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mercredi 9 juin 2010

Comparaison appliquée des principaux outils web de calcul d'itinéraire

J’ai eu récemment à faire un déplacement sur Vienne (Isère). Étant un villeurbannais sans voiture, mon choix s’est naturellement porté sur le train pour m’y rendre. Ne connaissant pas du tout Vienne, je me suis tourné vers les outils gratuits du web pour organiser le trajet depuis la gare de Vienne jusqu’à mon lieu de rendez-vous. Leur comparaison sur ce cas concret en dehors des grandes agglomérations fortement couvertes me laisse songeur sur la qualité des zones peu peuplées.

Informations sur le trajet à effectuer :

  • Départ : la gare d'Estressin, à Vienne, en France
  • Arrivée : le 49 avenue Marcelin Berthelot, à Vienne, en France
  • Mode de déplacement : piéton

Google maps

Réglages : Tester soi-même

  • Départ : Gare Estressin, Vienne, France
  • Arrivée : 49 avenue Marcelin Berthelot, Vienne, France
  • Option : piéton

Problème immédiat : Google ne connait pas la gare d'Estressin

# Gare de Vienne‎ - plus d'infos » Place Pierre Semard, 38200 Vienne

# Gare de Givors-Canal‎ - plus d'infos » Avenue du 11 Novembre 1918, 69700 Givors

# Gare de Givors-Ville‎ - plus d'infos »

# Gare du Péage-de-Roussillon‎ - plus d'infos » Place de la Gare, 38550 Péage de Roussillon (Le)

# Gare d'Oullins‎ - plus d'infos » 69600 Oullins

# Gare de Saint-Clair-Les Roches‎ - plus d'infos »

# Gare Saint Paul‎ - plus d'infos » Place Saint-Paul, 69005 Lyon

# Gare de Vénissieux‎ - plus d'infos »

# La Gare 12 Route Nationale, 69560 Sainte-Colombe

Lancer une nouvelle recherche de commerces et services à proximité pour afficher les 7 484 résultats pour Gare Estressin, Vienne

Et son mauvais mappage carte ↔ terrain lui fait placer le n°49 de l'avenue Berthelot à l'endroit du n°8. Vérifier soi-même

Résultat : la proposition d'itinéraire est complètement râtée. C'est dommage, car le mode Street View est extrêmement pratique pour se répérer durant le trajet.

Via Michelin

Réglages : Tester soi-même

  • Départ :
    • ville : Vienne (France)
    • emplacement : gare Estressin
  • Arrivée :
    • ville : Vienne (France)
    • emplacement : 49 avenue Marcelin Berthelot
  • Option : piéton

Suivent aussitôt deux questions & un nettoyage automatique :

  1. confirmer dans une liste que ma ville de Vienne se trouve bien dans l'Isère (38) ? Aucune idée, je dis oui
  2. « gare Estressin » est corrigé automatiquement en « Gare d’Estressin »; ah ben… merci
  3. confirmer dans une liste que ma ville de Vienne se trouve bien dans l'Isère (38), et que 'est bien le 49 avenue Berthelot que je demande ? Je dis oui

Résultat : il est immédiat et délicieux.

  • cartes : globale, détail du départ, détail de l'arrivée, détail sur chaque changement de direction
  • feuille de route très lisible (continuer sur… prendre à droite sur…), avec les distances en kilomètres et en temps
  • possibilité d'imprimer une version papier très lisible et complètes : principales cartes, directions, etc.
  • possibilité d'envoyer les information par email, ou sur un GPS (6 grands fabricants supportés)

Bref, yabon. On sent bien l’efficacité des bases de connaissances de Michelin : les détails sont précis et conformes à la réalité, les informations ultraclaires et tout a été pensé pour faciliter le déplacement de l’utilisateur.

Mappy

Réglages : Tester soi-même

  • Départ : Gare Estressin, Vienne, France
  • Arrivée : 49 avenue Marcelin Berthelot, Vienne, France
  • Option : piéton

Le formulaire de saisie me demande de préciser mon lieu de départ en choisissant entre le Parking de la gare d'Estressin, et la Gare d'Estressin; va pour la gare.

Résultat : il est sans appel.

