Mot-clé - élection

Fil des billets - Fil des commentaires

lundi 11 juin 2012

Interview : « Législatives 2012 : Les débuts du Parti Pirate »

Martin Bartoletti voulait réaliser une interview « sortie des urnes » pour ma candidature à l'élection législative de juin 2012[1]. Voici ce que ça donne, avec le croisement des résultats.

Le Parti Pirate attendait ce jour avec impatience. Le premier tour des élections législatives du 10 juin devait servir de révélateur et permettre à cette jeune formation de se situer sur l’échiquier politique national. Avec un budget et une visibilité réduite, l’exercice semblait compliqué.

@article{Clauzel:2012:Legislatives-2012-Les-debuts-du-Parti-Pirate,
        title = "Législatives 2012 : Les débuts du Parti Pirate",
        journal = {Les flibustiers de l'Actu},
        year = "2012",
        month = jun,
        day = 11,
        url = {https://damien.clauzel.eu/post/2012/06/11/Interview-:-«-Législatives-2012-:-Les-débuts-du-Parti-Pirate-»},
        url = {http://www.flibustiers-actu.fr/2012/06/legislatives-2012-les-debuts-du-parti-pirate/},
        url = {https://damien.clauzel.eu/Publications/Documents/Politique/Les%20flibustiers%20de%20l%27Actu,%2011-06-2012,%20Le%cc%81gislatives%202012%20Les%20de%cc%81buts%20du%20Parti%20Pirate.pdf},
        author = "Clauzel, Damien and Bartoletti, Martin",
        keywords = "article, Lyon, Parti Pirate, presse, élection, législative, résultat, interview",
        language = {french},
        abstract = "Le Parti Pirate attendait ce jour avec impatience. Le premier tour des élections législatives du 10 juin devait servir de révélateur et permettre à cette jeune formation de se situer sur l’échiquier politique national. Avec un budget et une visibilité réduite, l’exercice semblait compliqué.",
}

Note

[1] Je reviendrais dessus plus tard, à froid… et quand j'aurais le temps :)

lundi 4 juin 2012

Interview radio pour Lyon Capitale : "ACTA est mort. Comment l’évacuer proprement ?"

Dans mes activités pour le développement de l'innovation à Lyon, Je croise régulièrement Florent Deligia (le « monsieur numérique de la presse lyonnaise »). il faut dire aussi que ce sont souvent les mêmes têtes qui reviennent quand il s'agit de travailler sur des projets technologiques.

Nous avons donc fait le point sur des sujets d'actualité : les données ouvertes, le Parti Pirate — national et local —, les élections législatives, municipales et européennes, et ACTA. Le résultat est une longue interview audio où j'espère ne pas avoir dit trop de bêtises[1].

Vous êtes tous geek reçoit Damien Clauzel, membre du Parti pirate, candidat aux élections législatives dans la 6e circonscription du Rhône. Au micro de Lyon Capitale, il nous explique la démarche du Parti pirate tout en détaillant le programme de ce mouvement relativement jeune. Difficultés de concilier les diverses personnalités aux seins du Parti pirate, ambitions pour les prochaines élections municipales de Lyon, ACTA ou bien encore Open Data, Damien Clauzel aborde avec nous les sujets du moment. Un entretien à écouter et/ou à télécharger.

@article{Clauzel:2012:Damien-Clauzel-du-Parti-pirate-ACTA-est-mort-Comment-l-evacuer-proprement,
  title = {Damien Clauzel du Parti pirate : "ACTA est mort. Comment l’évacuer proprement ?"},
  journal = {Lyon Capitale},
  year = {2012},
  month = jun,
  day = 4,
  url = {http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univers/Guide/High-tech-Web-Jeux-Video/Damien-Clauzel-du-Parti-pirate-ACTA-est-mort.-Comment-l-evacuer-proprement},
  url = {https://Damien.Clauzel.eu/Publications/Documents/Politique/Lyon Capitale, 04-06-2012, Damien Clauzel du Parti pirate : ACTA est mort. Comment l’évacuer proprement ?.mp3},
  url = {https://Damien.Clauzel.eu/post/2012/06/04/Interview-radio-pour-Lyon-Capitale-:-ACTA-est-mort.-Comment-l’évacuer-proprement},
  author = {Clauzel, Damien and Deligia, Florent},
  keywords = {article, ACTA, Lyon, Lyon Capitale, élection, législative, municipale, européenne, données ouvertes, OpenData69, Parti Pirate, politique, presse, Villeurbanne},
  language = {french},
  abstract = {Vous êtes tous geek reçoit Damien Clauzel, membre du Parti pirate, candidat aux élections législatives dans la 6e circonscription du Rhône. Au micro de Lyon Capitale, il nous explique la démarche du Parti pirate tout en détaillant le programme de ce mouvement relativement jeune. Difficultés de concilier les diverses personnalités aux seins du Parti pirate, ambitions pour les prochaines élections municipales de Lyon, ACTA ou bien encore Open Data, Damien Clauzel aborde avec nous les sujets du moment. Un entretien à écouter et/ou à télécharger.}
}

