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vendredi 10 mars 2023

Il y a vraiment un problème dans la galaxie StackOverflow

Il y a vraiment un problème dans la galaxie StackOverflow, que l’on voit monter depuis une paire d’années.

Je faisais cet après-midi du triage dans les files de modération des nouvelles questions & réponses, et j’y aie vu (comme d’habitude) des soumissions datant de ~20 minutes avec des scores de -2 ou pire.

Pourtant les demandes sont bien rédigées, étayées, sourcés, pertinentes, et tout. Mais non, blam, elles se font enterrer à cause de leurs scores, sans justification des personnes qui les basvotent. Les nouveaux utilisateurs ayant posé ces questions ne recevront alors jamais de réponses, sauf si on redresse manuellement leurs statuts.

C’est très problématique pour ces nouveaux utilisateurs — qui sont donc des juniors dans leurs domaines respectifs — se faisant ainsi torpiller.

Nous enseignons aux élèves de s’appuyer sur les communautés de pratiques, et des utilisateurs de ces communautés font un barrage à l’entrée pour diverses raisons (trop longues à commenter ici). C’est moche.

dimanche 21 juin 2009

Vie quotidienne au CNRS : censure des opinions personnelles

Thibaud Hulin travaille avec moi au LIRIS, CNRS UMR5205, dans l'équipe SILEX. Thibaud Hulin et moi partageons le même statut, à savoir contractuel et non pas titulaire.

Dans le contexte de l’affaire Vincent Geisser, Thibaud relai les évènements en cours et les commente. Quelques jours plus tard, il reçoit un appel téléphonique (quand on connait l'état de l'annuaire du LIRIS, c'est déjà en soit une surprise :) du directeur de laboratoire lui demandant de supprimer son billet; la demande venant du service du Fonctionnaire de Sécurité Défense (FSD).

Au delà d'un soutien normal envers mon collègue de travail, je ne peux pas m'empêcher de m'interroger sur les prérogatives et droits de ce fameux FSD qui agit tant mais dont on ne sait rien.

Sur cette affaire, je ne prend pas position sur les travaux de Vincent Geisser, que je ne connais pas, mais sur le contrôle de la liberté de parole des personnes travaillant au CNRS.

En savoir plus :

vendredi 19 juin 2009

Outil de partage pour les supports visuels de présentation

SlideShare est un outil web de partage de support visuel de présentation (SVP).

Il permet simplement de mettre en ligne ses SVP afin de les diffuser. Mais il apporte en plus des fonctionnalités intéressantes, comme :

  • la notion de groupe, pour rassembler les membres d'une équipe
  • la définition d'une licence pour l'exploitation des contenus
  • des outils à la YouTube pour intégrer les SVP dans une page web
  • un système de commentaire pour obtenir des retours sur ses œuvres
  • des fonctionnalités d'exportation et de téléchargement
  • des fonctionnalités d'enrichissement possible par piste audio
  • le suivi de personnes et d'œuvres intéressantes
  • etc.

Bref, yabon. Fini de s'embêter avec le FTP, la construction (et maintenance !) de page d'index rassemblant le matériel... 3 clics et c'est fait.

En revanche, il ne faut pas oublier qu'un SVP n'est pas un document qui se suffit à lui-même. En effet, comme son nom l'indique c'est bien un support et non pas une ressource autoportée. J'en parle un peu ici.

Pour vous donner une idée de ce qu'il est possible de faire, voici une collection de mes SVP. Sexy, non ?

mercredi 17 juin 2009

Collection d'extensions pour Firefox ayant pour but de renforcer sa vie privée sur le web

La fondation Mozilla propose désormais aux utilisateurs de créer, partager et de collaborer sur des « collections ». Une collection est un ensemble d'extensions, de thèmes et de greffons qui étendent les fonctionnalités d'un logiciel; dans notre cas, il s'agit du navigateur web Firefox mais cela concerne également Thunderbird.

Pour utiliser les collections, il est au préalable nécessaire d'équiper Firefox de l'extension Add-on Collector.

La collection « Protection Vie Privée »

J'ai créé une collection dédiée à la protection de la vie privée sur le web, qui contient les extensions suivantes :

  1. Get jetable mail : Permet de générer à la volée des alias mail qui expirent automatiquement.
  2. CustomizeGoogle : Permet de filtrer les publicités et cookies de Google.
  3. Torbutton : Permet de basculer simplement sur TOR+privoxy durant la navigation web. Aide à la configuration de Firefox pour une navigation protégée.
  4. BetterPrivacy : Permet la gestion des cookies de Flash, autrement inaccessibles.
  5. Adblock Plus : Permet de filtrer les publicités, soit directement, soit en s'abonnant à des listes de règles prédéfinies.
  6. Adblock Plus: Element Hiding Helper : Permet d'ajouter simplement des filtres à la liste d'Adblock Plus, en créant des règles optimisées.
  7. BugMeNot : Permet la navigation anonyme sur des sites demandant une identification.
  8. FoxyProxy : Permet de passer automatiquement par des proxies prédéfinis par listes ou motifs lors de la navigation web.
  9. User Agent Switcher : Permet de changer à la volée l'identification de votre navigateur web.

