/.Logo_Conference_OpenData_m.jpg" alt="Logo Conférence OpenData" style="display:block; margin:0 auto;" title="Logo Conférence OpenData, oct. 2012" /></a></p>
<h3>L’Open Data : fer de lance de la réforme de l’État ?</h3>
<p>Gilles Babinet</p>
<ul>
<li>but de l’intervention : poser le cadre des données ouvertes dans l’état</li>
<li>toujours des réticents des administrations</li>
<li>administrations impuissantes face aux demandes des citoyennes et aux exigences complexes de la loi</li>
<li>besoin des données ouvertes pour informer les citoyens sur le statut des administrations (taille des listes d’attente, etc.)</li>
<li>des administrations bloquent l’ouverture des données pour des raisons inconnues, ou pour limiter leur charge de travail
<ul>
<li>la CNAM interdit la reprise des données depuis ameli.fr</li>
<li>Pole Emploi refuse d’ouvrir la base de ses CV</li>
<li>les écoles ne publient pas leurs évaluations</li>
<li>l’INPI vent la base de données de ses marques alors qu’ailleurs en Europe elles sont publiques</li>
</ul></li>
<li>au final, très difficile d’avoir la transparence des administrations et des élus car il y a une absence d’informations publiées</li>
<li>il est critique de ne pas bloquer les initiatives citoyennes, même si elles ne plaisent pas aux administrations</li>
<li>la CNIL bloque les avancées par crainte de perte de contrôle de la vie privée. Il faut sortir de cette angoisse</li>
</ul>
<h3>L’Open Data offre des perspectives de co-création entre Gouvernements et Communautés</h3>
<p>Jonathan Reichantal</p>
<ul>
<li>but de l’intervention : retour d’expérience de la ville Palo Alto</li>
<li>quand les villes ouvrent leurs données, elles provoquent le changement dans le gouvernement national</li>
<li>la technologie de consommation de la donnée influe sur la façon de publier les données. À Palo Alto, 25% des connexions via des terminaux mobiles</li>
<li>importance des hackathons au niveau de la ville, avec présence et participation de venture capitalists pour créer des entreprises sur les projets intéressants</li>
<li>la ville montre aux citoyens comment elle travaille, et avec quelles données, pour susciter la participation et l’aide</li>
<li>fortes interactions entre la municipalité et l’université pour développer des outils qui répondent aux besoins de la ville (bugtracker citoyen, interfaces mobiles, etc)</li>
<li>approche start-up pour aller rapidement, essayer et améliorer : faire vite et pas cher dans une démarche émergente et pas monolithique</li>
<li>des citoyens mieux informés prennent de meilleures décisions</li>
<li>les entreprises se lancent dans l’exploitation des données avec un décalage sur leur publication; et uniquement si elles sont effectivement disponible de façon pérenne</li>
</ul>
<h3>La diplomatie digitale : les états au cœur de la révolution des données</h3>
<p>Jeanne Holm, Jeff Kaplan</p>
<ul>
<li>le but final de l’opendata n’est pas de publier des données mais de les exploiter. Il est critique pour les administrations de construire, stimuler et alimenter les communautés de réutilisateurs</li>
<li>aider l’ensemble des nations à se mettre aux données ouvertes via la réutilisation d’une plate-forme libre d’OpenGov.</li>
<li>forte différence culturelle entre les États-Unis d’Amérique et la France : la France voit en premier les risques, là où les USA voient en premier les opportunités d’innovations et de business</li>
<li>travailler pour inciter les citoyens à s’engager dans les projets de données ouvertes : animations sur les réseaux sociaux, organisation d’ateliers, présentation de démonstrateurs, etc. Montrer que l’administration est impliquée → évangélisme</li>
<li>éviter absolument de se positionner dans une approche de retour sur investissement pour les données publiques</li>
<li>privilégier une fédération organisée de plate-formes de publication de données plutôt qu’un gros portail unique. Mais à moduler selon la situation des pays</li>
</ul>
<div style="text-align:center">
<a href="https://www.flickr.com/photos/damienclauzel/8032426512/" title="Example de bugtracker citoyen : la ville de Chicago de Damien Clauzel, sur Flickr"><img src="https://farm9.staticflickr.com/8174/8032426512_e0247c31cf_n.jpg" width="320" height="240" alt="Example de bugtracker citoyen : la ville de Chicago" /></a>
</div>
<h3>Open Data 2.0 : la valorisation des données avant tout</h3>
<p>Philippe Reynaud</p>
<ul>
<li>difficulté aujourd’hui de libérer la valeur des données ouvertes pour la création de richesse et de citoyenneté → fossé entre les attentes et la réalité</li>
<li>enjeu fort de la pertinence et de la qualité des données pour réaliser la création de richesse.</li>
<li>la démarche de l’offre est insuffisante, il y a une nécessité d’amorcer le marché des entreprise</li>
<li>aller vers la publication des données plus riches et complexes : données dynamiques, temps réel, non-structurées, préalablement traitées, etc (par exemple : les capteurs publics)</li>
<li>ne pas juste proposer des données mais aussi proposer des services</li>
<li>privilégier la publication des données ouvertes centrées sur la réutilisation à forte valeur ajoutée</li>
</ul>
<h3>Open Data : enjeux et perspectives des nouvelles diplomaties digitales</h3>
<p>Joa Holanda, Amparo Ballivian</p>
<ul>
<li>à l’étranger, on se demande pourquoi la RATP refuse de publier ouvertement les horaires de ses transports</li>
<li>retour d’expérience sur l’ouverture des données publiques au Brésil :
<ul>
<li>problème au niveau local car les données exposent la corruption : danger pour les personnes</li>
<li>publication des salaires de tous les fonctionnaires</li>
<li>l’opendata n’est pas une solution aux problèmes mais une des approches de résolution</li>
</ul></li>
<li>les citoyens sont très peu concernés directement par les données publiques, mais bénéficient grandement des réutilisations qui en sont faites</li>
<li>dans les pays en voie de développement, il faut s’appuyer davantage sur le téléphone mobile que sur internet : très forte couverture télécom, mais internet est lent et éradique. Ça change la réalisation de l’ouverture des données</li>
</ul>
<h3>How it all began and where it is going…</h3>
<p>Nigel Shadbolt</p>
<ul>
<li>au début, publication scientifique d’un journal contenant toutes les données liées à un code postal. C’était une démarche illégale en UK en 2009</li>
<li>les données ouvertes sont comme le web : pour tout le monde</li>
<li>Open : licences, standards, data, participation, source. Tout doit être ouvert</li>
<li>la publication des données publiques met une pression sociale sur les administrations les moins efficaces</li>
<li>présentation de quelques publications de données publiques anglaises, et pourquoi elles sont importantes : obésité, météo, criminalité, budgets…</li>
<li>un des enjeux est la capacité à lier les différents jeux de données (ce que la CNIL en France redoute par dessus tout)</li>
</ul>
<h3>Comment l’Open Data responsabilise-t-elle l’administration face aux citoyens ?</h3>
<p>Agnès Verdier-Molinie, Kevin Hauswirth, George-Étienne Faure</p>
<ul>
<li>la ville de Chicago fait énormément d’efforts pour impliquer et stimuler les communautés locales afin de susciter la réutilisation des données publiques</li>
<li>les citoyens ne peuvent pas faire seuls le travail d’épluchage des données : il faut le soutien des administrations, de la presse, etc.</li>
<li>grâce aux données ouvertes, l’iFRAP a mis en évidence en Île de France des associations qui recevaient des subventions publiques sans publier au Journal Officiel leurs comptes, conformément à la loi</li>
<li>en France, il faut réaliser des investissements pour le développement des écosystèmes sur les données ouvertes. Et ça ne doit pas être que le rôle du gouvernement</li>
<li>en France, le cas de la CNAM qui s’oppose à la réutilisation des données publiées sur Ameli. un des exemples où une administration torpille une start-up qui réalise un usage innovant des données publiques</li>
<li>en France, toutes les institutions ne sont pas obligées de publier leurs informations. Il faut songer à étendre la loi de 1978 ?</li>
<li>Chicago : deux millions de connexions par an sur le <em>bugtracker</em> citoyen pour s’informer de suivre la résolution des problèmes</li>
</ul>
<h3>L’Europe en avant-garde du mouvement</h3>
<p>Thibaut Kleiner</p>
<ul>
<li>l’Europe a un rôle d’aiguillon pour inciter les états à aller plus loin dans l’opendata</li>
<li>il y a des projets au niveau du parlement européen et de la commission européenne</li>
<li>le problème et l’enjeu : comment transformer les données en une croissance économique</li>
</ul>
<h3>Technologie et tendances provenant de la Silicon Valley</h3>
<p>Georges Nahon</p>
<ul>
<li>des outils de traitement automatique de données de plus en plus performants (suggestions Amazon, etc.)</li>
<li>accélération du changement engendré par l’évolution des outils</li>
<li>le coût de création d’une start-up a énormément baissé en dix ans: aujourd’hui ça ne coûte plus grand chopes de lancer une entreprise innovante sur l’informatique</li>
<li>les réseaux sociaux ont créé des sortes de webs parallèles avec leurs propres écosystèmes économiques (applications internes sur API, etc.)</li>
</ul>
<div style="text-align:center">
<a href="https://www.flickr.com/photos/damienclauzel/8032400703/" title="Participants à La Conférence OpenData de Damien Clauzel, sur Flickr"><img src="https://farm9.staticflickr.com/8175/8032400703_dcc9b5fc54_n.jpg" width="320" height="240" alt="Participants à La Conférence OpenData" /></a>
</div>
<h3>SNCF OpenData : Ouvrons la voie à des services innovants</h3>
<p>Patrick Ropert</p>
<ul>
<li>la SNCF est plus intéressée par les questions de mobilités que par les données</li>
<li>l’opendata est une nouvelle culture de la donnée</li>
<li>example de réutilisation : Home’n’go pour trouver un logement en fonction de critères comme le loyer et le temps de trajet maison ↔ entreprise</li>
<li>c’est le tir au pigeon sur le représentant de la SNCF : les participants à la conférence font remonter tout un tas de différents problèmes rencontrés par les gens pour accéder aux données sur les trajets de la SNCF : lignes, horaires, disponibilité, etc.</li>
</ul>
<h3>Open knowledge : Open conversations</h3>
<p>Peter Murray-Rust, Primavera de Filippi</p>
<ul>
<li>en science, privilégier les données en licence CC-0 et les textes en CC-by</li>
<li><em>content mining for data is a right</em> : le droit de lire est le droit de fouiller</li>
<li>guerre ouverte entre les chercheurs et les éditeurs de publications, afin de garantir la liberté des publications scientifiques</li>
</ul>
<h3>Les applications d’après-demain</h3>
<p>Bernard Benhamou, Daniel Dardailler, Jean-Marc Lazard</p>
<ul>
<li>65% des métiers qu’exerceront les jeunes actuels n’existent pas encore aujourd’hui</li>
<li>depuis cinq ans, montée en puissance des terminaux mobiles. mais ils ne sont pas la fin : les objets connectés sont dans le viseur</li>