Note

[1] En fait, je sais avoir fait un lapsus; saurez-vous le découvrir ? :)

lundi 28 mai 2012

Interview pour la Tribune de Lyon : Élections législatives. Damien Clauzel : "Avec cette élection, le Parti Pirate fait son coming-out politique"

Jérémy Chauche m'a interpellé sur Twitter pour me demander de lui parler du Parti Pirate Rhône-Alpes dans cette élections législatives à Lyon. Voici le résultat.

Pour la première fois en France le Parti Pirate, fondé en 2008, présentera une centaine de candidats aux élections législatives dont huit dans le Rhône. Damien Clauzel est l'un d'entre eux. Ce chercheur en informatique de 34 ans se présentera dans la 6e circonscription du Rhône (Villeurbanne). Il revient sur les raisons qui l'ont poussées à se présenter aux législatives et sur les thématiques qu'il espère faire émerger...

Pour la première fois en France, le Parti Pirate présente des candidats aux législatives car nous sommes de plus en plus à ne pas se sentir représentés par nos hommes et femmes politiques. Je constate notamment que sur les pratiques liées au numérique, il y a une grande méconnaissance de la part de nos politiques. Avec cette centaine de candidatures en France, le Parti Pirate veut mettre le pied dans la porte pour faire émerger toutes les thématiques liées au partage et à la libération des données et plus globalement à la propriété intellectuelle. La plupart de nos candidats viennent du monde l'informatique, des sciences et du logiciel libre mais petit à petit d'autres personnes s'intéressent à nos idées. On est un peu comme les Verts dans les années 80, on construit notre projet de société petit à petit. Après, je suis réaliste et je sais très bien que nous avons aucune chance d'avoir ne serait-ce qu'un seul élu à l'Assemblée Nationale. Nous voulons gagner en visibilité et pourquoi pas obtenir des subventions si au moins 50 de nos candidats dépassent 1 %. En bref, avec cette élection, le Parti Pirate fait son coming-out politique. Notre objectif à moyen terme reste les élections européennes car c'est à Strasbourg que se décident les lois cadres qui sont ensuite déclinées au niveau national.

Bonus : sur la photo qui illustre l'article, les fans auront bien sur reconnu le t-shirt « Cat Power Alchemy » de Maliki ;)

Untitled
@article{Clauzel:2012:elections-legislatives-Damien-Clauzel,
  title = {Élections législatives. Damien Clauzel : "Avec cette élection, le Parti Pirate fait son coming-out politique"},
  journal = {Tribune de Lyon},
  year = {2012},
  month = may,
  day = 28,
  url = {https://Damien.Clauzel.eu/post/2012/05/28/Interview-pour-la-Tribune-de-Lyon-:-Élections-législatives.-Damien-Clauzel-:-Avec-cette-élection,-le-Parti-Pirate-fait-son-coming-out-politique},
  url = {https://Damien.Clauzel.eu/Publications/Documents/Politique/Tribune de Lyon, 28-05-2012, Élections législatives, Damien Clauzel.pdf},
  url = {http://www.tribunedelyon.fr/index.php?la-ville-bouge/politique/33559-elections-legislatives-damien-clauzel-:-avec-cette-election-le-parti-pirate-fait-son-coming-out-politique-},
  author = {Clauzel, Damien and Chauche, Jérémy},
  keywords = {article, Lyon, Parti Pirate, politique, presse, interview, élection, législative, Rhône, Villeurbanne, financement},
  language = {french},
  abstract = {Pour la première fois en France le Parti Pirate, fondé en 2008, présentera une centaine de candidats aux élections législatives dont huit dans le Rhône. Damien Clauzel est l'un d'entre eux. Ce chercheur en informatique de 34 ans se présentera dans la 6e circonscription du Rhône (Villeurbanne). Il revient sur les raisons qui l'ont poussées à se présenter aux législatives et sur les thématiques qu'il espère faire émerger...}
}

mardi 15 mai 2012

Interview pour la radio RCF Lyon Fourvière, Journal local, Émission du 15/05/2012