Le but de cette collection « Protection Vie Privée » est d'apporter à l'utilisateur un ensemble cohérent d'outils, simples à utiliser, qui lui permettrons de protéger sa vie privée durant son utilisation du web : filtrage des cookies insidieux, des publicités envahissantes (et traçant les profils), gestion automatique des proxies, email jetable contre le SPAM, etc.

Un avantage secondaire des collections est la simplicité pour déployer des configurations standards: en installant une collection contenant les extensions à utiliser, on diminue le nombre de manipulations à faire, et la mise à jour de chaque élément est automatisée via l'administrateur de la collection qui décide quelle version employer.

Je discute avec des utilisateurs a priori avancés dans l'utilisation du web sur les forums Ubuntu-fr afin d'obtenir des retours sur cette collection orientée grand public.

Retours sur la collection « Protection Vie Privée »

La principale remarque est l'absence de l'extension NoScript.

C'est une remarque intéressante, qui s'inscrit dans un contexte plus large. Il y a plusieurs discussions sérieuses sur la pertinence ou non de mettre l'utilisateur grand public sur un Firefox avec NoScript. Cela va plus loin que le simple fait de « bloquer la publicité » ou de « protéger l'utilisateur ». J'expose ici simplement les 4 arguments majeurs qui soutiennent que NoScript n'est pas adapté au grand public :

  1. Impact d'usage. L'extension a un impact très fort sur le web. Énormément de sites populaires s'appuient sur des scripts pour construire leurs interfaces dynamiques. Bloquer ces scripts revient alors à fortement dégrader l'expérience de l'utilisateur sur ce genre de site;
  2. Utilisation contraignante. Il faut identifier puis catégoriser les sites web et les scripts qu'ils comportent. C'est un processus long, complexe et agaçant pour l'utilisateur qui est engagé dans une simple démarche d'utilisation;
  3. Efficacité contestée. Le renforcement de la sécurité est fortement contestable, car sans démarche active il est difficile de proposer une couverture fiable des techniques d'attaque. À moins de désactiver entièrement les scripts, mais là on retombe sur le point 1;
  4. Fonctionnalités déjà disponibles. Adblock Plus permet le blocage des scripts externes (et aussi internes, mais moins facilement) aux pages. Via les listes d'inscription, un filtrage des scripts publicitaires est déjà mis en place pour l'utilisateur.

Bonus : la collection « Utilisation courante du web »

J'ai également créé une collection Utilisation courante du web qui apporte un ensemble d'extensions utiles au quotidien pour la navigation web. On peut considérer cette collection comme un « kit de base » permettant une utilisation confortable du web.

lundi 8 juin 2009

Diigo : un outil de web social

Diigo est un outil d'enrichissement partagé du web.

Ses principales fonctionnalités sont :

  • la gestion de bookmarks en collections (comme Reddit)
  • la gestion de groupes d'utilisateurs (comme Reddit)
  • le partage de bookmarks entre utilisateurs et groupes (comme Reddit)
  • le marquage par tags de bookmarks (comme Reddit)

Jusqu'ici, que du très classique me direz-vous. Là où Diigo devient intéressant, c'est avec ses possibilités d'enrichissement du contenu.

Il est ainsi possible d'annoter une page web, de la même façon qu'on annoterait un PDF. Ces annotations peuvent être privées ou partagées. Des outils permettent de trouver rapidement toutes les annotations partagées au sein d'un groupe et de les consulter, autorisant ainsi une lecture collective asynchrone de ressources web.

Les annotations sont attachées à des éléments précis d'une page web (zone de texte, par exemple) pour créer une forte contextualisation.

Annotations dans Diigo

Lors de la navigation web, il est possible de filtrer les annotations existant pour une page afin de ne visualiser que celles provenant de personnes ou de groupe précis.

Filtrage des annotations dans Diigo

Également, Diigo permet des commenter des pages et sites web. À la différence des annotations, ces commentaires sont globaux et approprié à la mise en place de discussions simples.

Commentaires dans Diigo

En revanche, Diigo ne permet que de « plusser » des bookmarks afin de leur attribuer une note globale, là où d'autres outils (comme Reddit) ont plus de possibilités.