<li>l’information issue des capteurs va dépasser de très loin les informations crées par les humains</li>
<li>inflexion de la donnée générique vers la donnée personnelle</li>
<li>les premières demandes des citoyens concernent des données géolocalisées</li>
<li>allers vers plus de rigueur dans la manipulation des données : validation, certification d’authenticité (signature cryptographique), métadonnées, qualité de mise à disposition, etc.</li>
<li>importance de plus en plus grande de l’aspect temporel des données : évolution dans le temps des jeux de données</li>
<li>un enjeu critique est la capacité à évaluer la véracité des données</li>
</ul>
<h3>Résultat de l’enquête GFII-Serdalab sur les données publiques réutilisables</h3>
<p>Marc Ribes, Louise Guerre</p>
<ul>
<li>Intervention sans aucun intérêt. Pas d’information sur les personnes interrogées, la méthodologie employée, et la portée de l’étude : impossible de se faire une opinion sur l’interprétation des résultats présentés. Il n’est pas prévu de publier les données brutes de l’étude. Des chercheurs et collectifs citoyens interviennent pour critiquer ces manques, la représentante de GFII-Serdalab botte en touche. Fail.</li>
</ul>
<h3>Et si l’Open Data faisait rêver ?</h3>
<p>Hervé Derycker</p>
<ul>
<li>synthèse large et blabla sans lien avec l’opendata</li>
</ul>
<h3>Notes sur la Conférence OpenData</h3>
<ul>
<li>Tiens, on croise aussi des gens d’<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2012/09/26/Compte-rendu-de-la-seconde-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI">OVEI2</a> à la Conférence OpenData :)</li>
<li>Douze appareils bluetooth sont visibles depuis ma place, aucun avec un partage public de documents mais le <em>tethering</em> internet est ouvert et les appareils publient sauvagement des informations nominatives innocentes. Mais que font la CNIL et la HADOPI ? Ah oui, c’est vrai : elles s’acharnent à vouloir imposer des législations obsolètes :)</li>
<li>Yeah ! On m’a félicité pour mon « super t-shirt de geek » \o/ Il s’agit de celui d’<a href="https://store.xkcd.com/xkcd/#Science" hreflang="en">XKCD : « Science : it works, bitches »</a></li>
<li>On mange bien au Ministère de l’Économie et des Finances, et les portions sont généreuses (trois merguez et une tranche de bacon, ¼ de camembert, etc.) au point que je n’ai pas réussi à finir mon plateau-repas.</li>
<li>Le Ministère est vaste, avec de grands espaces dégagés et nets. On a une impression d’ordre et de recherche de fonctionnalités. Bonus : dans les bureaux on peut apercevoir des calendriers avec des chats : ça doit être un endroit agréable pour y travailler</li>
<li>Dans la salle de conférence la 3G ne passe presque pas, le wifi est bridé sur des ports, et pas d’IPv6</li>
<li>La sécurité des lieux est assurée par les douanes qui passent tous les piétons aux détecteurs de métaux. Problème : les gens entrant en voiture ne sont pas fouillés (pas même le coffre), et il est possible de faire passer n’importe quoi au travers des grilles de l’enceinte qui entourent le Ministère. Quand j’ai fait remarquer cela aux douaniers, ils ont très mal reçus mes remarques sur la protection effectives des lieux. Le théâtre de la sécurité a encore de beaux jours devant lui.</li>
<li>la tendance du moment pour les <a href="https://damien.clauzel.eu/post/2008/12/26/Questions-sur-le-partage-de-ses-supports-visuels-de-presentation" hreflang="en">SVP</a> : ne plus mettre son email mais son compte Twitter</li>
<li>présence de <a href="http://www.regardscitoyens.org/" hreflang="fr">Regard Citoyen</a> et <a href="http://www.opendata71.fr/" hreflang="fr">OpenData71</a></li>
<li>participants fortement internationaux, âgés principalement entre 35 et 40 ans. Bonne présence des femmes. C’est appréciable</li>
<li>présence de quelques geeks : je suis le seul en tenue classique t-shirt+barbe+cheveux longs, mais un autre est habillé en orange flou avec une casquette. WTF ?</li>
<li>les français qui insistent pour s’exprimer en en anglais sans maîtriser correctement la langue, ça gonfle tout le monde.</li>
<li>info amusante : juste à côté du Ministère de l’Économie et des Finances se trouve une agence du Pôle Emploi :)</li>
<li>des <a href="https://secure.flickr.com/photos/damienclauzel/sets/72157631641776772">photos de la Conférence OpenData</a></li>
</ul>https://damien.clauzel.eu/post/2012/09/27/Compte-rendu-de-la-Conf%C3%A9rence-OpenData#comment-formhttps://damien.clauzel.eu/feed/atom/comments/106Compte-rendu de la seconde édition d’OVEIurn:md5:e88b774c2ad02c9a3a7f4ad0e5c775322012-09-26T23:32:00+02:002014-08-13T23:51:10+02:00Damien ClauzelCompte-rendus de déplacementCESEcompte-renduDNSgeekICANNOVEIParispolitique <h3>OVEI, seconde édition</h3>
<p>Dans la suite de la <a href="https://damien.clauzel.eu/post/2011/07/24/Compte-rendu-de-la-premi%C3%A8re-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI">première édition,</a> j’ai été invité à participer à <a href="http://www.ovei.fr/2012/08/30/26-septembre-2012/" hreflang="fr">OVEI2</a>. Rappel : l’objectif d’<a href="http://OVEI.fr" hreflang="fr">OVEI</a> est de permettre la rencontre informelle entre des élus, hauts responsables d’administrations, et experts techniques de la vie civile.</p>
<div style="float:right; margin:15px;">
<a href="https://www.flickr.com/photos/damienclauzel/8032057063/" title="Arrivée des participants de Damien Clauzel, sur Flickr"><img src="https://farm9.staticflickr.com/8321/8032057063_06290900fd_n.jpg" width="320" height="163" alt="Arrivée des participants" /></a>
</div>
<p>Cette seconde édition d’OVEI avait lieu au <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_d%27I%C3%A9na" hreflang="fr">Palais d’Iéna</a> qui accueille le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_%C3%A9conomique,_social_et_environnemental" hreflang="fr">Conseil économique, social et environnemental</a>, un soir en semaine, avec un format plus cadré que la fois précédente puisque trois ateliers étaient proposés après une session plénière. J'ai participé au premier qui traitait des questions de souveraineté et de gouvernance sur internet.</p>
<p>Il y avait environ une centaine de participants, avec des proportions égales de geeks et de politiques. La presse spécialisée était également cette fois plus présente, la presse généraliste représentée indirectement.</p>
<h3>Discours d'ouverture</h3>
<p>Jean-Paul Develoye, président du CESE :</p>
<ul>
<li>c'est la crise. Saura-t'on faire évoluer les structures — et surtout les gens — pour s'adapter ?</li>
<li>difficulté au changement : problème culturel français</li>
<li>jusqu'où aller dans l'ouverture et la transparence ?</li>
<li>internet est encore décrit comme « l'aventure »</li>
<li>retour sur l'expérience d'évolution du CESE : email remplace papier, <em>livetweet</em> des séances, <em>streaming</em> vidéo. Fait peur au début, mais une fois apprivoisé est très stimulant</li>
<li>la France est un pays qui — curieusement — a peur de l'innovation</li>
<li>nécessité de la prise de contrôle par les citoyens de l'espace politique pour construire les projets de société</li>
<li>les élus et les institutions sont les responsables du <em>status quo</em> politique en France/ Besoin de rouvrir les camps pour les faire bouger</li>
<li>les gens sont connectés (à internet) mais déconnectés (de la politique) : ça parle mais ça ne s'implique pas</li>
</ul>
<p>Laure de La Raudière, députée :</p>
<ul>
<li>but d'OVEI : assurer un dialogue entre les geeks (qui connaissent et font internet) et les politiques (qui représentent les citoyens et leurs intérêts) sans lobbies</li>
<li>il n'y a pas de questions naïves</li>
<li>il faut comprendre le fonctionnement d'internet pour pouvoir légiférer correctement à son sujet</li>
</ul>
<p>Benjamin Bayart, président de FDN :</p>
<ul>
<li>il y a toujours un intérêt à mieux se connaître et à mieux se comprendre. Qui ça concerne ? Le monde d'internet et le monde politique</li>
<li>difficulté d'expliquer l'importance du net aux personnes qui ne le comprennent pas</li>
<li>importance de dénoncer les absurdité de la législation faite par des gens ne comprenant pas internet : droit à l'oubli, filtrage de contenus, zone de non-droit, etc.</li>
<li>la notion clé est la peur : c'est sur internet donc c'est grave/dangereux car incontrôlable</li>
<li>c'est la société qui a choisi d'utiliser internet pour réaliser son changement (technologie adaptée au bon moment), ce n'est pas internet qui change la société</li>
<li>aberration du droit à l'oubli : une fois que c'est publié sur internet, on ne peut pas forcer les gens à oublier ou à ne pas lire. Les archives sont la mémoire : on ne doit pas imposer des lobotomies; ouverture sur des dérives ultérieures de réécriture du passé</li>
</ul>
<h3>Atelier 1 : Gouvernance d'internet et souveraineté</h3>
<p>Quinze personnes, dont six filles et zéro chat</p>
<div style="float:left; margin:15px;">
<a href="https://www.flickr.com/photos/damienclauzel/8032089687/" title="Participants à l'atelier Souveraineté nationale et trans-frontalité d’internet d'OVEI2 de Damien Clauzel, sur Flickr"><img src="https://farm9.staticflickr.com/8456/8032089687_f2d74424d4_n.jpg" width="320" height="139" alt="Participants à l'atelier Souveraineté nationale et trans-frontalité d’internet d'OVEI2" /></a>
</div>
<ul>
<li>Tour de table : chercheurs, entrepreneurs, institutionnels, direction ICANN, bidouilleurs de l'hébergement, journaliste, attachés parlementaires, hacktivistes du net</li>
<li>Problématique de la gouvernance d'internet en France : pas de responsable clairement désigné pour coordonner. Cas d'ACTA : pas de ministère initialement en charge (culture, extérieur, industrie, etc, qui bottent en touche). Réaction des citoyens qui ont pointé du doigt les délégués français, et qui leur ont demandé de rendre des comptes</li>
<li>Difficulté : pas de représentant des internautes en France, comme Chirac était le représentant des agriculteurs. Pas d'incarnation du net.</li>
<li>La culture diplomatique française est de signer des accords puis de négocier des exceptions. Problème : pas réaliste dans le cadre d'internet</li>
<li>Le politique n'a rien à gagner dans le net, donc ne s'investit pas → donc les lobbies industriels prennent le contrôle</li>
<li>Des politiques ont le réflexe d'un (supposé) pilotage du net par poussage de boutons : couper les DNS, filtrer les paquets, etc</li>
<li>Les plate-formes deviennent des territoires : dans Facebook on respecte la loi de Facebook, sur les services et serveurs Google on respecte la loi de Google. Glissement de la notion de souveraineté vers des espaces dirigés par le privé et non plus par les états.</li>
<li>Exposition des problèmes sur la souveraineté des nations sur le net</li>
<li>Pour l'ICANN : le problème n'est pas tant le poids du gouvernement US que celui du droit californien</li>
<li>La gouvernance sur internet est moins un problème de droit qu'un problème d'influence : comment obliger les autres à respecter notre volonté ?</li>
<li>Au final, on a le contrôle uniquement sur ses équipements physiques nationaux</li>