Me mettant en retard à mon cours (mais pour la bonne cause), Mathieu RUIZ BARRAUD m'a posé quelques questions sur le Parti Pirate Rhône-Alpes, les candidatures que nous présentons à Lyon, et quelles sont nos propositions.

Le résultat est un passage à RCF Lyon Fourvière, dans le Journal local, émission du 15 mai 2012, de 5min 33s à 6min 57s. Nous avons enregistré le 14 mai 2012, pour l'émission du 15 mai 2012.

@article{Clauzel:2012:Damien-Clauzel-parle-du-Parti-Pirate-aux-elections-legislatives-de-juin-2012,
   title = {Journal local},
   year = {2012},
   month = may,
   day = 15, 
   url = {https://damien.clauzel.eu/post/2012/05/15/Interview-pour-la-radio-RCF-Lyon-Fourvière,-Journal-local,-Émission-du-15/05/2012},
   url = {https://damien.clauzel.eu/Publications/Documents/Politique/E%cc%81mission%20du%2015%20mai%202012,%20Damien%20Clauzel%20parle%20du%20Parti%20Pirate%20aux%20e%cc%81lections%20le%cc%81gislatives%20de%20juin%202012.m4a},
   author = {Clauzel, Damien},
   publisher = {RCF Lyon Fourvière},
   keywords = {interview, législatives, Parti Pirate, radio, RCF, élection},
   language = {french},
   abstract = {Damien Clauzel parle du Parti Pirate aux élections législatives de juin 2012},
}

samedi 10 décembre 2011

Interview pour Justine Fontaine

Dans le cadre de mes activités sur les données ouvertes à Lyon avec le PPRA, Justine Fontaine m'a interrogé pour réaliser une interview.

@article{Clauzel:2011:Zen-attitude-au-Parti-Pirate-lyonnais,
  title = {Zen attitude au Parti Pirate lyonnais},
  year = {2011},
  month = dec,
  day = 9,
  url = {https://damien.clauzel.eu/post/2011/12/10/Interview-pour-Justine-Fontaine},
  author = {Clauzel, Damien and Fontaine, Justine},
  keywords = {article, élection, Lyon, Parti Pirate, politique, presse, Rhône-Alpes, données ouvertes, transport},
  language = {french},
  abstract = {Gwendoline Desliens et Damien Clauzel seront les deux candidats du Parti Pirate aux législatives dans le Rhône. Comment le « PP » se prépare-t-il à l’abordage de ses élections (perdues d’avance?).}
}

dimanche 20 novembre 2011

Interview pour Rue89Lyon : « Le Parti Pirate à l’abordage des législatives »

Je travaille depuis quelques mois à mettre en place ma candidature pour les élections législatives de 2012, afin de représenter le Parti Pirate. Apparemment, ça intéresse la presse. Suite à une discussion dans les commentaires d’un article du journal Rue89Lyon, nous avons été contacté pour répondre à quelques questions.

Ce texte a été rédigé par le Parti Ꝓirate Rhône-Alpes, avec la contribution éclairée de plusieurs membres du Parti Ꝓirate et de ses sympathisants. Contrairement à d'autres élus et partis politiques, nous l'avons préparé de façon entièrement transparente. Il n'est pas le résultat d'un copier-coller d'une fiche générique par une secrétaire, mais bien le fruit d'un travail spécifique réalisé par les personnes directement interrogées.

En regardant l'historique des contributions, vous pouvez voir nos hésitations, nos errements et nos reprises. Et nous en sommes fiers, car nous travaillons en toute honnêteté. C'est cela que nous appelons « faire de la politique différemment ».