  • Mappy interprète ma gare d'Estressin comme étant en fait la gare de Vienne, située à l'autre bout de la ville. Ce n'est pas du tout le résultat attendu. Pire, c’est même un résultat trompeur. Pourtant, j'aurais cru que… mais non. Et si je choisis à la place de la gare le parking de la gare d'Estressin, à Estressin, Mappy m'impose la gare de Vienne comme interprétation.
  • L'itinéraire proposé est du coup complètement faux, même s’il est très bien présenté : directions à prendre, distances en mètres et en temps, cartes locales… Mais il est faux.

Yahoo! maps

Réglages : Tester soi-même

  • Départ : Gare Estressin, Vienne, France
  • Arrivée : 49 avenue Marcelin Berthelot, Vienne, France

Résultat : What. The. Fuck. L’envoi de ma recherche est intercepté par un bulle d'aide jaune, à la Windows.

Le lieu que vous avez demandé est introuvable. Voulez-vous essayer avec cette adresse proche : 49, avenue Marcellin Berthelot ? Conseils :

* Vérifiez l’orthographe.

* Spécifiez une nouvelle valeur d’adresse (rue), de ville et de région (département/province/état), ou un code postal.

* Pour signaler une erreur de la carte, cliquez sur ce lien.

J'ai envie de dire « Mais pourquoi ? POURQUOI ? ».

Je valide la bulle d'aide et obtiens le résultat de ma recherche d'itinéraire, avec l'adresse telle que je l'ai demandée.

L'itinéraire proposé est correct, sans plus, car il est surtout adapté aux voitures. La présentation est touffue et les points de passages ne sont pas détaillées (panneaux à suivre, cartes, etc). La carte proposée pour visualiser le trajet est uniquement en mode « plan », aucune photo aérienne ou satellite n'est disponible pour afficher cette zone.

Splendide raté de Yahoo! Maps, car même s'il a trouvé un itinéraire je ne peux que difficilement l’utiliser.

Bing Cartes

Réglages : Tester soi-même

  • Départ : Gare Estressin, Vienne, France
  • Arrivée : 49 avenue Marcelin Berthelot, Vienne, France
  • Option : piéton

Ah ben ça commence bien. Ma gare de départ est inconnue de Bing.

Nous n'avons trouvé aucun résultat correspondant à votre recherche.

Aller, je lui donne un coup de pousse et corrige en « Gare Estressin, France » et je valide.

Résultat : Sans sourciller, Bing m'annonce que :

Aucun itinéraire aussi long n'est disponible pour les piétons. Modifiez vos préférences.

Ce qui est plutôt normal au vu du fait qu'il a interprété ma gare de départ comme étant « Gare, Nord, France ». Tout en quittant Bing, j'apprend en soupirant que Gare est un petit village situé à l'Est de Cambrais; qui se trouve effectivement dans le Nord.

Échec sans appel. En plus, la carte de résultat est moche. Aucun regret.

Conclusions

J'utilise les outils de préparation d'itinéraires depuis de nombreuses années, et je n'ai jamais eu à me plaindre des résultats pour les grandes villes : indication des stations de métro, des sens uniques ou encore des voies piétonnes, photos aériennes des changements de directions, calcul des distances au mètre prêt, etc, le résultat est presque toujours parfait; la différence entre les outils se fait alors sur leur ergonomie et fonctionnalités annexes.

Mais en ce qui concerne les zones moins peuplées (petites villes de province, campagnes, bords de mer, etc) les plans sont très souvent approximatifs. En effet, les outils de cartographie travaillent automatiquement à partir de photos aériennes et satellite, couplées à des données GPS collectées de façon assez cavalières.

Des projets comme OpenStreetMap permettent de réparer ces imprécisions en construisant des cartes libres à partir de différentes sources, libres elles-aussi. La prochaine étape pour améliorer les outils de calcul d'itinéraires sera logiquement de croiser ces bases de connaissances libres avec des bases de connaissances privées de qualité, telles que celle de Michelin.

vendredi 9 avril 2010

Première version du prototype de l'OGVIT

J'ai l'immense plaisir, l'honneur et la joie de vous annoncer qu'une première version de développement de l'OGVIT (Outil générique de Visualisation Interactive de Traces) tourne.