</ul>
<h3>Notes sur l’atelier « Atelier gouvernance et souveraineté »</h3>
<ul>
<li>très fortes discussions sur l'ICANN, son rôle (et sa supposée justification), et les acteurs qui l'influencent</li>
<li>les représentants de l'ICANN défendent farouchement leur bifteck… et son existence</li>
<li>discussion uniquement techniques entre geeks, les politiques restent en retrait. Pas sûr qu'ils aient retenu (compris ?) ce qui a été dit dans les discussions</li>
<li>durée trop courte de l'atelier</li>
<li>l'atelier aurait du être nommé « l'ICANN », ou mieux « Pour Nicolas Arpagian l'ICANN est un organisme de centralisation du net sous la trop grande influence des USA ». Là au moins on aurait compris ce qui allait être rabâché durant une heure…</li>
<li>les tentatives d'aborder un autre angle des problématiques ont toutes été torpillées pour revenir de force sur la question de l'ICANN : systèmes anationaux ou transnationaux (Freenet, TOR…), racines alternatives du DNS, systèmes parallèles et réorganisations, etc. Rien à faire : il fallait absolument parler de l'ICANN et du gouvernement américain ; très gênant car la thématique de l'atelier n'a été abordée qu'avec un angle unique, celui des institutionnels qui veulent une gouvernance forte et centralisée permettant — hypothétiquement — d'appliquer une contrôle strict sur internet. Cette centralisation étant alors contraire aux fondements technologiques d'internet, cela pose problème.</li>
</ul>
<h3>Notes sur OVEI2</h3>
<p>Le palais d’Iéna est un bâtiment un peu étrange, avec des allures d’ancien habillé d’une décoration contemporaine. L’impression qui s’en dégage est celle des hôtels internationaux : consensuel, neutre et immémoriale. On ne retient pas son existence. Peut-être est-ce voulu pour encourager l’attention à se porter sur le travail ? Mais ça laisse un goût de fade en bouche</p>
<p>Cette seconde édition d’OVEI est une demi-réussite. Les geeks ont bien sûr répondu présents sans hésiter, mais si la participation des élus était légèrement en hausse elle était bien en deçà de ce que l’on pouvait espérer. Même avec une organisation en semaine en plein Paris — contrairement à l’hippodrome de Rambouillet un dimanche — les politiques ont été peu nombreux à faire le déplacement. Il y en avait des déjà sensibles aux questions du numériques — directement présents ou via leur assistant — mais les principales personnes qui auraient gagné à s'intéresser à internet n'ont pas fait l'effort du déplacement malgré tout le poids institutionnel donné à l'événement.</p>
<p>Les ateliers apportent un gros plus pour la stimulation des discussions, mais peuvent encore être améliorés : ils étaient trop courts, pas assez cadrés thématiquement, et avec une faible préparation des participants. Un de leurs inconvénients est de fortement segmenter les discussions ; on perd la sérendipité du rassemblement de personnes aux profiles très variés, qui discutent spontanément sur des sujets libres. Le buffet final permet de rattraper cela, mais gagnerait à être introduit par une courte synthèse des ateliers afin de favoriser le brassage pour que les groupes se mélangent au lieu de poursuivre des discussions précédentes.</p>
<p>La prochaine étape ? L'organisation d'un « OVEI à Lyon » !</p>
<h3>Ressources</h3>
<ul>
<li>galerie de photos : <a href="https://secure.flickr.com/photos/damienclauzel/sets/72157631640870120/" hreflang="fr">ici</a> et <a href="http://gallery.keltia.net/v/OVEI/2012-09-26/" hreflang="fr">là</a></li>
<li>Twitter : <a href="https://twitter.com/i/#!/search/realtime/%23OVEI%20OR%20%23OVEI2" hreflang="fr">#OVEI #OVEI2</a> , <a href="https://twitter.com/i/#!/dclauzel/ovei2" hreflang="fr">liste de participants</a></li>
<li><a href="http://www.la-raudiere.com/lng_FR_srub_39_iart_914-Ovei-2-bouillonnement-d-idees-au-Conseil-economique-socia-.html" hreflang="fr">CR d'OVEI2 par Laure de La Raudière</a></li>
</ul>https://damien.clauzel.eu/post/2012/09/26/Compte-rendu-de-la-seconde-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI#comment-formhttps://damien.clauzel.eu/feed/atom/comments/105Atelier Création d’entrepriseurn:md5:54b0c9412066349b2111ce3eb1807ae42011-10-11T13:26:00+02:002014-08-13T23:43:47+02:00Damien ClauzelGalèrebitcoincompte-renduentrepriseprojet geektransfert recherche → industrieVilleurbanne <p>À force de rencontrer des personnes et de discuter avec des structures de conseil sur la création d’entreprise, je me suis laissé persuader d’inclure dans Galère autre chose que les expérimentations sur le <em>trading</em> nominal de <a href="https://secure.wikimedia.org/wikipedia/fr/wiki/Bitcoin" hreflang="fr">bitcoin</a>. Des gens me parlent sans cesse de brevets<sup>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2011/10/11/Atelier-Cr%C3%A9ation-d%E2%80%99entreprise#pnote-182-1" id="rev-pnote-182-1">1</a>]</sup>, de transferts de technologies venant de mes activités de recherche, de conseils aux entreprises pour les aider à valoriser leurs productions technologiques et scientifiques; du coup j'inclus tout ça en fourre-tout dans le projet, et on verra. Eh, si c'était plus structuré, ça serait moins drôle :)</p>
<p>Par un cheminement compliqué, je me suis retrouvé à participer à l’atelier « Création d’entreprise » du Pôle Emploi. Au programme, 3 heures ultra longues de monologue.</p>
<h3>Création d’entreprise au Pôle Emploi</h3>
<p>Pôle Emploi :</p>
<ul>
<li>sensibilisation de la création d’entreprise</li>
<li>orientation vers les structures</li>
<li>bla bla bla… intervenant SOPORIFIQUE À MORT</li>
</ul>
<p>La CCI :</p>
<ul>
<li>réunion « s’informer pour entreprendre »</li>
<li>3 heures, gratuit</li>
</ul>
<p>Utilisation du <acronym title="Droit Individuel à la Formation">DIF</acronym> de l’employeur précédent (« DIF portable ») pour formation/accompagnement à la CCI.</p>
<p>« Espace Entreprise », service du développement économique, Ville de Villeurbanne :</p>
<ul>
<li>50 rue Racine, Villeurbanne</li>
<li>accompagnement</li>
<li>RDV avec avocat d’affaires et expert-comptables pour aide</li>
<li>antenne de la CCI</li>
</ul>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/Divers/3604444867_87ca7b65c0_b.jpg" title="Paperasse"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/Divers/.3604444867_87ca7b65c0_b_m.jpg" alt="Paperasse" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Paperasse, août 2014" /></a></p>
<p>Association ADL :</p>
<ul>
<li>13 rue Docteur Ollier, Villeurbanne</li>
<li>dossier <acronym title="Nouvelle Aides à la Création et Reprise d’Entreprise">NACRE</acronym> gratuit</li>
</ul>
<p>Structure CREONS SCOP :</p>
<ul>
<li>gratuit pour villeurbannais</li>
<li>25 rue du Bat d’argent, Lyon 1e</li>
</ul>
<h3>Le processus de création d’entreprise</h3>
<h4>Adéquation homme/projet</h4>
<ul>
<li>faire le bilan personnel et professionnel</li>
<li>formaliser l’idée</li>
<li>repérer les opportunités</li>
<li>lister les contraintes légales et humaines</li>
<li>utiliser les structures d’aides pour servir de miroir cognitif</li>
</ul>
<p>Le Pôle Emploi propose des prestations gratuites :</p>
<ul>
<li>bilan de compétences avancé</li>
<li>évaluation dans le milieu de travail</li>
</ul>
<h4>Étude de marché + étude technique de moyens</h4>
<p>But :</p>
<ul>
<li>valider la faisabilité commerciale de l’entreprise</li>
<li>positionnement sur le marché</li>
<li>établissement du CA prévisionnel</li>
<li>identifier :
<ul>
<li>marché : organisation des acteurs, tendances, réglementation, géographie</li>
<li>concurrent : directs et indirects, offres, positionnement, implantation, politique commerciale</li>
<li>clients : profiles</li>
<li>réseaux : entreprises amont et aval de l’activité</li>
</ul></li>
<li>établir stratégie commerciale</li>
</ul>
<p>Étude de marché :</p>
<ul>
<li>quoi</li>
<li>à qui vendre</li>
<li>clients : nombre, lieux, habitudes, besoins, contraintes</li>
<li>concurrence directe et indirecte : gamme produits, prix, horaires, SAV, communication</li>
<li>fournisseurs</li>
<li>prescripteurs</li>
<li>où s’installer</li>
<li>comment vendre : stratégie de communication</li>
<li>combien : prix, coût de production, moyens de travail, CA escompté, nombre de clients potentiels</li>
</ul>
<p>Voir les fiches professionnelles de l'<a href="http://apce.com" hreflang="fr">APCE</a>.</p>
<p><a href="https://farm1.static.flickr.com/190/496442596_8e5f27f2c3_b.jpg" hreflang="TI-82"><img src="https://farm1.static.flickr.com/190/496442596_8e5f27f2c3.jpg" alt="TI-82" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a></p>
<h4>Étude financière</h4>
<p>Le dossier financier en 4 parties :</p>
<ul>
<li>plan de financement initial (PFI)</li>
<li>compte de résultat prévisionnel (CRP)</li>
<li>plan de trésorerie</li>
<li>plan de financement sur 3 ans : autofinancement, investissement en matériel…</li>
</ul>
<p>PFI : tableau équilibré (cf page 13 du livret PE« Organiser son projet de création ou de reprise d’entreprise »)</p>
<ul>
<li>besoins</li>
<li>ressources</li>
</ul>
<p>CRP : tableau équilibré, par perte ou bénéfice (cf page 15 du livret PE« Organiser son projet de création ou de reprise d’entreprise »)</p>
<ul>
<li>charges : exploitation, externes (loyer, assurances, frais de transport, publicité), salaires + charges sociales, impôts et taxes</li>
<li>recettes : chiffre d’affaire</li>
</ul>
<p>Charges sociales : 46% du CA avant impôts et taxes → travailleur non-salarié → régime social RSI → pas d’assurance-chômage → pertinence d’une assurance personnelle</p>
<p>µ-entreprise : pas un statut mais une option fiscale</p>
<p>⚠ Penser à l’ACCRE lors de la création si éligible</p>
<h4>Étude juridique, sociale et fiscale</h4>
<p>pas vu, plus le temps</p>
<h4>Recherche de financements et d’aides</h4>
<p>pas vu, plus le temps</p>
<h4>Les formalités de création</h4>
<p>pas vu, plus le temps</p>
<h4>Lancement du démarrage de l’activité</h4>
<p>pas vu, plus le temps</p>
<h3>Notes & conclusion</h3>
<p>Je prend note : cet atelier ne sert qu’aux personnes qui se réveillent un matin en se disant « tiens, et si je créais mon entreprise » ? Cela vient aussi du fait que l’atelier était chargé en personnes, chacune avec un profile, des objectifs et un avancement différents. Du coup, il était très difficile d’échanger; pas grand chose en commun entre une personne qui veut ouvrir un point chaud, une qui fait du transfert de technologies, une qui fait de la vente… Rien d’inintéressant, mais rien non plus d’utile pour moi. Il s’agissait d’une présentation générale du processus de création d’entreprise.</p>
<p>Au Pôle Emploi, ils n’aiment pas le statut d’auto-entrepreneur : très peu de personnes qui se lancent dedans génèrent suffisamment de bénéfices pour vivre.</p>
<p>Et bien sur, toujours, ça parle d’activité « sur INTERNET ». Genre, le net est un univers à part…</p>
<p>Comme souvent, j’étais le seul avec un ordinateur, mais c’était bourré d’iPhones et les gens relevaient leurs mails.</p>
<p>Les autocollants du Parti Ꝓirate font toujours autant d’effet :P</p>