Boucanier / Fort de deux députés européen, le Parti Pirate, né en janvier 2006 en Suède et implanté dans une quarantaine de pays, tente une percée dans le Rhône en présentant deux candidats aux prochaines législatives.",

@article{Clauzel:2011:Le-Parti-Pirate-a-l-abordage-des-legislatives,
  title = {Le Parti Pirate à l’abordage des législatives},
  journal = {Rue89Lyon},
  year = {2011},
  month = nov,
  day = 20,
  url = {https://damien.clauzel.eu/post/2011/11/20/Interview-pour-Rue89Lyon-:-«-Le-Parti-Pirate-à-l’abordage-des-législatives-»},
  author = {Clauzel, Damien and de Draï, Mickaël},
  keywords = {article, élection, Lyon, Parti Pirate, politique, presse, Rhône-Alpes, législatives},
  language = {french},
  abstract = {Boucanier / Fort de deux députés européen, le Parti Pirate, né en janvier 2006 en Suède et implanté dans une quarantaine de pays, tente une percée dans le Rhône en présentant deux candidats aux prochaines législatives.}
}

jeudi 29 septembre 2011

Positionnement sur le vote électronique

Dans le cadre de ses travaux de recherche sur les formes de démocratie en politique, Jonathan Bocquet m'a posé quelques questions sur le vote électronique, la perception que j'en ai, et comment le Parti Ꝓirate se positionne à son sujet.

tl;dr : Le vote électronique est compliqué, mais il faut y passer dès que c'est fiable.

Les outils de vote

Question : Dans quelle mesure le vote électronique est-il souhaitable et réalisable ?

Concrètement, le gros avantage du vote papier est l'accessibilité : tout le monde, même les illettrés, peuvent participer au dépouillement : il suffit de faire une croix sur un tableau chaque fois qu'on voit un dessin particulier sur le bulletin. Pour connaître le résultat, on regarde le candidat qui a le plus de croix. C'est ce qui rend le vote papier si fort : tout le monde peut voir de ses propres yeux ce qui se passe.

Le vote électronique supprime cette possibilité à cause de la dématérialisation : on est obligé de faire confiance à la machine (et donc aux informaticiens qui l'ont conçue, à ceux qui la font tourner, etc). Les procédures de vérifications sont délicates, la fraude numérique est difficile à suivre, etc. Les arguments sont connus.

Ceci dit, le vote électronique présente des avantages : rapidité de déploiement d'un vote par internet (ce qui veut dire que les citoyens doivent avoir un accès au net), coût de mise en place d'un vote très faible, rapidité et fiabilité du comptage des voix (si pas de fraude, bien sur :)…

Les machines numériques à voter, en revanche sont une aberration : elle prennent le pire des 2 approches : non seulement ça coûte cher, c'est complexe, mais en plus ça introduit le doute dans la fiabilité. À proscrire.

Donc avec les 3 systèmes (papier, machine et internet), il y a du pour et du contre; mais le contre est bloquant car un vote doit absolument être perçu comme fiable pour être accepté par les citoyens (qui voterait dans une procédure pertinemment connue pour être sciemment faussée ?)

Les chercheurs scientifiques se sont donc penché sur cette question : comment concevoir un vote numérique qui répondrait aux critères d'admissibilité tout en proposant un gain sur le vote papier actuel ? On commence à avoir des réponses, via notamment le bulletin de vote à coupon détachable[1].

Pour un vote entièrement dématérialisé, des choses se font du côté du gouvernement via le projet d'identité numérique, IdéNum[2]. On commence à avoir un certain retour d'expérience avec des travaux réalisés dans le cadre des impôts et de la santé, au niveau du couplage de la garanti de l'identité et l'anonymisation des données tout en les traçant.

Mais au final, même si je suis convaincu qu'on disposera de méthodes et d'outils pour réaliser des votes entièrement numériques (ce qui serait Bien à mon sens), ça sera un problème politique et même de société : veut-on d'un vote qui ne soit pas papier ?

Les outils de vote au sein du Parti Ꝓirate

Question : Est-ce que certaines décisions du PP ont déjà été prises électroniquement ? via un sondage forum formalisé ou non formalisé ? autre ?