Oh, certes, c'est du brut de décoffrage et il manque encore plusieurs choses, mais la tuyauterie est en place (malgré un problème clairement identifié et contourné), et il est possible de charger une trace produite pour la consulter, et même la tripoter un petit peu.

On peut découvrir sur la capture d'écran :

  • en haut à gauche : le debug du KTBS; on voit les requêtes entrantes et sortantes
  • à droite du KTBS : le collecteur de traces faisant le lien entre weechat et le KTBS; on voit les données internes et le traitement
  • à droite du collecteur de traces : weechat-traces, le client IRC instrumenté pour produire des traces; on voir l'activité dans le chat
  • en bas à droite : le debug de l'OGVIT; on y voit sa détection de l'affichage d'éléments partiellement ou complètement superposés
  • en travers de tout : l'OGVIT qui affiche la trace de weechat; on voit l'axe du temps, les observés codés par couleur (bleu : frappe clavier; rouge moche : connexion)

Première démonstration de l'OGVIT

mercredi 2 septembre 2009

À la recherche du positionnement perdu

Le problème

Pour savoir où l'on va, il est utile de déterminer où l'on est; cela se fait en observant ce qui nous entoure et en dressant des cartes. Avant d'entamer des métaphores, comparaisons et autres analogies géographiques bancales, passons tout de suite à la question essentielle : comment situer mes travaux dans l'existant ? Je touche en effet à beaucoup de domaines, et au final il y a toujours ce risque que je bascule d'un côté, alors que je dois rester en équilibre, quelque part dans tout cela.

J'ai donc sorti ma fidèle table périodique des visualisations, et je me suis mis au travail.

L'évolution des représentations

Trouver la méthode de représentation qui-va-bien n'est en soit pas très compliqué. Avec le temps, on prend ses habitudes, on réutilises ses patrons de schémas et zou; la subtilité réside alors dans l'arrangement esthétique. En effet, la complexité d'un schéma augmentant avec le nombre de ses éléments, le nombre de permutations possibles entre ses éléments croit de même, sinon plus (cette démonstration est laissée comme amusette à l'attention du lecteur :).

Représentation par un diagramme de Venn classique

Point bleu de Google Maps

Puisque j'avais à faire avec une carte montrant les recouvrements entre différents concepts, avec quelque part un point bleu nommé « mon travail est ici », ma première idée a été de faire dans la simplicité en invoquant Venn et son diagramme.

J'ai commencé par représenter les trois domaines initiaux que j'avais identifié dans mon travail de doctorat :

  • l'informatique
  • les sciences cognitives
  • les sciences de l'enseignement

Même si mon sujet de thèse a récemment évolué vers la visualisation interactive de traces d'interactions, les fondamentaux restent les mêmes : la couverture sera juste tirée un peu plus d'un côté au lieu d'un autre.

De ces domaines initiaux, j'en ai tiré des domaines secondaires. Secondaires non pas par l'importance, mais par le fait qu'ils existent grâce à la rencontre des domaines premiers. On pourrait couper les cheveux en quatre et se lancer des briques au visage pour décider si ma vision est bonne ou pas, mais à ce point je m'en moque un peu (la source des schémas est sur le dépôt SVN de l'équipe, vous pouvez les reprendre si vous le souhaitez :)

Finalement, dans tous ces domaines j'ai placé quelques concepts-clés pour préciser les spécificités concernées. Et je me suis placé au milieu.

Positionnement classique

Le résultat est moche (comprendre : pas sexy, banal, évident et à la limite de l'ennuyeux), il faut être honnête. Certes, on voit dans l'ensemble où je veux en venir et comment je surf sur une foultitude de domaines, mais la seule réaction que cela m'évoque (en dehors d'un « c'est moche » dubitatif) est que si le fond a du potentiel, la forme est à revoir.

Représentations par barres

Positionnement par barres

Mon deuxième essai a été d'envisager une approche similaire, mais plus propre. Puisque les patatoïdes de Venn rendaient mal à cause de leurs nombreuses intersections, je me suis dit qu'une approche plus carrée fournirait un résultat plus net. Hop, les traits se raidissent et les angles apparaissent. Malheureusement, je constate immédiatement que cela ne règlera pas le problème des intersections.