<p><a href="https://farm7.static.flickr.com/6006/6196513502_3a4cc9a79e_b.jpg"><img src="https://farm7.static.flickr.com/6006/6196513502_3a4cc9a79e.jpg" alt="Sieste de chat-ninja" style="display:block; margin:0 auto;" /></a></p>
<p>Tout le travail préparatoire à faire me donne envie de faire comme le chat : une sieste… Monter (correctement) une entreprise (crédible) en même temps que bosser, ça demande une énergie folle.</p>
<p>Bonus : dans les toilettes pour hommes du Pôle Emploi, il y a un très joli câble ethernet (CAT 5E) qui descend du faux-plafond pour disparaître dans le faux-plancher. Avec 5 minutes, une bonne pince coupante et un connecteur, on pourrait en faire des choses… ;P</p>
<p><ins>TODO</ins> :</p>
<ul>
<li>faire une étude de marché propre : mon activité est peu connue donc il faut savoir où je mets les pieds</li>
<li>monter le <em>business plan</em> ; même sans besoin de financement ça permettra d’estimer le niveau de génération de profits</li>
<li>potasser la réglementation sur la Jeune Entreprise Innovante</li>
<li>regarder du côté du régime de la micro-assurance</li>
<li>voir module EPCRE (Évaluation Pour la Création et la Reprise d’Entreprise) et stage I-Declic auprès de la région</li>
</ul>
<div class="footnotes"><p class="footnotes-title">Note</p>
<p>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2011/10/11/Atelier-Cr%C3%A9ation-d%E2%80%99entreprise#rev-pnote-182-1" id="pnote-182-1">1</a>] brevets qui, je le rappel, n’existent pas sur les logiciels</p></div>
https://damien.clauzel.eu/post/2011/10/11/Atelier-Cr%C3%A9ation-d%E2%80%99entreprise#comment-formhttps://damien.clauzel.eu/feed/atom/comments/82Compte-rendu de la première édition d’OVEIurn:md5:b742e862eaabff171db53700b2311cdb2011-07-24T14:53:00+02:002014-08-13T22:28:13+02:00Damien ClauzelCompte-rendus de déplacementcompte-rendugeekHADOPIOVEIpolitiquePâté de ChartresRambouilletveille culturelleveille juridique <h3>OVEI ?</h3>
<p>J’ai été invité à participer à la première édition d’<a href="http://OVEI.fr" hreflang="fr"><acronym title="On Vous Explique Internet">OVEI</acronym></a>, organisée par <a href="http://spyou.org" hreflang="fr">Bruno Spiquel</a> (expert technique à la HADOPI et entrepreneur) et <a href="http://www.la-raudiere.com/" hreflang="fr">Laure de La Raudière</a> (députée). L’objectif d’OVEI est de permettre la rencontre informelle entre des élus, hauts responsables d’administrations, et experts techniques de la vie civile. Étaient présentes 59 personnes autour d’un barbecue fédérateur.</p>
<p>J’emploi ici les termes « geeks » et « politiques » pour coller à la terminologie choisie par OVEI. Il serait plus correct de parler d’élus, d’administrateurs, de développeurs, de magistrats, de sysadmins, de chercheurs, etc. Mais faisons simple.</p>
<p>Je suis donc parti de Lyon de bon matin, accompagné de <a href="http://www.romainriviere.fr/" hreflang="fr">Romain Rivière</a> venant de Genève, pour passer le weekend à Rambouillet. Hasard des choses, nous avons ramassé dans le TER deux « geeks » (en opposition à « politiques » pour cette journée de rencontre) et fini le trajet dans le tank étiqueté de Spyou.</p>
<h3>OVEI, en pratique</h3>
<p>Lancement de la journée par trois interventions sur :</p>
<ul>
<li>l’évolution des moyens de partage des savoirs au travers de l’histoire, et les révolutions de société que cela à engendré;</li>
<li>internet et sa résilience face aux pannes et à la division, avec en perspective de l’autonomie;</li>
<li>le droit de réponse, puis le droit au secret dans les affaires publiques.</li>
</ul>
<p>Discussion sur les questions de droit au secret dans les affaires publiques.</p>
<p><a href="https://www.flickr.com/photos/damienclauzel/5984715367/" hreflang="fr"><img src="https://farm7.static.flickr.com/6142/5984715367_0438d8a993.jpg" alt="Discours d'ouverture d'OVEI" style="display:block; margin:0 auto;" /></a></p>
<p>Discussion à propos du droit de réponse sur internet :</p>
<ul>
<li>problème de la législation française dans un internet structurellement transnational</li>
<li>pertinence de la législation actuelle :
<ul>
<li>internet autorise la publication personnelle sans restriction ni filtrage, contrairement aux médias unidirectionnels tels que la presse papier et la télévision où la publication est liée à l’acceptation par un directeur des contenus éditoriaux</li>
<li>la publication peut être réalisée via des outils décentralisés ou qui ne permettent techniquement pas d’y associer une publication tierce<sup>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2011/07/24/Compte-rendu-de-la-premi%C3%A8re-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI#pnote-173-1" id="rev-pnote-173-1">1</a>]</sup>; comment alors gérer un droit de réponse obligatoire ?</li>
</ul></li>
<li>introduction de la notion de « même médium » pour appliquer le droit de réponse : publication sur un « espace de communication » → réponse au même endroit. Problème de la définition d’ « endroit » (mashup de données externes) et de mise en pratique.</li>
</ul>
<p>Ma réflexion actuelle est que le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_réponse" hreflang="fr">droit de réponse, défini initialement par la loi de 1881</a>, n’est pas adapté à internet qui a une approche multidirectionnelle sans barrières. Là où la loi originale permettait à une personne de bénéficier d’une garanti de prise de parole « juste » quand elle était nominalement concernée, internet met sur un pied d’égalité chacun en lui permettant de s’exprimer; cet aspect du droit de réponse perd alors son sens.</p>
<p>En revanche, internet introduit possiblement une différence sur l’exposition : certaines publications ont plus de visibilité que d’autres; comment alors garantir à un droit de réponse une diffusion semblable à la publication originale, sachant qu’on ne peut pas obliger les gens à consulter une ressource<sup>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2011/07/24/Compte-rendu-de-la-premi%C3%A8re-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI#pnote-173-2" id="rev-pnote-173-2">2</a>]</sup>. Tiens, d’ailleurs si l’auteur était anonyme ou que la publication avait lieu hors de la juridiction française, on ferait quoi ?</p>
<p>Discussion sur le grand banditisme sur internet :</p>
<ul>
<li>montée en puissance de l’argent liquide numérique anonyme (<a href="http://www.bitcoin.org/" hreflang="en">bitcoin</a>, carte VISA prépayée)</li>
<li>problème de l’insuffisance des compétences chez les enquêteurs et les juges face à l’évolution des technologies et des pratiques.</li>
<li>partage d’anecdotes sur la rencontre informaticien + numérique + police.</li>
</ul>
<p>Discussion sur le <acronym title="Top Level Domain">TLD</acronym> rebelle et autogéré .42 : intérêts, approches techniques et sociales, conséquences. Pourquoi le faire au juste ? Parce qu’internet permet cette liberté, et en protestation à la politique de gestion de l’ICANN.</p>
<p>Discussion sur la nature et l’approche politique du <a href="http://PartiPirate.org" hreflang="fr">Parti Pirate</a>. Comparaison avec les Verts à leurs débuts (d’abord en opposition en Allemagne sur les missiles nucléaires, puis conception d’un projet de société).</p>
<p>(On me murmure que des geeks, pour conclure dignement cette journée, ont grassement trollé<sup>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2011/07/24/Compte-rendu-de-la-premi%C3%A8re-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI#pnote-173-3" id="rev-pnote-173-3">3</a>]</sup> des gens de la HADOPI. Je n’ose le croire tellement c’est inconcevable :)</p>
<h3>Ce que je retiens d’OVEI</h3>
<p>Le concept est validé : une rencontre informelle permet aux différents acteurs de se rencontrer sans pression et de s’apprivoiser. La forme est à ajuster légèrement pour inciter et renforcer les échanges : le cloisonnement est un réflexe fort, probablement en raison de centres d’intérêts trop différents au premier abord.</p>
<p><a href="https://www.flickr.com/photos/damienclauzel/5985477211/" hreflang="fr"><img src="https://farm7.static.flickr.com/6124/5985477211_5265a9b109.jpg" alt="BBQ OVEI" style="display:block; margin:0 auto;" /></a></p>
<p>Les politiques sont arrivés avec des exemples très précis de problèmes qui les touchent directement, principalement liés à leur image et activité publique. Les geeks sont arrivés les mains dans les poches et la bouche en cœur, appâtés par la promesse d’un BBQ arrosé gratuit.</p>
<p>Je m’attendais à plus de questions techniques sur le fonctionnement du net et les implications de faisabilités des technologies, mais en fait les discussions ont portées sur des principes de société et de comment il était possible de les imposer sur internet. Cela a fait tiquer les geeks présents qui étaient de culture principalement libertaire.</p>
<p>Les politiques ont une approche très nationale du net, centrée sur sa partie web, et posent comme prémisse que les problèmes qu’ils souhaitent traiter se font au travers de la législation française. Faire remarquer que les acteurs (entreprises ou personnes) qu’ils veulent cibler peuvent se trouver entièrement à l’étranger<sup>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2011/07/24/Compte-rendu-de-la-premi%C3%A8re-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI#pnote-173-4" id="rev-pnote-173-4">4</a>]</sup> (ou même nul part) leur fait grincer les dents car cela les confronte à leur incapacité d’intervention. D’où quelques réactions irritées à base de « on est supposé ne rien faire alors ? »; si j’avais la solution je leur donnerais avec plaisir, mais je ne l’ai pas. Il va falloir qu’ils intègrent le fait qu’on ne peut pas légiférer pour internet comme pour le territoire français, car la police n’a pas les mêmes capacités d’intervention pour y faire appliquer la loi<sup>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2011/07/24/Compte-rendu-de-la-premi%C3%A8re-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI#pnote-173-5" id="rev-pnote-173-5">5</a>]</sup>.</p>
<p>Si les politiques ont compris qu’internet est de nature décentralisée et maillée, ils ne l’ont pas nécessairement intégré : le réflexe du Minitel 2.0 n’est jamais très loin.</p>
<p>Le pâté de Chartres, c’est délicieux ! Mais faire un BBQ sur un hippodrome sans viande de cheval c’est un peu de la tromperie sur la marchandise :)</p>
<p>Les politiques peuvent se montrer très chatouilleux face au troll gentil, là où le geek ne voit qu’une occasion de tester des éléments d’argumentation. Ah, la différence de culture… Il est possible que cela soit lié à la pratique régulière par le geek de l’autodérision et de la critique franche pour éviter les ambiguïtés; on peut également songer à l’importance que peuvent attacher les politiques à leurs image publique, là où les geeks seront davantage chatouilleux sur la remise en question de leurs compétences.</p>
<p>Les geeks aiment afficher leurs convictions et étaient facilement identifiables sur leurs natures et leurs activités… à conditions de savoir interpréter leurs déclaration d’appartenance; exemples :</p>