Une des fonctionnalités de Diigo est très intéressante pour SILEX : il est possible de s'abonner aux flux RSS de presque tous les éléments existants : activité des membres d'un groupe, annotations liées à une page, commentaires, mot-clé, etc. Ce qui veut dire qu'en mettant en place un préparateur de trace RSS→observé on a la possibilité d'alimenter le SGBT, et donc d'avoir un traçage d'une activité collective tournant autour des bookmarks.

Ah oui, et aussi : Diigo pourrait permettre à SILEX de partager simplement des trouvailles sur le web ;)

dimanche 17 mai 2009

Applications collaboratives à découvrir : jeu et outils

Comme pour les billets précédents|fr], un petit tour du web sur ce qui se fait d'intéressant pour l'activité collective.

Drawball

Drawbal est un… jeu ? une expérience ? En tout cas, c'est collectif synchrone et consiste à dessiner ensemble sur un disque gigantesque.

MeBeam

MeBeam est un outil web de visioconférence en Flash, avec chat intégré.

Très sommaire, mais fonctionnel. Il permet de faire ce que ne permet Skype, à savoir de la visioconférence à plus de 2 personnes; et cela intégré dans une page web.

Toutefois, sa gestion du son n'est pas terrible.

Transcriva

Transcriva est outil d'aide à la transcription de document temporel audio et/ou vidéo. Il peut également être utilisé pour faire de l’annotation.

mercredi 25 février 2009

HADOPI - Le Net en France : black-out

Pourquoi ?

  • Parce qu'HADOPI est technologiquement inapplicable avec les méthodes actuelles de cryptographie;
  • parce qu'HADOPI ne sert qu'à protéger les revenus d'une poignée d'entreprises aux modèles économiques obsolètes;
  • parce qu'HADOPI pénalise l'innovation industrielle en interdisant le développement de nouvelles technologies utilisées dans le reste du monde;
  • parce qu'HADOPI arrive trop tard;
  • parce qu'HADOPI a une mauvaise compréhension des pratiques sociales au quotidien;
  • parce qu'HADOPI est décriée par le parlement européen;
  • parce qu'HADOPI est décriée par la commission européen;
  • parce qu'HADOPI est décriée par la CNIL;

Parce que les citoyens ne veulent pas d'HADOPI, tout simplement.

Quadrature black-out HADOPI

Aller plus loin

vendredi 26 décembre 2008

Questions sur le partage de ses supports visuels de présentation

Le support visuel de présentation

Dans le cadre d'une présentation de travail scientifique, d'un cours ou de toute autre situation où la présentation vient compléter une ressource existante, se pose la question du partage du support visuel de présentation (SVP).

De nombreux problèmes peuvent se poser quand il s'agit de partager ce genre de matériel : droit d'auteur, qualité du support (du point de vue de l'auteur, celui-ci l'ayant habituellement terminé trois minutes avant le début de son intervention), volonté de pérenniser le travail effectué, etc. Ici, nous réfléchirons sur la pertinence de réaliser un tel partage, du point de vue du lecteur ou de l'auditeur.

Pour être précis, quand nous parlerons de SVP nous désignerons des documents tels que ceux conçus avec Impress avec pour objectif de soutenir un discours préparé.

Les deux domaines que nous traiterons dans cet article sont celui du travail scientifique, et celui de l'enseignement. Il est peut-être envisageable d'étendre notre réflexion à des domaines comme le marketing ou la communication d'entreprise, mais nous ne nous risquerons pas à faire ce bond.

En restant au niveau général, il est possible de dire que le SVP pour une présentation de travail scientifique sert à préciser le discours, et à illustrer les propos. En ce qui concerne l'enseignement, la problématique est légèrement différente puisqu'il s'agit (pour simplifier, que les ayatollahs de l'IUFM ne m'écorchent pas vif :) d'inscrire le discours de l'enseignant dans la mémoire de l'élève. Le SVP sert alors de support permettant d'ancrer des éléments dans le déroulement du cours afin de les éclaircir et les illustrer.

Pour mémoire, nous rappellerons que la conception d'un SVP efficace repose sur des critères précis. Chaque domaine ayant des modalités différentes (durée, mise en place, etc) pour ses présentations types (communication, soutenance, etc), nous citerons ici juste deux éléments généraux dans leurs approches, avec des recommandations techniques directement utiles :

Ce qui se fait actuellement en matière de partage de support visuel de présentation

Historiquement réalisée par la distribution de livret reprenant des copie-papiers de transparents, puis d'imprimés de documents numériques et d'envois par email, la diffusion des SVP étaient figée et à sens unique; l'auditoire ne pouvant que consommer le support sans pouvoir réagir (ce qui dans un sens n'est pas nécessairement mauvais, car on n'a pas toujours envie d'avoir des retours (surtout public !) trop poussés sur son travail).