Au niveau du PꝒ, pas de position officielle car c'est le bordel : des gens sont paranoïaques sur tout ce qui touche à l'identité sur le net, et d'autres veulent plus d'ouverture, donc pas moyen de trancher en l'état. D'où l'intérêt des cellules locales qui permettent de forger des convictions propres à des groupes de personnes, qui peuvent même aller à l'encontre (dans une certaine mesure) de la politique générale du PꝒ.

De très nombreux votes mineurs informels sont toutefois réalisés de façon électronique : choix du design de la carte de membre, de version d'une affiche, de formulation de phrase dans une publication, choix de date de réunion, etc.

Habituellement, ça se fait sur les forums (qui sont un des outils de travail du PꝒ), mais ça se fait aussi par Doodle ou Pollen. Ça dépend le public ciblé, et le type de vote qu'on veut.

Pour les votes majeurs, on est contraints (et encadrés) par les statuts de l'association (et maintenant de la législation des partis politiques).

La démocratie liquide

Question : J'ai vu aussi que le PP expérimente un outil de démocratie liquide, tu peux m'en dire plus ?

C'est un type de prise de décision basé sur la fluidité des voix des votants. En gros, pour chaque vote, tu peux déléguer ta voix à n'importe quel autre votant pour qu'il s'exprime à ta place (tu n'as pas le temps, tu fais confiance à son jugement pour qu'il fasse bon usage de ta voix, etc). À tout moment, tu peux reprendre ta voix et la confier à quelqu'un d'autre, ou l'utiliser directement. Un votant peut être dépositaire d'un nombre quelconque de voix d'autres votants, et peut également transmettre à une autre personne les voix qui lui ont été confiées. Bien sur, chaque votant à moyen de connaître exactement qui détient sa voix à un moment donné. Au moment du vote, on fige les voix exprimées et on regarde les scores.

Le principe est donc que chacun peut représenter d'autres personnes, grave à un mécanisme « liquide » (transitif, réversible et accumulable).

Cela est sensé permettre une démocratie plus directe que celle par représentation classique (où la voix des citoyens est capturée par leurs représentants).

Mais il y a des pendants : le populisme, la délégation systématique « par défaut » de sa voix, etc.

Les pirates allemands l'utilisent depuis un moment, dans le cadre de l'adhocratie, et le PꝒ français met ça en place.

Question : Est ce que la démocratie liquide a déjà été expérimentée en interne au PP? Si oui sur quels sujets ?

Oui, mais juste à titre de manipulation, pour voir ce que ça donnait sous la main et vérifier que ça permettait bien de faire ce qui était promis :) Une instance est en train d'être déployée sur un serveur du PꝒ, mais ça demande un peu de travail.

Fiabilité des méthodes de votes

Question : Dans quelle mesure selon toi on peut être contre les discours qui voient internet comme un danger, et à côté de ça être méfiant quand au vote électronique ? Qu'est ce qui peut expliquer une telle position ?

Tout simplement, c'est l'expérience qui nous pousse à la prudence. Les mises en place aux USA ont été catastrophiques, avec plusieurs cas de fraudes avérées sur des machines à voter, avec différents vecteurs d'attaque.

Le principal problème vient de l'opacité de ces machines à voter : le marché est attribué à un industriel qui les conçoit selon un cahier des charges, et qui garanti ensuite leur fiabilité. Problème : quand des essais indépendants sont réalisés, sans aucune aide (documentation, entretiens avec les ingénieurs, etc), on découvre que c'est bourré de défaut de conceptions. Et donc qu'il est compliqué d'accorder confiance au processus de vote.[3]

Une solution simple serait d'ouvrir les sources et plans de ces machines à voter, afin que chacun (expert ou non) puisse les examiner. Problème : les entreprises refusent en invoquant des brevets, secret de fabrication, etc. Donc les citoyens sont obligés de faire confiance à un système opaque, piloté au final par de grands industriels. Pas terrible du point de vue démocratique.

En ce sens, les machines à voter son mauvaises. On retrouve les mêmes reproches pour le vote électronique via internet : systèmes opaques sans contrôles.

Fondamentalement, je ne suis pas opposé à l'utilisation de la technologie dans le processus de vote, mais cela doit être fait Correctement.

Rapport de l'humain au vote électronique

Question : Quand tu parles de paranoïa sur tout ce qui touche à l'identité sur le net, qu'est ce que tu entends par là par rapport au vote électronique ?