<ul>
<li>pin’s π et parle de .42 : membre de la <a href="http://www.laquadrature.net/fr" hreflang="fr">Quadrature du net</a> et participe au projet <a href="https://www.42registry.org/" hreflang="fr">42Registry</a>;</li>
<li>sticker Parti Pirate et t-shirt <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cypherpunk" hreflang="fr">cypherpunk</a> : travail contre HADOPI et fait la promotion des pratiques cryptographiques.</li>
</ul>
<p>Les politiques sont difficiles à décrypter au premier regard pour les geeks : qui appartient à quoi, et s’occupe de quels problématiques. En effet, ils ne portent pas de t-shirts à message ;) Un badge serait alors le bienvenu.</p>
<p>Je suis conforté dans mon idée de monter une micro-entreprise pour faire du négoce de bitcoin en France et en présentiel. Juste pour le lulz vis à vis de la législation, et voir ce que veut dire de matérialiser des transactions monétaires structurellement immatérielles.</p>
<p>J’ai énormément apprécié que l’on arrive enfin à rapprocher les politiques des geeks; cela aurait été impossible y a encore 5 ans, comme quoi les choses s’améliorent quand on se donne du mal. Vouloir légiférer sur internet sans écouter les informaticiens est une aberration, surtout quand ce sont eux au final qui le font fonctionner et non pas le législateur.</p>
<h3>Compléments</h3>
<ul>
<li><a href="https://www.flickr.com/photos/damienclauzel/sets/72157627177242993/" hreflang="fr">Mes photos d’OVEI</a>; annotez et taguez à volonté, c'est fait pour;</li>
<li><a href="http://forum.partipirate.org/identite/complement-compte-rendu-premiere-edition-ovei-t6474.html" hreflang="fr">mon complément de compte-rendu pour le Parti Pirate</a>.</li>
</ul>
<div class="footnotes"><p class="footnotes-title">Notes</p>
<p>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2011/07/24/Compte-rendu-de-la-premi%C3%A8re-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI#rev-pnote-173-1" id="pnote-173-1">1</a>] Exemple : instance <a href="http://status.net" hreflang="en">StatusNet</a> ou liste de diffusion à émetteurs restreints</p>
<p>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2011/07/24/Compte-rendu-de-la-premi%C3%A8re-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI#rev-pnote-173-2" id="pnote-173-2">2</a>] le premier qui dit « on n’a qu’à obliger les FAI à envoyer à leurs clients les droits de réponse ! », je le mord</p>
<p>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2011/07/24/Compte-rendu-de-la-premi%C3%A8re-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI#rev-pnote-173-3" id="pnote-173-3">3</a>] Pour mémoire, le troll n’est pas nécessairement méchant : il peut aussi être affectueux. Sauf quand il s’agit de <a href="http://www.vim.org/" hreflang="en">VIM</a> et d’EMACS, car tout le monde sait que VIM est clairement supérieur ;P</p>
<p>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2011/07/24/Compte-rendu-de-la-premi%C3%A8re-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI#rev-pnote-173-4" id="pnote-173-4">4</a>] Par exemple, un éditeur canadien de contenus lus par des francophones, et qui aurait ses infrastructure en Chine pour des raisons de coût. Des politiques insistaient pour revendiquer que le droit français doit pouvoir être appliqué (par exemple, pour le droit de réponse). Personnellement, je ne vois pas de possibilités techniques et juridiques de le faire. Le législateur doit intégrer les contraintes externes imposées par les environnements numériques.</p>
<p>[<a href="https://damien.clauzel.eu/post/2011/07/24/Compte-rendu-de-la-premi%C3%A8re-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI#rev-pnote-173-5" id="pnote-173-5">5</a>] Et une loi non appliquée on sait ce que ça donne…</p></div>
https://damien.clauzel.eu/post/2011/07/24/Compte-rendu-de-la-premi%C3%A8re-%C3%A9dition-d%E2%80%99OVEI#comment-formhttps://damien.clauzel.eu/feed/atom/comments/74Compte-rendu d'ITS2011urn:md5:c0af9c8af44aeca49db5e64106713fdd2011-06-15T06:54:00+02:002014-08-13T22:30:36+02:00Damien ClauzelCompte-rendus de déplacementcompte-rendudonnées ouvertesdroit d auteurdroneentrepriseGPSinnovationitinéraireITS2011LibreLyonmobilitésimulateurtransfert recherche → industrietransportvoitureélectricité <h3>Contexte</h3>
<p>Du 6 au 8 juin 2011, j'ai participé au <a href="http://2011.itsineurope.com/" hreflang="en">congrès international ITS2011 sur la thématique de la mobilité intelligente : les systèmes d'informations pour le transport durable des biens et des personnes en région urbaine</a>. Pour faire simple, il s'agit d'ajouter de l'intelligence dans les transports en ville via l'informatique.</p>
<blockquote>
The main focus of the Congress will be "Intelligent mobility - ITS for sustainable transport of persons and goods in urban regions", paying particular attention to the following topics:
<ul>
<li>Co-modal urban transport management
<li>Electromobility
<li>From cooperative systems to integrated mobility services
<li>From smart concepts to successful implementation
<li>Governance and business issues
<li>Information and communication: providers and users
<li>ITS for adaptive and resilient cities
</ul></blockquote>
<p>Le congrès était fréquenté par trois types de personnes :</p>
<ul>
<li>les Décideurs Stratégiques, habillés de somptueux costumes, venus pour faire la promotion de leurs entreprises et discuter avec les élus locaux et les représentants du gouvernement;</li>
<li>les commerciaux, habillés de moins beaux costumes, étaient présents pour vendre les services de leurs entreprises;</li>
<li>les ingénieurs, habillés de chemisettes, s'occupaient de tenir les stands, d'assurer les démonstrations et de répondre aux questions.</li>
</ul>
<p>Vous l'aurez compris, pas d'informaticiens-barbus, ni de techno-wiz en t-shirt. Les scientifiques présents, via les programmes de la commission européenne, s'étaient réfugiés dans des salles à part pour travailler. À côté des hôtesses en tailleur de chez Orange, j'ai donc régulièrement attiré l'attention. Heureusement que le stand de l'ITS France (avec sa machine à café) était plus accueillant : il servait de point de ralliement aux chercheurs.</p>
<h3>Quelques éléments du congrès</h3>
<p><a href="http://www.orange-business.com/fr/">Orange Business Services</a> : rien d'intéressant, Orange se focalise sur son modèle économique historique : vendre de la bande-passante. Développement de petites applications pour terminaux mobiles afin d'accéder aux réseaux sociaux tout en roulant (vocalisation de statuts Facebook, reconception d'interface web, etc)</p>
<p><a href="https://farm4.static.flickr.com/3443/5814229513_6e54e21c47_b_d.jpg"><img src="https://farm4.static.flickr.com/3443/5814229513_6e54e21c47_m.jpg" alt="Véhicule électrique de Mia, avec instrumentation par Orange" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a></p>
<p><em><a href="https://www.flickr.com/photos/damienclauzel/5814229513/">Véhicule électrique de Mia, avec instrumentation par Orange</a></em></p>
<p><a href="http://www.renault-trucks.fr/trucker-apps-fr/" hreflang="fr">Renaud Truck propose des logiciels pour assister les professionnels de la route</a>. L'idée est de croiser des outils de géolocalisation, de capture d'image et de transmission de données afin de proposer des facilités aux besoins spécifiques des chauffeurs (capture de preuve sur l'état de la cargaison, par exemple). Également, des outils de calcul d'itinéraires et de tournées adaptés aux contraintes des camions (taille, poids, manœuvrabilité, réglementation, etc).</p>
<p>Ailleurs, rien d'intéressant : des voitures équipées de « tableaux de bord intelligents » (comprendre : qui intègre les capteurs de recul au lieu d'avoir un écran déporté), des systèmes d'analyses vidéo pour repérer et quantifier les embouteillages, des récepteurs satellites en veux-tu en voilà couplés à des bases de données privées… En dehors de quelques prototypes industriels sympathiques (drone aérien ou simulateur de conduite), rien d'innovant mais plutôt des intégrations de technologies existantes.</p>
<p>La vidéosurveillance est en très forte augmentation. Les arguments avancés sont des besoins en image de points stratégiques pour la congestion des transports et la sécurité des personnes, mais en pratique rien n'empêche l'usage parallèle des images pour la surveillance des personnes.</p>
<p><a href="https://farm4.static.flickr.com/3595/5814176401_d58ed70e50_b_d.jpg"><img src="https://farm4.static.flickr.com/3595/5814176401_d58ed70e50_m.jpg" alt="Dispositif de vidéosurveillance urbaine" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a></p>
<p><em><a href="https://www.flickr.com/photos/damienclauzel/5814176401/">Dispositif de vidéosurveillance urbaine</a></em></p>
<p>Niveau recherche, l'accent était mis sur les calculs d'autonomie des véhicules électriques. En fonction de l'usage (vitesse, charge, chauffage, musique, etc) et de l'environnement (qualité asphalte, vent, température) la tension de la batterie évolue différemment. D'où des besoins en analyses et prédictions des usages. Des idées de croisement des informations (trafic, météo, etc) des opérateurs de routes avec celle de la voiture pour affiner les calculs.</p>
<p>Aussi, des questions d'ergonomie : il faut utiliser des grandeurs utiles (kilomètres ou minutes restants) et pas abstraites (joules, watt, etc) qui ne donneraient pas d'info « utiles ».</p>
<h3>Ce que je retiens du congrès</h3>
<p>Un véhicule doit forcément être électrique, les autres technologies (gaz, pétrole, etc) ne sont même pas évoqués. En discutant avec les ingénieurs, on se rend compte que tout le monde est déjà passé dans l'après-pétrole au niveau des transports. Selon les cycles de vie des technologies (par exemple, 10 ans pour les camions), les avancés sont plus ou moins visibles, mais la solution des véhicules hybrides est évacuée : l'avenir est purement électrique; conserver 2 approches est trop coûteux.</p>
<p>L'expression clé du congrès était « interopérabilité ». Comprendre « interopérabilité technique », c'est à dire comment on peut interconnecter différents systèmes pour les faire travailler ensemble. Par exemple, pour croiser les informations de la ville sur l'encombrement des routes, le remplissage des stations Velo'v et les bus des TCL.</p>
<p>L'idée est très bonne, à un détail majeur près : PERSONNE n'est motivé pour ouvrir les données de ses systèmes. Donc chacun se regarde en chien de faïence, et rien n'avance sauf en dehors de « partenariat stratégique ». L'expression « open data » revient souvent, portée comme étant LA solution, mais dès qu'il s'agit d'ouvrir ses systèmes les entreprises refusent. Le problème est que les directions commerciales n'ont aucune réelle idée sur comment valorisée les données provenant de leurs systèmes, et que les directions juridiques bloquent de peur de se prendre des procès pour avoir exporter des données personnelles.</p>
<p><a href="https://farm4.static.flickr.com/3121/5814170715_f10b5a60ec_b.jpg"><img src="https://farm4.static.flickr.com/3121/5814170715_f10b5a60ec.jpg" alt="Drone radiocommandé de vidéosurveillance" style="display:block; margin:0 auto;" /></a></p>