Avec l'essor de ce que le buzz ambiant nomme « web social », les intervenants ont cherché à améliorer le partage de leurs SVP en profitant d'outils spécifiques : plate-forme de partage, site de projet, espace de discussion associé au contenu, etc.

Exemples de réalisation :

  • le site communautaire SlideShare : mise en ligne de SVP, dans un format adapté au web : lecture, partage, reprise, regroupement thématique, commentaires...
  • le cours 16.885J / ESD.35J Aircraft Systems Engineering du MIT OpenCourseWare. On y trouve une présentation, des vidéos du cours, les supports et documents utilisés, des illustrations et des liens vers des références. Mais cet aspect du partage de ressources de cours rejoint la problématique de la formation en ligne, que nous n'aborderons pas ici; l'objectif étant de réfléchir sur le partage de SVP
  • sur les système de gestion de contenu tels que Drupal, les SVP peuvent être associés à des fiches de ressources via un mécanisme de fichiers attachés; l'édition de la fiche à la sauce wiki ou la rédaction de commentaires permettant de réaliser l'ouverture vers un mode d'utilisation sociale

Améliorations souhaitables pour les systèmes de partage existant

Ceci étant dit, on peut s'interroger sur l'utilité pour les scientifiques et les enseignants des sites de partage de SVP. Y cherche-t'on un rôle d'archivage personnel ? Un moyen de diffusion simple de notes auprès de l'auditoire ? Un espace d'échanges entre un auditoire et l'intervenant ? L'usage n'est pas clair, et les pratiques restent à définir.

L'argument que je développe ici est que le support visuel de présentation n'est pas autoporté, il ne suffit pas à transmettre une information complète. Son but est de supporter le discours, et non pas de remplacer l'intervenant. Un SVP n'est pas un document qu'on peut lire pour s'informer sur un sujet, auquel cas ce serait un article, et non plus un support; l'intervenant n'aurait alors plus de raison de présenter ce document puisque ce dernier contiendrait déjà toute l'information.

C'est pour cela qu'un enseignant ne peut pas se contenter de distribuer à ses élèves le SVP du cours, ni qu'un intervenant peut simplement diffuser le SVP de ses présentations : il faut associer le corps du discours au message.

Pour moi, un support visuel de présentation (SVP) ne présente pas d'intérêt sans :

  • la ressource sur laquelle porte la présentation. Elle permet de faire référence au matériel discuté.
  • le discours audio de l'intervenant. La parole de l'intervenant, avec ses commentaires, précisions et éventuelles questions de l'auditoire, constitue l'aspect réellement intéressant de la présentation.
  • éventuellement la vidéo de l'intervenant. Cet aspect est particulièrement utile dans le cas de manipulation et de démonstration sur des éléments physiques.

Le partage du support visuel de la présentation permettant alors quand à lui une consultation personnelle du support utilisé afin de, par exemple, rafraîchir un souvenir sur un point précédent ou encore en avoir une meilleure lecture (lumière sur l'écran du SVP, mauvais angle de vue, etc). Mais il ne fait plus office de matériel unique de référence.

En s'appuyant sur ces réflexions, je ressens les besoin suivants d'améliorations dans les outils existants de partage de SVP :

  1. avoir la possibilité de faire le lien entre un (ou plusieurs) documents et son (ses) SVP associés.
  2. avoir la possibilité d'associer ses sources (LaTeX par exemple) au SVP pour ne pas avoir à disposition que la version compilée, impossible à retravailler.
  3. avoir la possibilité d'associer des enregistrements audio et vidéo d'une présentation faite avec un SVP.
  4. avoir un espace de discussion associé à chaque SVP

De cette façon, il devient alors possible pour la personne intéressée par un travail de rassembler tous les éléments le concernant (documents, support de présentation, discours, etc.), et également de réagir si l'intervenant souhaite solliciter un retour de son auditoire.

lundi 22 septembre 2008

Progression du e-learning en entreprise

Un article sur le progrès du e-learning en entreprise.

On n'y apprend pas grand chose (eh, c'est Le Monde Informatique ;), mais ça rejoint la tendance que je perçois : montée du e-learning pour diminuer les coups de formation (un site web avec des doc et exercices coute moins cher que des formations avec des intervenants extérieurs), couplé avec des interventions ciblées.

Le Graal étant un plan de formation qui s'adapte précisément aux besoins et calendriers de l'entreprise.