L'idée qu'on pourrait connaître le vote et donc les choix politiques d'un "votant électronique"en le traçant ?

Sur internet, une personne est confrontée à plusieurs problématiques opposées et complémentaires quand il s'agit de son identité :

  1. Elle doit pouvoir prouver sans équivoque son identité, quand elle le souhaite : par exemple pour interagir avec sa banque, les administrations, exercer une activité professionnelle, etc.
  2. Elle doit pouvoir masquer son identité, quand elle le souhaite : pour exprimer une opinion sans être inquiété, pour avoir une vie privée… privée, etc.
  3. Elle doit pouvoir ne pas laisser de traces de son activité sur internet qu'elle ne souhaiterait partager. Ce point est le plus délicat à formaliser et à comprendre. Par exemple, une personne peut vouloir partager ses photos de vacances, y compris publiquement, mais ne pas souhaiter que l'on sache quand et où elle a réalisé ce partage (sa localisation dans l'espace et le temps ne regarde personne) Ou bien, une personne peut souhaiter effectuer un achat en ligne, sans que le vendeur puisse établir un profile de consommateur à partir de sa navigation sur la boutique; mais qu'il sache ce qu'elle achète ne pose pas de soucis

Le risque du ① est l'usurpation d'identité. Si le système d'identification est mal conçu ou mal utilisé, une personne peut se faire voler son identité numérique, et donc se faire vider son compte en banque, voir son vote à une élection détourné, etc. Les enjeux sont énormes, donc le principe de précaution est d'usage.

Le risque du ② est le faux sentiment d'anonymat. Si le système d'anonymat est mal conçu ou utilisé, une personne peut se faire démasquer alors quelle pensait être protégée. Ça fait aussi très mal.

Le risque du ③ est la fuite d'informations personnelles. Si le système d'anonymat est mal conçu ou mal utilisé, on a une jolie violation de la vie privée de la personne, et à son insu. Pas glop.

Le vote électronique rassemble une combinaison de ces 3 problématiques : je dois pouvoir voter en sachant que ma voix est traitée de participation fiable (elle ne peut pas être modifiée), tout en empêchant quiconque de savoir comment j'ai voté (franchement délicat, ça), tout en protégeant les modalités de mon vote — quand, comment et pourquoi j'ai voté ainsi — (faisable assez aisément). La combinaison de ces critères pèse très lourd sur la conception et la mise en œuvre, et ce sur toute la chaîne (de l'humain au dépouillement, en passant par le stockage et la vérification par des tiers).

Et comme le vote est un élément crucial de notre société, on ne peut pas se permettre de faire n'importe quoi. Les industriels ADORERAIENT signer des contrats avec l'état pour vendre et entretenir des dizaines de milliers de machine à voter… avec tous les systèmes d'informations qui vont derrière. Curieusement, je suis sur que Thales ou Dassault emporteraient le marché…

Je suis franchement en faveur du vote électronique mais les risques connus sont très grands, sans parler des attaques informatiques qui auront nécessairement lieux contre le système (venant de France ou de l'étranger, d'ailleurs), donc tant qu'on ne disposera pas d'un système sur et fiable à grande échelle, je pense qu'il restera cantonné aux votes de petites ampleurs. Ils existent de nombreuses solutions qui ont fait leur preuves, mais pour diverses raisons techniques et d'usages on ne peut pas faire un passage à l'échelle de la nation.

La confiance dans le vote aléatoire

Question : En dehors du vote électronique, se pose aussi la question du "choix électronique" notamment pour les tirages au sort. Le parti pirate allemand a tiré ses candidats au sort lors des dernières élections. A grande ampleur là aussi, il faut un programme informatique, est-ce que cela ne pose pas les mêmes problèmes de confiance ?

La confiance dans l'aléatoire est également importante, mais ne pose pas de soucis.

La question de l'aléatoire en informatique est désormais correctement maîtrisée pour pouvoir surmonter les problèmes usuels. On peut donc facilement générer de l'aléatoire, à partir d'un ordinateur courant, suffisamment aléatoire pour être utilisable; voir même générer de l'aléatoire fort à partir de phénomènes physiques provenant d'appareils de mesures reliés à un ordinateur.