<p><em><a href="https://www.flickr.com/photos/damienclauzel/5814170715/">Drone radiocommandé de vidéosurveillance</a></em></p>
<p>Le libre n'est jamais spontanément évoqué dans les discussions, en partie à cause du fait que les dirigeants ne sont pas au courant de ce genre d'approche. En revanche, les ingénieurs sont très intéressés (et même impliqués), le problème étant les politiques des entreprises qui bloquent sur les évolutions du droit d'auteur. De nombreuses réalisations présentées durant le congrès s'appuient sur le libre (serveurs, techno, etc) mais cela n'est jamais évoqué; un démonstrateur (commercial) a même eu l'air gêné quand j'ai posé la question à son « expert technique ». Il faut croire que c'est mal vu dans le domaine du transport.</p>
<p>La cérémonie d'ouverture était aussi longue qu'ennuyeuse, encombrée par des discours d'hommes politiques (oui, pas de femmes dans le transport) qui sont repartis aussitôt après être intervenus. Gérard Colomb et Jean-Jack Queyranne aiment bien mettre en valeur ce qu'ils disent faire en matière de transport, mais acceptent rarement d'en débattre avec des citoyens et des chercheurs; on se demande pourquoi… Ah si, je sais en fait : les TCL sont exécrable en matière de transport en commun, et personne n'ose faire quoi que ce soit. Sans parler de l'absence de réflexion sur les infrastructures de transport dans le projet du Grand Stade lyonnais.</p>
<p>Le buffet qui a suivi la cérémonie d'ouverture était quelconque : champagne bas de gamme pas assez frais, jus de fruits reconstitués, et petits-fours tellement gras qu'ils luisaient de mille feux sous les lumières. Heureusement que les canapés à la sauce de Roquefort ont sauvé les meubles.</p>
<h3>Bonus</h3>
<p>Mes <a href="https://www.flickr.com/photos/damienclauzel/sets/72157626920890166/" hreflang="fr">photos sont sur Flickr</a>.</p>
<p>Vidéo improvisée d'interludes artistiques durant la cérémonie d'ouverture. WTF ?! Première fois que je vois cela à un congrès technologique.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<iframe src="https://www.dailymotion.com/embed/video/xj5mqf" width="480" height="269" frameborder="0"></iframe>
<br /><a href="https://www.dailymotion.com/video/xj5mqf_performances-du-gang-des-girafes-durant-la-ceremonie-d-ouverture-de-its2011_creation">Performances du Gang des girafes durant la cérémonie d'ouverture de ITS2011</a>
</div>
https://damien.clauzel.eu/post/2011/06/15/Compte-rendu-d-ITS2011#comment-formhttps://damien.clauzel.eu/feed/atom/comments/71Première version du prototype de l'OGVITurn:md5:9c473f24c9aea882aa4768dbe47def612010-04-09T14:34:00+02:002014-08-12T20:52:15+02:00Damien ClauzelIngénierie de l'expérience tracéecollecte de tracecompte-rendudonnées temporellesdéveloppementFlashIHMimplémentationinteractionIPv6IthacaOGVITopensourceoutilréflexivitéSGBTtrace modéliséevisualisation de données <p>J'ai l'immense plaisir, l'honneur et la joie de vous annoncer qu'une première version de développement de l'OGVIT (Outil générique de Visualisation Interactive de Traces) tourne.</p>
<p>Oh, certes, c'est du brut de décoffrage et il manque encore plusieurs choses, mais la tuyauterie est en place (malgré un problème clairement identifié et contourné), et il est possible de charger une trace produite pour la consulter, et même la tripoter un petit peu.</p>
<p>On peut découvrir sur la capture d'écran :</p>
<ul>
<li>en haut à gauche : le debug du KTBS; on voit les requêtes entrantes et sortantes</li>
<li>à droite du KTBS : le collecteur de traces faisant le lien entre weechat et le KTBS; on voit les données internes et le traitement</li>
<li>à droite du collecteur de traces : weechat-traces, le client IRC instrumenté pour produire des traces; on voir l'activité dans le chat</li>
<li>en bas à droite : le debug de l'OGVIT; on y voit sa détection de l'affichage d'éléments partiellement ou complètement superposés</li>
<li>en travers de tout : l'OGVIT qui affiche la trace de weechat; on voit l'axe du temps, les observés codés par couleur (bleu : frappe clavier; rouge moche : connexion)</li>
</ul>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/OGVIT/1e_demo_OGVIT.png" title="Première démonstration de l'OGVIT"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/OGVIT/.1e_demo_OGVIT_m.png" alt="Première démonstration de l'OGVIT" style="display:block; margin:0 auto;" title="Première démonstration de l'OGVIT, avr. 2010" /></a></p>https://damien.clauzel.eu/post/2010/04/09/Premi%C3%A8re-version-du-prototype-de-l-OGVIT#comment-formhttps://damien.clauzel.eu/feed/atom/comments/54Avancement sur les outils de la traceurn:md5:bcb93987868625d755572caf6e1a683c2009-12-16T11:08:00+01:002010-04-20T18:16:28+02:00Damien ClauzelIngénierie de l'expérience tracéecollecte de tracecompte-rendudéveloppementgeekimplémentationmodèle de traceprototyperetour d expérienceSGBTtechniquetrace modélisée <p>Hier est un jour à marquer d'un parpaing blanc : j'ai mis en place la première interconnexion de 3 outils différents qui manipulent des éléments de trace : le client IRC weechat, le préparateur de traces de weechat, et le ktbs. Plus précisément, la séquence réalisée est <code>WeeChat → préparateur de trace → ktbs</code>.</p>
<ul>
<li><a href="https://gforge.liris.cnrs.fr/projects/weechat-traces/" hreflang="fr">WeeChat</a> : il s'agit du client IRC que j'ai instrumenté pour sortir des <a href="https://damien.clauzel.eu/https://liris.CNRS.fr/~ithaca/wiki/index.php/Glossaire#P" hreflang="fr">proto-observés</a> représentant l'activité de l'utilisateur dans celui-ci.</li>
<li>préparateur de trace : un agent logiciel spécifique à WeeChat, développé par moi, en charge de :
<ul>
<li>construire des observés à partir des proto-observés</li>
<li>assurer l'interconnexion avec le SGBT</li>
<li>initialiser le SGBT pour permettre son utilisation (définition de l'utilisateur, du modèle, de la trace, etc)</li>
</ul></li>
<li><a href="https://svn.liris.cnrs.fr/sbt-dev" hreflang="fr">ktbs</a> : l'implémentation du SGBT réalisée par Pierre-Antoine</li>
</ul>
<p>Ça n'a l'air de rien comme cela, mais tous ceux qui se sont concrètement frottés à la conception complète de modèles, à la création technique de traces, et au KTBS vous diront que c'est limite un exploit :)</p>
<p>Bon, maintenant pour être honnête, je dois dire aussi qu'il y a des <em>warnings</em> dans tous les sens, que ça crash aléatoirement et que c'est vraiment pas évident de tout faire tenir ensemble. Mais le résultat est qu'au final il est possible de demander au KTBS de recracher une trace qu'il a précédemment reçu.</p>
<p>Dans tous les cas, c'est encore loin d'être utilisable, même pour faire des petits essais. Le travail d'ingénierie à réaliser est LOURD, et le code pas réutilisable car spécifique à un outil. mais ça marche \o/</p>https://damien.clauzel.eu/post/2009/12/16/Avancement-sur-les-outils-de-la-trace#comment-formhttps://damien.clauzel.eu/feed/atom/comments/53Compte-rendu d'InCos2009urn:md5:543a450b36cf95acbee336328426ba862009-11-10T11:51:00+01:002014-08-13T23:25:46+02:00Damien ClauzelCompte-rendus de déplacementarticle scientifiqueBarcelonecommentairecompte-rendugrain de selretour d expériencesupport visuel de présentation <h3>Avant-propos</h3>
<p>Pour ce billet, je vais essayer quelque chose de nouveau en y introduisant une touche de sémantique. Ainsi, <strong>les passages strictement scientifiques seront en gras</strong>, <em>mes remarques personnelles en italique (à lire à la manière d'apartés)</em>, et le reste en normal. Naturellement, des combinaisons sont possibles : <em><strong>je peux très bien faire une remarque scientifique en gras et italique</strong></em>.</p>
<p>De cette façon, les personnes voulant aller droit au but pourront juste se contenter de lire les parties qui les intéressent, alors que celles prenant un café auront le temps de le terminer en considérant mes bafouilles :)</p>
<h3>Le déplacement</h3>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/blog/InCos2009/Plaza_real.png" title="Plaza real"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/InCos2009/.Plaza_real_s.png" alt="Plaza real" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Plaza real, nov. 2009" /></a>
<em>Armé de ma profonde non-maîtrise de la langue espagnole (pour tout vous dire, mon espagnol est encore plus mauvais que mon néerlandais, et je n'arrive à parler néerlandais que lorsque je suis totalement ivre; c'est dire le niveau),</em> j'ai donc débarqué à l'aéroport de Barcelone. Aéroport qui, naturellement, ne porte le nom de Barcelone que par un surprenant hasard vu la distance qui sépare ces deux endroits…</p>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/InCos2009/Plage.png" title="Plage de Barcelone"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/InCos2009/.Plage_s.png" alt="Plage de Barcelone" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Plage de Barcelone, nov. 2009" /></a>
Honnêtement, Barcelone est une ville superbe : des vieux quartiers, des œuvres d'art moderne un peu partout, des immeubles au style design… <em>En plus, il y fait beau et chaud, mais pas trop. La mer est juste aux pieds de la ville, et surtout le nombre de palmiers au mètre carré est limite indécent. Je vous le dis, moi : il faut relocaliser SILEX à Barcelone :)</em></p>
<h3>La conférence</h3>
<p>Il s’agissait de la <strong>première édition de la conférence</strong>, ce qui expliquait son flottement sur le papier. En revanche, une fois sur place tout était clair.</p>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/InCos2009/Seance_de_posters.png" title="Séance de posters"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/InCos2009/.Seance_de_posters_s.png" alt="Séance de posters" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Séance de posters, nov. 2009" /></a>J’ai donc assisté aux présentations qui nous intéressent dans SILEX; deux thèmes se sont dégagés :</p>
<ol>
<li><strong>réseaux sociaux</strong> : interconnections, services web, exploitation, analyse nœuds forts, critiques, etc)</li>
<li><strong>e-learning</strong> :
<ul>
<li>en s'appuyant sur les plates-formes sociales</li>
<li>s'appuyer sur Wikipédia (récupérer automatiquement des groupes de ressources liées au thème)</li>
</ul></li>
</ol>
<p>
Globalement, <strong>la conférence avait un niveau moyen, mais correct</strong>. Les thématiques flottaient un peu, mais les organisateurs ont maintenant une vision plus claire de ce qu'ils veulent faire. Pour moi, le principal intérêt de cette conférence était de discuter avec les espagnols qu’on ne voit habituellement quasiment jamais en France.</p>
<p><em>Comment reconnaître un espagnol dans une soirée ? C'est celui qui parle le plus fort. Comment savoir qu'on est à une conférence espagnole ? Tout les locaux parlent fort !</em></p>
<p>Il y avait beaucoup, beaucoup, mais alors beaucoup d'asiatiques (chinois, japonais, thaïlandais); ils sont partout désormais !