Ou alors, il faudrait ajouter une dimension spatiale et faire une schémas en 3D isométrique. On aurait alors une superposition sur l'axe des Y des différents domaines principaux : informatique, science cognitive, etc. Les domaines résultant de croisements (EIAH = informatique + enseignement) étant alors représentés par des volumes de coupe, occupant sur les axes X et Y des espaces de spécialisation.

Jolie idée, pouvant fonctionner. Mais elle implique de dégainer un outil de modelage 3D pour produire un tel schéma, car les outils de diagrammes habituels (comme dia et OmniGraffle (non, Visio®™© n'est pas un bon outil)) ne sont pas adaptés à ce genre de réalisation. Certes, on pourrait y arriver par des losanges et des effets de transparence, mais… non, vraiment non, en fait.

Essayons autre chose.

Représentation par blocs

Décidément, plus je gribouille des trucs sur le tableau et que je joue avec différentes méthodes de représentation, et plus je me dis que les diagrammes de Venn sont probablement l'approche la plus adaptée (je vous fais grâce des étapes intermédiaires, pour la faire courte); mais en laissant tomber quelques aspects formels, pour me simplifier la tâche. Au besoin je reprendrais alors le schémas pour le régulariser.

Positionnement par blocs

Et donc, mes patatoïdes initiaux discutent avec mes barres pour donner des blocs. La nature est parfois étrange, mais le résultat est très intéressant. J'obtiens quelque chose de propre, clair, et surtout immédiatement lisible. L'œil est flatté et le cerveau repus; j'approche de la solution, pas de doute !

Mais non en fait : il me reste un gros problème. Regardez là. Oui, là ! Mon bloc « trace modélisée » en haut à droite, il ne vous choque pas ? Non ? Regardez au centre, le bloc « visualisation interactive de traces d'interactions dans les activités collaboratives synchrones d'apprentissage »; et ouiiii, ils ne se recouvrent pas. Autrement dit, les deux domaines sont complètement disjoints. Et ça, ce n'est Pas Bon car la visualisation de traces est liée à la théorie de la trace. De la même façon, mon bloc « activité collective » est isolé alors qu'il est primordial.

Bon, clairement ça ne fonctionne pas. il faut que je reprenne mon approche.

Représentation par rosace

Voyons voir… Ce qui compte dans le schéma, c'est moi. En effet, ce que je veux représenter, c'est comment MOI je me situe par rapport aux domaines. La première étape consiste donc à me poser (ou plus exactement, mon sujet de thèse) au milieu d'un espace vide pour ensuite positionner le monde autour de moi. Une approche très narcissique, certes, qui a parfaitement fait ses preuves.

Et hop, ensuite je trace un premier patatoïde qui m'englobe. Hum, qui m'englobe partiellement ou complètement ? Partiellement, cela veut dire que je ne touche pas à l'ensemble du domaine; complètement, je couvre tout. Cela demanderait réflexion si le leitmotiv de Yannick ne me revenait pas en tête : « ton travail, c'est tout cela ». Paaaarfait, j'ai ma réponse sans avoir à réfléchir.

Positionnement par rosace

La suite de la conception est mécanique : je prend tous les domaines, premiers et secondaires, pour les mettre au même niveau et je les répartis autour de moi. Copier, coller, changer la rotation, changer la légende, changer la couleur. Hop, ça c'est fait. OoooOoOoooh, ça fait une rosace. Shiny.

J'ajoute un fond pour borner la figure (et du coup me rapprocher du formalisme de Venn en définissant l'univers), et je le dégrade pour faciliter la lecture des textes clairs (sérieusement, les développeurs d'Omnigraffle, il faudrait leur envoyer des fleurs : ce logiciel est tout simplement divin).

J'ajoute enfin quelques concepts-clés, pour donner matière à discussion (ruse : pendant que les gens pinaillent dessus, ils ne parlent pas du reste ;) et je n'oublie pas de bien mettre en avant l'aspect « trace modélisée » de la chose.