Une solution très simple pour générer de l'aléatoire de façon fiable, et au vu de tous, est le tirage de dés devant une webcam diffusant en direct l'événement. D'une façon purement immatérielle, on peut également s'appuyer sur des méthodes distribuées : tout le code source est ouvert, chaque participant génère un partie de l'aléatoire et c'est la combinaison des fragments qui donne le résultat final.

vendredi 25 février 2011

Interview pour le jounal Lyon Capitale

Dans le cadre de mon activité au sein du Parti Ꝓirate Rhône-Alpes, j'ai accordé une interview au journal Lyon Capitale[1] à propos de notre activité politique.

« Après Ben Ali et Moubarak, le Parti Pirate part à l'assaut des cantonales », ce n'est pas nous qui le disons, mais la presse.

Après Ben Ali et Moubarak, le Parti Pirate part à l'assaut des cantonales

Voir en grand pour lecture

@article{Clauzel:2011:Apres-Ben-Ali-et-Moubarak-le-Parti-Pirate-part-a-l-assaut-des-cantonales,
  title = {Après Ben Ali et Moubarak, le Parti Pirate part à l'assaut des cantonales},
  journal = {Lyon Capitale},
  year = {2011},
  month = feb,
  day = 25,
  volume = {698},
  pages = {24-25},
  url = {https://Damien.Clauzel.eu/post/2011/02/25/Interview-pour-le-jounal-Lyon-Capitale},
  author = {Deligia, Florent},
  keywords = {article, culture, Lyon, Lyon Capitale, Parti Pirate, politique, positionnement, presse, Rhône-Alpes, Tunisie, Villeurbanne, élection},
  language = {french},
  abstract = {Hacking. Les événements récents ont montré l'importance d'Internet dans les revendications démocratiques. Face à la censure, des hackeurs du monde entier ont choisi d'aider la Tunisie et l'Égypte à franchir ce cap. Parmi eux, des Lyonnais qui ont décidé de ne pas en rester là.}
}

jeudi 24 février 2011

Interview radio pour le jounal Lyon Capitale

Dans le cadre de mon activité au sein du Parti Ꝓirate Rhône-Alpes, j'ai accordé une interview au journal Lyon Capitale à propos du projet de candidature aux élections cantonales.

Vous êtes tous geek avec le Parti Pirate: "ni de droite, ni de gauche, mais devant !"

Vous êtes tous geek reçoit Damien Clauzel et Bastien Arnette membres du Parti Pirate Rhône-Alpes qui présentent une candidature aux prochaines élections cantonales dans le canton de Villeurbanne centre. Au micro de Lyon Capitale, ils nous parlent de leurs ambitions politiques, mais aussi de leur programme et du numérique en France. Par ailleurs, ils invitent le leader des jeunes pop, Benjamin Lancar, à accepter d'aller boire un café avec le président du Parti Pirate français.

Benjamin a accepté l'invitation ;)

Un entretien à écouter et/ou à télécharger.

@article{Clauzel:2011:Vous-etes-tous-geek-avec-le-Parti-Pirate-ni-de-droite-ni-de-gauche-mais-devant,
  title = {Vous êtes tous geek avec le Parti Pirate: « ni de droite, ni de gauche, mais devant ! »},
  journal = {Lyon Capitale},
  year = {2011},
  month = feb,
  day = 24,
  url = {https://Damien.Clauzel.eu/post/2011/02/24/Interview-radio-pour-le-jounal-Lyon-Capitale},
  author = {Arnette, Bastien and Clauzel, Damien and Deligia, Florent},
  keywords = {article, culture, Lyon, Lyon Capitale, partage, Parti Pirate, politique, positionnement, presse, Rhône-Alpes, veille culturelle, vidéosurveillance, Villeurbanne, élection},
  language = {french},
  abstract = {Vous êtes tous geek reçoit Damien Clauzel et Bastien Arnette membres du Parti Pirate Rhône-Alpes qui présentent une candidature aux prochaines élections cantonales dans le canton de Villeurbanne centre. Au micro de Lyon Capitale, ils nous parlent de leurs ambitions politiques, mais aussi de leur programme et du numérique en France. Par ailleurs, ils invitent le leader des jeunes pop, Benjamin Lancar, à accepter d'aller boire un café avec le président du Parti Pirate français.}
}