Ce qui les intéresse surtout :</p>
<ul>
<li>télécom, surtout mobilité</li>
<li>e-learning :
<ul>
<li>langue (anglais oral, pour conversation)</li>
<li>reprise individuelle des cours d'un professeur (rejouer les annotations et schémas du prof au lieu d'avoir juste le résultat statique)</li>
</ul></li>
</ul>
<p><em>L’authentification biométrique, c'est un peu la loose quand ça ne fonctionne pas, surtout en plein écran sur le vidéo projecteur : être logué en dehors de sa machine car on a les doigts gras, c'est pas lol du tout :) Bref, les chinois ont pleins de gadgets sympa dans les poches, mais la qualité est… chinoise, on dira.</em></p>
<h3>Travaux intéressants vus sur place</h3>
<p>Je n’ai rien vu qu’y ait spécialement retenu mon attention, mais j’ai malgré tout noté quelques petites choses qui m’ont titillé.</p>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/InCos2009/Group_Intelligence-_a_distributed_cognition_perspective.png" title="Group Intelligence: a distributed cognition perspective"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/InCos2009/.Group_Intelligence-_a_distributed_cognition_perspective_s.png" alt="Group Intelligence: a distributed cognition perspective" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Group Intelligence: a distributed cognition perspective, nov. 2009" /></a><strong>Poster « Group Intelligence: a distributed cognition perspective » : vision du web 2 selon un point de vue de cognition distribuée.</strong></p>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/InCos2009/Educational_Games_based_on_Open_Content.png" title="Educational Games based on Open Content"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/InCos2009/.Educational_Games_based_on_Open_Content_s.png" alt="Educational Games based on Open Content" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Educational Games based on Open Content, nov. 2009" /></a><strong>Poster « Social Educational Games based on Open Content »</strong> : le but de leurs travaux est, entre autre, d'arriver à <strong>mettre en place un système d'e-learning ludique construit automatiquement à partir de ressources libres</strong>; ça peut être des jeux de questions-réponses, de coloriage de cartes, etc. <em>J'aime bien l'idée</em>, mais<strong> <em>je n'en sais pas suffisamment sur leurs approches pour dire ce que ça vaut</em></strong>.</p>
<p>Miloš Kovačević, un serbe, qui travaille sur la <strong>création automatique de moteurs de recherche spécialisés à partir d'une simple liste d'URL</strong>. Par exemple, on lui fourni une collection de liens pointant vers des ressources choisies par un enseignant pour documenter son cours, et l'outil va construire automatiquement un corpus étendu à partir des liens hypertextes initiaux, pour ensuite alimenter un moteur de recherche; du coup, avec juste quelques liens on se retrouve avec un vaste ensemble de documents. Il cherche à améliorer son travail en collectant automatiquement des ressources jugées pertinentes, en se basant sur la navigation de l'utilisateur, ses échanges avec d'autres personnes, etc. Donc, hop des traces.</p>
<h3>Ma présentation</h3>
<p>Passant en dernier, j’avais décidé de réveiller la salle en dynamisant un peu la présentation; pas de doute, ça a marché : c'est moi qui ai distribué le plus de cartes de visite dans le panel (bon, OK, <strong>les traces modélisées ont intéressées les gens bossant sur la collaboration et l'apprentissage</strong>; mais quand même). Un des participants du panel n’étant pas présent, j’ai pu (discrètement :) récupérer son temps de parole pour continuer à discuter sur les traces.</p>
<p><em>D'ailleurs, le LIRIS devrait vraiment donner des cartes de visite aux doctorants, car là j'ai lâché mes cartes pro à moi, et pas celles aux couleurs du labo… (mais je ne me plains pas, hein ;)</em></p>
<h4>Retours et questions</h4>
<p>Expliqué simplement, avec moult dessins et pas de choses qui font peur, <strong>le concept de la trace modélisée est facilement compris</strong>; surtout en l'appuyant dès le début avec des exemples concrets. Les questions ont porté sur :</p>
<ul>
<li>la <strong>possibilité de raisonnement à partir des traces</strong> : j'ai tracé en deux lignes le RàPET</li>
<li>la <strong>nature du modèle</strong> : j'en parlais beaucoup mais n'en montrais jamais concrètement. J'ai commencé par sortir un bout de RDF, mais comme j'ai senti que ça ne passait pas j'ai repris ma métaphore de la boîte à chaussure et du catalogue; et là c'était bon.</li>
<li>l'<strong>utilisation des traces</strong> pour fournir à une classe d'élèves des information sur leur travail, leur activité, etc. Comme je ne sais pas vraiment ce qui se fait dans l'équipe en terme de traces dans les EIAH, j'ai renvoyé vers le site de SILEX.</li>
<li>les gens du e-learning sont d'accord avec le fait qu'<strong>on ne peut pas se passer de l'intention et de l'objectif quand on travaille avec des traces modélisées pour l'humain</strong></li>
<li>quid de l'<strong>utilisations des traces passées</strong> ? J'ai déroulé l'exemple de KM à base d'insertion d'image dans Word (très très bien cet exemple pour faire comprendre aux gens l'utilisation de traces)</li>
<li>est-ce qu'on n'a pas peur de <strong>rater des informations sur l'utilisateur dans son activité</strong> ? J'ai répondu que dans notre cas de l'apprentissage collaboratif synchrone, cela est très peu probable car on construit le modèle en fonction de l'objectif, de l'activité réalisé et des ressources impliquées. Mais c'est à voir dans d'autres circonstances; rapide évocation de la génération automatique de modèle</li>
</ul>
<p>Beaucoup de questions, donc, aussi bien théoriques que très pratiques : comment construit-on un modèle ? Quelles sont les possibilités de liaisons avec des outils existants ? Comment exploiter les traces pour faire telle ou telle chose ? Ce qui est régulièrement revenu est la <strong>question de faire des inférences automatiques sur les traces</strong>, pour produire des nouvelles choses.</p>
<h3>Et maintenant ?</h3>
<p>Que faire pour exploiter les retours de cette conférence ? Très simplement, il me vient immédiatement à l’esprit qu’il faut :</p>
<ul>
<li>une <ins>page web de vulgarisation pour présenter les traces</ins></li>
<li>une courte liste de nos principales publications <ins>pour la compréhension des traces</ins></li>
<li><ins>renforcer la communication au sein de l'équipe</ins> <em>(mais je l'ai déjà dit ça, non ? :)</em></li>
<li>renforcer le travail en commun au sein de l'équipe</li>
</ul>
<p>On peut également songer à faire une base de connaissance pour nos déplacements : hôtels où descendre, pièges à éviter, etc. Par exemple :</p>
<h4>Barcelone</h4>
<p><ins>Hôtel</ins> :</p>
<ul>
<li>Pension 45, juste à côté de la Placa de Catalunya; fortes connexions pour les transports en commun</li>
<li>confort simple, tranquille, <em>le wifi gratuit est bon quand il n'est pas saturé par une andouille qui pompe des torrents</em></li>
</ul>
<p><ins>Aéroport</ins> :</p>
<ul>
<li>les navettes avec Barcelone se trouvent au Terminal 1, et se nomment « aérobus »; 5 euros le trajet, des billets A/R existent; vont jusqu'à la Placa de Catalunya</li>
<li>difficile de trouver des prises de courant dans le Sky Center; il faut les chercher au pied des blocs élévateurs</li>
</ul>
<p><ins>Transport</ins> :</p>
<ul>
<li>le ticket à l'unité est cher</li>
<li>il existe un ticket donnant droit à 10 trajets, pour pas cher du tout</li>
<li>les portillons du métro sont fourbes : selon le dispositif, soit il faut passer à gauche de la borne, soit il faut passer à droite</li>
</ul>
<p><ins>Vie quotidienne</ins> :</p>
<ul>
<li>on survit très bien avec juste quelques mots de vocabulaire, et une langue bien pendue</li>
<li>les barcelonais<em>es</em> sont faciles à aborder et aident volontiers les touristes</li>
</ul>
<h3>Les documents</h3>
<p>J'ai mis, comme d'habitude, mes documents sur <a href="http://SlideShare.net" hreflang="en">SlideShare</a>. Voici les widgets embarqués dans le billet.</p>
<div class="external-media">
<object data="//www.slideshare.net/slideshow/embed_code/2422126?rel=0" width="670" height="715"></object>
<object data="//www.slideshare.net/slideshow/embed_code/2421876?rel=0" width="597" height="486"></object>
</div>
<p><em>Et bien sur, le carton qui-va-bien</em> <a href="https://damien.clauzel.eu/public/InCos2009/Best_Paper_Award.png" title="Best Paper Award"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/InCos2009/.Best_Paper_Award_m.png" alt="Best Paper Award" style="display:block; margin:0 auto;" title="Best Paper Award, nov. 2009" /></a></p>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/InCos2009/Damien_recevant_le_best_paper_award.jpg" title="Damien recevant le Best Paper Award"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/InCos2009/.Damien_recevant_le_best_paper_award_m.jpg" alt="Damien recevant le Best Paper Award" style="display:block; margin:0 auto;" title="Damien recevant le Best Paper Award, déc. 2009" /></a></p>https://damien.clauzel.eu/post/2009/11/10/Compte-rendu-d-InCos2009#comment-formhttps://damien.clauzel.eu/feed/atom/comments/52Compte-rendu de l'EDF Energy Day 2009urn:md5:d3bbb65493ee351c2ddd73e50742a3232009-10-26T14:40:00+01:002014-08-13T23:26:29+02:00Damien ClauzelCompte-rendus de déplacementcompte-renduEDFentrepriseforummême pas en rêve <p>L' « <a href="http://www.edfrecrute.com/page.php?id_page=92" hreflang="fr">EDF Energy day</a> » , 3e édition; avec un nom pareil on aurait pu se croire sur un n-ième casting d'une émission M6, mais en fait non. Cela se tenait à la grande halle de la Villette, le 22 octobre 2009.</p>
<p>Il se trouve que, par hasard, j'ai été invité à y participer. EDF prenant en charge tous les frais (train, restauration, métro), pourquoi dire non ? La présentation donne envie, mais la réalité était toute autre.</p>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/EDF-Energy-day/Vue-generale.jpg" title="Vue générale"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/EDF-Energy-day/.Vue-generale_m.jpg" alt="Vue générale" style="display:block; margin:0 auto;" title="Vue générale, oct. 2009" /></a></p>
<h3>La journée, rapidement</h3>
<p>RDV 6h00 à Perrache pour départ du train à 6h41, avec arrêt de 10 minutes à Part-Dieu; on quitte donc Lyon vers 7 heures du matin. EDF prend de la marge, mais quand même, j'aurais préféré dormir une heure de plus. Et pas de wifi dans le TGV Lyon Paris, c'est quand même la loose.</p>
<p>Point très appréciable : des hôtesses engagées par EDF pour nous attendre au départ et à l'arrivée du train. Même en le voulant, impossible de se perdre. EDF a mis les petits plats dans les grands.</p>
<p>Nous sommes environ 5O étudiants de Lyon pour arriver, whoua, tout pleins à la Villette. À vue de nez, je dirais qu'il y a eu 5000 visiteurs sur la journée. C'est un beau score, au regard du public visé (jeunes hauts diplômés dans les sciences ultra-dures).</p>
<p>De Lyon, il y avait surtout des gens de l'INSA et de Centrale (des ingénieurs, donc, et pas énormément de doctorants). Dans l'ensemble, l'âge moyen était d'environ 25 ans avec un écart-type de deux ans.</p>
<h3>Comparons le contenu de la brochure avec la réalité</h3>
<blockquote><p>Ingénieurs et techniciens, étudiants ou jeunes diplômés cette journée est la vôtre.