Je termine en rédigeant ce billet, et je pars manger.

Et maintenant ?

C'est, ma foi, une fort belle première étape (sisi). Non seulement elle donne un support visuel permettant de discuter, mais aussi de déjà illustrer mon travail. Mais on peut faire mieux, j'en suis sur. On pourrait, par exemple, réfléchir sur :

  • le recentrage d'éléments, ou en mettre certains en valeur. Ainsi, je ne suis pas cogniticien mais informaticien, donc est-ce qu'il ne faudrait pas faire la taille des pétales en fonction de l'importance du domaine dans mes travaux ?
  • la précision de concepts-clés : je peux en ajouter, ou alors en faire passer certains sous forme de pétales s'ils sont suffisamment important;
  • jouer à positionner des choses (travaux, idées, outils, etc) sur la rosace, pour voir si ça tient. Si j'arrive à tout caser dedans, est-ce que cela ne serait pas une forme de validation de ma représentation ?
  • la généricité et la spécialisation : comment réutiliser et décliner ce schéma ? Au vu des travaux que font les membres de l'équipe, comment pourrait-on envisager une harmonisation globale pour avoir des représentations simples des positionnements de SILEX sur des thématiques précises ?

mercredi 10 juin 2009

Appel à commentaires sur les modèles de trace

Avant propos

Il y a deux abréviations à connaitre.

i18n (internationalization) internationalisation

Les adaptations à faire sur les formats de données, selon les pays. Par exemple, comment on exprime une date (JJ/MM/AA, MM/DD/AA, etc), une monnaie ($123, 123€), un nombre (123.456 ou 123,456), etc. C'est un travail technique qui demande à faire abstraction du contenu pour en décrire sa structure.

CF l18n

l10n (localization) régionalisation

Il s'agit de la traduction à proprement parler.

WP :

La régionalisation de logiciel concerne le processus de traduction de l'interface utilisateur d'un logiciel d'une langue vers une autre et en l'adaptant à la culture locale. On utilise parfois le terme localisation, qui est une transposition du mot anglais localization (faux ami). On écrit parfois l10n car le mot localization est composé de dix lettres encadrées par un l et un n.

Avant qu'un logiciel ne soit régionalisé, il faut au préalable qu'il ait été internationalisé, c’est-à-dire qu'il ait été écrit pour pouvoir être traduit dans différentes langues et cultures.

CF l10n

Discussion sur les modèles

Pour construire l'interface de l'outil générique de visualisation interactive de trace (OGVIT), il faut que chaque attribut ait un nom compréhensible pour l'utilisateur. Ce qui veut dire qu'au couple attribut+valeur (par exemple, ktbs:hasTime et 1244638257), il faut ajouter un 3e élément qui est le « nom humain » (mercredi 10 juin 2009, 14:50:57)

De plus , ce nom humain doit pouvoir être internationalisé (et localisé), car tout le monde n'utilise pas la même langue. Ce qui veut dire qu'un observé, au final, doit autant être compréhensible par la machine que par l'humain. Si l'humain sait vaguement s'adapter, la machine elle a besoin d'un formalisme explicite.

Il existe plusieurs endroits où ajouter ces élément de i18n et de l10n :

Dans l'observé lui-même

  • avantage : l'information est immédiatement présente, on peut la traiter directement
  • inconvénients :
    • ça prend de la place, on répète l'information autant de fois qu'on a d'observés.
    • pour gérer plusieurs langues, il faudra ajouter autant d'éléments de traduction; c'est du gaspillage.

Dans le modèle de trace

  • avantage : c'est définit une fois pour toute; on économise de la place et du temps
  • inconvénients :
    • on se retrouve à trimbaler dans le modèles des informations dont on n'a pas besoin. Par exemple, moi je n'ai pas besoin de pouvoir exprimer mes dates en japonais.
    • ajouter une langue revient à reprendre le modèle, ce qui n'est pas toujours évident à faire car celui-ci n'est pas forcément modifiable. Par exemple, il peut être intégré dans une application dont on n'a pas les sources.