C’est une occasion unique de découvrir concrètement les réalités d’un grand groupe, d’échanger avec 300 experts, d’appréhender toute la richesse et la diversité de nos 240 métiers et les perspectives de carrières que nous proposons.</p></blockquote>
<p>Bon, ok, d'accord. Des choses concrètes, beaucoup d'experts, et un appel ciblé sur les hautes qualifications techniques. En plus c'est tous frais payés, alors hop, dans le train.</p>
<blockquote><p>Energy Day, c’est une journée durant laquelle vous composez votre propre programme :</p>
<p>
<strong>Des espaces de rencontre</strong> : pour échanger librement sur l’ensemble de nos métiers techniques, dans tous nos domaines d’interventions : nucléaire, hydraulique, thermique, IT, réseau, énergies renouvelables, R&D, gaz, optimisation et trading.</p></blockquote>
<p>EDf avait installé des jolis petits stands aux couleurs thématiques dans la halle, avec à chaque fois une borne à eau, des brochures (partout les mêmes), et des petits pchit de solution hydro-alcooliques pour lutter contre le méchant virus H1N1.</p>
<p>Les 300 experts, en revanche, on les a cherché. Chaque stand (nucléaire, R&D, thermique, informatique & télécom, énergies nouvelles, groupe international et sais plus quoi) avait deux ou trois personnes de permanence chargées de sauter sur les gens qui passent pour engager la conversation et leur refiler les brochures.</p>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/EDF-Energy-day/stand-R-et-D.jpg" title="Stand R&D"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/EDF-Energy-day/.stand-R-et-D_m.jpg" alt="Stand R&D" style="display:block; margin:0 auto;" title="Stand R&D, oct. 2009" /></a></p>
<p>Ces personnes, toutes employées d'EDF dans leur pôle respectif, avaient été clairement briefées pour répondre de façon unique à certaines requêtes : qui contacter pour avoir des information sur le recrutement, (im)possibilité de refiler son CV, comment (ne pas) garder contact avec la personne, etc. En revanche elles étaient ouvertes pour parler de leur métier au quotidien.</p>
<p>Bon, on va dire que pour les gens (des futurs cadres supérieurs, quand même) n'ayant aucune idée de ce qu'est un responsable télécom ou un directeur des procédés, c'était intéressant. Mais sinon, à part tailler la bavette, bof.</p>
<blockquote><p><strong>Des forums</strong> : pour une présentation et un dialogue en aparté sur nos projets.</p></blockquote>
<p>Il s'agissait en fait, pour chaque stand, d'organiser 3 petites présentations tournantes sur une des thématiques du pôle. Par exemple, l'implantation d'hydrauliennes au nord de l'Écosse. L'intervenant était un acteur direct sur ces projets, à chaque fois clairement compétent du point de vue technique et avec un bon contact. Les SVP étaient propres et bien faits, et le discours huilé avec de la graisse de silicone qualité militaire & espace. Rien à redire.</p>
<blockquote><p><strong>Des conférences</strong> : pour découvrir nos grands enjeux et la contribution de nos équipes pour changer l’énergie ensemble.</p></blockquote>
<p>Pour les gens cherchant à passer la journée au chaud, EDF organisait des conférences sur des thèmes comme « c'est nous les plus écolo », « j'aime la jeunesse », « l'énergie est un secteur d'avenir », « pourquoi on est les meilleurs ». Du pur blabla commercial présentant l'entreprise. intérêt zéro, on apprend la même chose sur internet.</p>
<blockquote><p><strong>Des entretiens d’orientation professionnelle</strong> : nos consultants en recrutement et nos équipes sont présents pour vous orienter dans votre projet professionnel et vous faire découvrir nos offres de stages.</p></blockquote>
<p>Aaaaaa, voilà la partie intéressante ! Celle qu'attendent tous les étudiants : les chasseurs de tête ! Grosse, mais alors grosse déception là-dessus : EDF avait simplement mis en place des bornes multimédias sur lesquelles les gens pouvaient consulter les postes ouverts d'EDF, et se renseigner sur les stages. Autrement dit, zou, un aller direct sur le site web d'EDF. Les personnes en charge de cette partie du programme étaient de simples hôtesses sans rôle particulier, si ce n'est de distribuer des brochures. Youpi, les gens ont ralés sec.</p>
<p>Il faut les comprendre, les étudiants. Beaucoup s'étaient mis sur leur 31 en pensant pouvoir rencontrer des recruteurs, glisser des CV ou des cartes de visites. Je ne comptais même plus le nombre d'étudiants que j'avais croisé dans le train ou les toilettes, une housse de veste à épaulettes sur l'épaule et des chaussures vernies à la main. Et bien non, raté.</p>
<p>Les seules « consultants en recrutement » que j'ai croisé faisait des enquêtes d'opinion pour déterminer quelle image les jeunes diplômés avaient d'EDF.</p>
<blockquote><p><strong>Une table ronde</strong> : réunissant des personnalités d’EDF et de la société civile, qui vous permet de mieux connaître les enjeux énergétiques liés au développement durable.</p></blockquote>
<p>Blablabla et re-blabla. Prenez 3 commerciaux et 2 publicitaires, mettez-les autour d'une table et laissez-les faire leur promo; rien d'intéressant ici.</p>
<blockquote><p>Energy Day est une journée dont l’ambition est de vous dévoiler le quotidien de nos collaborateurs et vous donner envie de rejoindre celles et ceux qui agissent pour des énergies efficaces et peu émettrices de CO2.</p></blockquote>
<p>Ah ça, la réduction du CO2, on l'a bien sentie dans les discours. Ça et le coup de l'entreprise aux valeurs humaines, c'était impossible de les manquer; on y avait droit dans tous les discours. Ça fait du volume, mais ça ne renseigne personne.</p>
<h3>Ce que je retiens de ma participation au EDF Energy day ?</h3>
<p>Rien. Si si, honnêtement, rien.</p>
<ul>
<li>toute les informations données sur l'entreprise sont accessibles sur le net</li>
<li>pas de rencontre avec les recruteurs</li>
<li>les présentations techniques sont intéressantes, mais ne justifient clairement pas le déplacement</li>
<li>les discussions avec le personnel sont... des discussions avec le personnel. EDF est une multinationale qui fait de l'énergie; une fois qu'on a dit ça, ensuite c'est comme partout.</li>
</ul>
<p>Telle que je la vois, cette journée était surtout une occasion pour EDF de se faire de la comm' facile et sans risque. J'y vois 2 objectifs :</p>
<ol>
<li>rappeler aux jeunes diplômés qu'EDF recrute. Ça peut paraitre bête, mais il ne faut pas oublier que comme tous les grands groupes EDF souffre du départ à la retraite des baby-boomers. Elle cherche donc à tour de bras des personnes pour remplacer, parfois au pied levé, ses cadres supérieurs et intermédiaires. D'où l'intérêt d'investir dans le chatoyant pour attirer les futurs diplômés; ce n'est pas pour rien que la prise en charge des frais de la journée était assujettie à l'envoi d'un CV...</li>
<li>rassurer les investisseurs sur le fait qu'EDF a un fort potentiel de croissance. En effet, EDF doit déployer actuellement des gros projets sur des périodes de 25 ans (EPR, hydraulique, etc). Cela implique une grosse levée de fond (par emprunt, titres et capitalisation) qui nécessite une image dynamique. Comme les jeunes cadres sont autant d'investisseurs potentiels, ce n'est pas négligeable (vous voulez de la doc sur les emprunts que réalise EDF ? j'en ai :), et cela donne des billes pour négocier avec les instituts financiers.</li>
</ol>
<p>D'ailleurs, je me demande si EDF n'avait pas piqué les restes du matériel publicitaire de France Télécom, car je pourrais résumer la journée en un seul mot : orange. De l'orange partout : en jus au repas (pas de vin ni de café ! Les enfoirés, ils veulent me tuer ou quoi ?), sur les affiches et les affiches, dans les logo.. partout. Alors que pour moi, EDF c'est du bleu, avec un peu de blanc et du rouge. Allez comprendre.</p>
<p>Les EDF Energy days sont donc un évènement à complètement éviter pour nous : rien en terme de rencontres utiles, de débouchés ou autre. C'est juste une (belle) opération de comm'.</p>https://damien.clauzel.eu/post/2009/10/26/Compte-rendu-de-l-EDF-Energy-Day-2009#comment-formhttps://damien.clauzel.eu/feed/atom/comments/50Participation au 2006 HCI Workshop on Computer Assisted Recording, Pre-Processing, and Analysis of User Interaction Dataurn:md5:20877a43bc8a63cbeddbc9fb89ae171a2006-09-12T23:29:00+02:002014-08-13T23:04:10+02:00Damien ClauzelCompte-rendus de déplacementadaptationarticle scientifiqueAtGentivebilancompte-renduinteractionLondresprésentationpublicationrecherchesupport visuel de présentationThe American University of Paris <p>Je viens de participer au <em>2006 HCI Workshop on Computer Assisted Recording, Pre-Processing, and Analysis of User Interaction Data, in co-operation with ACM</em>. Voici ce que j'en retiens à chaud.</p>
<h3>Informations</h3>
<ul>
<li>date : mardi 12 septembre 2006</li>
<li><a href="http://www.bcs-hci.org.uk/hci2006/download/W7.pdf" hreflang="en">appel à participation</a></li>
<li><a href="http://disc.brunel.ac.uk/hci2006trackingworkshop/" hreflang="en">site web</a></li>
<li>organisateur : Willem-Paul Brinkman</li>
<li>lieu: <a href="http://maps.google.com/maps?f=q&source=s_q&hl=fr&geocode=&q=Queen+Mary,+University+of+London,+Mile+End+Road,+London,+United+Kingdom&sll=51.523271,-0.033045&sspn=0.025554,0.036521&ie=UTF8&hq=Queen+Mary,+University+of+London,+Mile+End+Road,&hnear=Westminster,+Londres,+Royaume-Uni&ll=51.519692,-0.057249&spn=0.012778,0.01826&t=h&z=16&iwloc=A" hreflang="fr">Queen Mary, University of London</a></li>
</ul>
<h3><em>Theme</em></h3>
<p><em>Although computer-assisted recording, pre-processing and analysis of user interaction behaviour has received continuing research attention over the years, its full potential as a data source to inform the design process seems still unrealised. With technologies such as broadband internet and distributed applications, it is possible to continuously and unobtrusively collect interaction data. This data can relate to keypresses, mouse movements, eye gaze, as well as high-level events such as completing a task. This workshop will explore a number of open questions in this area, including: What is the best way to record and collect interaction data? What kind of computer tools, i.e. algorithms, can we use to filter and separate relevant data from noise? Which types of analysis and measures give us design-relevant insight into the interaction, the users, their interaction problems, their needs, personality, and experience? Traditionally, psychologists, usability experts, ergonomists, etc. have been among the main consumers and users of this type of data and supporting tools. However, making the data and tools easy accessible to designers and software engineers might even more directly impact the quality of the application. Therefore, we shall also explore the implications of this wider applicability of usage data.</em></p>
<h3><em>Objective</em></h3>
<p><em>The main objective of the workshop is to establish a community of researchers with an interest in this area, allowing a lively exchange of ideas and a joint exploration of outstanding problems and potential solutions. Please note that web usage mining in relation to product sales strategies is not within the scope of this workshop.</em></p>
<h3>Ce que nous présentions</h3>
<p>Le travail que nous présentions, dans le cadre du projet de recherche européen AtGentive, portait sur la conceptualisation et la gestion de l’activité : comment identifier les différents types d’activités réalisées sur ordinateur par utilisateur, pour les regrouper automatiquement en thématiques et faciliter le basculement de contexte de travail via des outils intelligents.</p>
<p>Nous avons présenté nos deux prototypes actuellement à l’essai. Le premier s’appuyant sur l’utilisation simple d’un <em>virtual desktop manager</em>, et le second, plus poussé, mettait en œuvre nos outils d’analyse d’activité pour proposer des éléments de métacontrôle à l’utilisateur.</p>
<p><a href="https://damien.clauzel.eu/public/HCI2006/hci2006_23.jpg" title="The 2006 HCI Workshop on Computer Assisted Recording, Pre-Processing, and Analysis of User Interaction Data, in co-operation with ACM"><img src="https://damien.clauzel.eu/public/HCI2006/.hci2006_23_m.jpg" alt="The 2006 HCI Workshop on Computer Assisted Recording, Pre-Processing, and Analysis of User Interaction Data, in co-operation with ACM" style="display:block; margin:0 auto;" title="The 2006 HCI Workshop on Computer Assisted Recording, Pre-Processing, and Analysis of User Interaction Data, in co-operation with ACM, oct. 2010" /></a></p>
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<iframe src="//www.slideshare.net/slideshow/embed_code/737917" width="597" height="486" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no" style="border:1px solid #CCC; border-width:1px; margin-bottom:5px; max-width: 100%;" allowfullscreen> </iframe> <div style="margin-bottom:5px"> <strong> <a href="https://fr.slideshare.net/dClauzel/tracking-task-context-to-support-resumption-presentation" title="Tracking Task Context To Support Resumption" target="_blank">Tracking Task Context To Support Resumption</a> </strong> from <strong><a href="http://www.slideshare.net/dClauzel" target="_blank">Damien Clauzel</a></strong> </div>
</div>
<p>Voir aussi les documents en annexe de ce billet.</p>
<h3>Opinion</h3>
<p>Les sujets abordés dans cet ateliers étaient très variés, allant de la réalité augmentée pour la géolocalisation aux EIAH, en passant par la définition automatisée de profiles musicaux.</p>
<p>Cet atelier, bien qu'enrichissant pour connaître ce qui se fait ailleurs, était trop vaste pour pleinement travailler sur les problématiques qui nous intéressaient. Cependant, tous les retours que nous avons eu sur nos travaux étaient positifs et résonnaient particulièrement avec ce qui se fait en ce moment dans les EIAH.</p>https://damien.clauzel.eu/post/2006/09/12/Participation-au-2006-HCI-Workshop-on-Computer-Assisted-Recording%2C-Pre-Processing%2C-and-Analysis-of-User-Interaction-Data#comment-formhttps://damien.clauzel.eu/feed/atom/comments/62