Dans un document à côté du modèle

  • avantages :
    • on peut modifier et compléter les traductions et formats sans toucher au modèle.
    • le modèle ne contient que la définition de la trace, le reste étant dans un document associé.
  • inconvénients :
    • quand on veut manipuler un modèle, il faut alors manipuler deux fichiers pour avoir les littéraux. Pas pratique.
    • ça complique le schmilblick.

Reste à décider. Vos avis sur la question ?

Exemple concret

Je souhaite visualiser la trace de ma (« Damien_traces ») frappe clavier dans weechat, mon client IRC tracé. La trace correspondant à l'envoi du message « bonjour » sur le canal #LIRIS de Freenode est la suivante :

@prefix xsd: <http://www.w3.org/2001/XMLSchema#> .
@prefix ktbs: <http://liris.cnrs.fr/~ithaca/ns/ktbs/0.1/> .
@prefix : <http://example.com/trace-model/> .

[ a :presseTouche;
:versionDeWeechat "0.2.6.1";
:monPseudo "Damien_traces";
:nomDuCanal "#LIRIS";
:nomDuServeur "freenode";
:typeDeTampon (0=standard, 1=DCC, 2=données IRC brutes) "0";
:caractère "*b";
:zoneDeSaisieAvantCaractère "";
:zoneDeSaisieAprèsCaractère "b";
:drapeauAway "0";
:contenuDeLaZoneDeSaisie "b";
:contenuDuMasqueDeCouleurDeLaZoneDeSaisie " ";
:positionDuCurseurDansLaZoneDeSaisie "1";
ktbs:hasBegin "1244635383";
ktbs:hasEnd "1244635383";
ktbs:hasTrace <> ;
].

[ a :presseTouche;
:versionDeWeechat "0.2.6.1";
:monPseudo "Damien_traces";
:nomDuCanal "#LIRIS";
:nomDuServeur "freenode";
:typeDeTampon (0=standard, 1=DCC, 2=données IRC brutes) "0";
:caractère "*o";
:zoneDeSaisieAvantCaractère "b";
:zoneDeSaisieAprèsCaractère "bo";
:drapeauAway "0";
:contenuDeLaZoneDeSaisie "bo";
:contenuDuMasqueDeCouleurDeLaZoneDeSaisie "  ";
:positionDuCurseurDansLaZoneDeSaisie "2";
ktbs:hasBegin "1244635383";
ktbs:hasEnd "1244635383";
ktbs:hasTrace <> ;
].

[ a :presseTouche;
:versionDeWeechat "0.2.6.1";
:monPseudo "Damien_traces";
:nomDuCanal "#LIRIS";
:nomDuServeur "freenode";
:typeDeTampon (0=standard, 1=DCC, 2=données IRC brutes) "0";
:caractère "*n";
:zoneDeSaisieAvantCaractère "bo";
:zoneDeSaisieAprèsCaractère "bon";
:drapeauAway "0";
:contenuDeLaZoneDeSaisie "bon";
:contenuDuMasqueDeCouleurDeLaZoneDeSaisie "   ";
:positionDuCurseurDansLaZoneDeSaisie "3";
ktbs:hasBegin "1244635383";
ktbs:hasEnd "1244635383";
ktbs:hasTrace <> ;
].

[ a :presseTouche;
:versionDeWeechat "0.2.6.1";
:monPseudo "Damien_traces";
:nomDuCanal "#LIRIS";
:nomDuServeur "freenode";
:typeDeTampon (0=standard, 1=DCC, 2=données IRC brutes) "0";
:caractère "*j";
:zoneDeSaisieAvantCaractère "bon";
:zoneDeSaisieAprèsCaractère "bonj";
:drapeauAway "0";
:contenuDeLaZoneDeSaisie "bonj";
:contenuDuMasqueDeCouleurDeLaZoneDeSaisie "    ";
:positionDuCurseurDansLaZoneDeSaisie "4";
ktbs:hasBegin "1244635384";
ktbs:hasEnd "1244635384";
ktbs:hasTrace <> ;
].

[ a :presseTouche;
:versionDeWeechat "0.2.6.1";
:monPseudo "Damien_traces";
:nomDuCanal "#LIRIS";
:nomDuServeur "freenode";
:typeDeTampon (0=standard, 1=DCC, 2=données IRC brutes) "0";
:caractère "*o";
:zoneDeSaisieAvantCaractère "bonj";
:zoneDeSaisieAprèsCaractère "bonjo";
:drapeauAway "0";
:contenuDeLaZoneDeSaisie "bonjo";
:contenuDuMasqueDeCouleurDeLaZoneDeSaisie "     ";
:positionDuCurseurDansLaZoneDeSaisie "5";
ktbs:hasBegin "1244635384";
ktbs:hasEnd "1244635384";
ktbs:hasTrace <> ;
].

[ a :presseTouche;
:versionDeWeechat "0.2.6.1";
:monPseudo "Damien_traces";
:nomDuCanal "#LIRIS";
:nomDuServeur "freenode";
:typeDeTampon (0=standard, 1=DCC, 2=données IRC brutes) "0";
:caractère "*u";
:zoneDeSaisieAvantCaractère "bonjo";
:zoneDeSaisieAprèsCaractère "bonjou";
:drapeauAway "0";
:contenuDeLaZoneDeSaisie "bonjou";
:contenuDuMasqueDeCouleurDeLaZoneDeSaisie "      ";
:positionDuCurseurDansLaZoneDeSaisie "6";
ktbs:hasBegin "1244635385";
ktbs:hasEnd "1244635385";
ktbs:hasTrace <> ;
].

[ a :presseTouche;
:versionDeWeechat "0.2.6.1";
:monPseudo "Damien_traces";
:nomDuCanal "#LIRIS";
:nomDuServeur "freenode";
:typeDeTampon (0=standard, 1=DCC, 2=données IRC brutes) "0";
:caractère "*r";
:zoneDeSaisieAvantCaractère "bonjou";
:zoneDeSaisieAprèsCaractère "bonjour";
:drapeauAway "0";
:contenuDeLaZoneDeSaisie "bonjour";
:contenuDuMasqueDeCouleurDeLaZoneDeSaisie "       ";
:positionDuCurseurDansLaZoneDeSaisie "7";
ktbs:hasBegin "1244635385";
ktbs:hasEnd "1244635385";
ktbs:hasTrace <> ;
].

[ a :presseTouche;
:versionDeWeechat "0.2.6.1";
:monPseudo "Damien_traces";
:nomDuCanal "#LIRIS";
:nomDuServeur "freenode";
:typeDeTampon (0=standard, 1=DCC, 2=données IRC brutes) "0";
:caractère "return";
:zoneDeSaisieAvantCaractère "bonjour";
:zoneDeSaisieAprèsCaractère "";
:drapeauAway "0";
:contenuDeLaZoneDeSaisie "";
:contenuDuMasqueDeCouleurDeLaZoneDeSaisie "";
:positionDuCurseurDansLaZoneDeSaisie "0";
ktbs:hasBegin "1244635386";
ktbs:hasEnd "1244635386";
ktbs:hasTrace <> ;
].

L'OGVIT est supposé construire automatiquement, à partir du modèle de la trace, la visualisation suivante.

Interface pour la visualisation de la trace des frappes clavier de weechat

On constate plusieurs choses :

  • c'est vide : ben oui, car je n'ai pas le modèle de cette trace, et d'une façon plus générale le format d'un modèle
  • il manque des informations pour construire la représentation de la trace : les noms (humains) des colonnes doivent provenir du modèle, ou du fichier de l10n associé.

Comme quoi, c'est vraiment là un problème technique et non pas scientifique. Il faut qu'on se force à prendre des décisions pour avancer.

lundi 10 novembre 2008

Outil d'exploration du web

TouchGraph Google Browser : « The TouchGraph Google Browser reveals the network of connectivity between websites, as reported by Google's database of related sites. »

TouchGraph Google Browser est une version simplifiée et spécialisée de TouchGraph, un outil d'exploration du web. Il suit les liens des pages pour réaliser une cartographie de haut niveau.

Une utilisation concrète est de lancer une exploration sur le nom d'une personne pour découvrir les sites sur lesquels elle apparait, et quelles sont les liaisons entre les informations. On peut alors découvrir des sous-groupes de pages formant des centres d'intérêts et des thématiques globales.