lundi 20 août 2018

Interview pour Le Progrès : « Challenger de Facebook aux USA, Reddit peut-il s’imposer en France ? »

Sébastien Jullien, journaliste au Progrès de Lyon voulait préparer un sujet sur Reddit afin d'apporter un coup de projecteur sur ce réseau social encore méconnu en France, et m'a demandé de répondre à quelques questions concernant Reddit et mon activité de modérateur.

Reddit est une plate-forme sociale, permettant de créer des communautés thématiques (hobby, technique, localisation géographique, etc). J'anime entre autre depuis plusieurs années la communauté grandlyonnaise : r/Lyon

@article{Clauzel:2018:Challenger-de-Facebook-aux-USA-Reddit-peut-il-s-imposer-en-France,
  title = {Challenger de Facebook aux USA, Reddit peut-il s’imposer en France ?},
  journal = {Le Progrès},
  year = {2018},
  month = aug,
  day = 20,
  url = {https://damien.clauzel.eu/Publications/Documents/Divers/2018-08-21%20-%20Challenger%20de%20Facebook%20aux%20USA,%20Reddit%20peut-il%20s%E2%80%99imposer%20en%20France%20%3f.png},
  url = {https://damien.clauzel.eu/post/2018/08/20/Interview-pour-Le-Progr%C3%A8s-%3A-%C2%AB-Challenger-de-Facebook-aux-USA%2C-Reddit-peut-il-s%E2%80%99imposer-en-France-%C2%BB},
  author = {Clauzel, Damien and Jullien, Sébastien},
  keywords = {Lyon, Reddit, réseau social, Le Progrès, r/Lyon},
  language = {french},
  abstract = {Momentanément passé devant Facebook aux Etats-Unis en février dernier, le site communautaire Reddit peine à exister en France. Mais, au fait, qu’est-ce que Reddit ?}
}

mardi 14 avril 2015

J’ai essayé les opticiens discount Lunettes pour tous

J’ai testé pour vous l’opticien qui fait le buzz en ce moment, Lunettes pour tous.

J’ai déjà une très bonne paire de #lunettes de vue pour mon quotidien, et je songeais à acheter une seconde paire solaire, de qualité quelconque, pour quand je me déplace à vélo ou me promène. Lunettes pour tous ayant récemment ouvert à Lyon une boutique au 3 cours Gambetta, j’ai décidé de voir ce qu’ils proposaient.

En rentrant, la première chose qui vient à l’esprit est « Oh, un Apple Store avec des lunettes ». La décoration est à base de meubles bois et blanc, avec des grandes vitrines et un plafond haut. Les personnes sont jeunes, en jeans et pantalons de cuir, avec des t-shirts bleus et des iPads dans les mains pour saisir les informations clients, et des tatouages apparaissent ici et là. L’ambiance est dynamique et le magasin très lumineux, c’est agréable. Et ne vous fiez pas aux rumeurs, il est bien possible de s’assoir sur des banquettes.

Un mardi après-midi en semaine, j’ai compté une trentaine de clients qui suivaient le parcours d’achat. Ils étaient de tous âges, mais principalement jeunes avec quelques personnes âgées en couple.

On commence par choisir une monture sur les présentoirs. Il y en a de très bien à 5€ : solides, élégantes, légères, discrètes. Le choix des formes et des couleurs est limité, mais c’est sans faute de goût et on peut trouver son bonheur dans un style classique.

Une personne recueille alors vos coordonnées et vous ajoute sur la file d’attente pour voir un technicien. Cette liste d’attente est affichée sur un grand écran et on voit sa position remonter vers la tête de liste. Ça défile vite, car le personnel est nombreux.

Rapidement, vous êtes pris par un technicien qui complète votre fiche client avec les informations de l’ordonnance. Il est possible de venir sans, mais je ne sais pas si ça implique un surcoût pour les mesures à faire alors. Hop, centrage avec l’appareil photo de l’iPad (oui, il y a une app pour ça ! 😉) sur la monture choisie, et on discute des possibilités de verres.

Je voulais des solaires premier prix. Le devis proposé est 35€ le verre unifocal pour des corrections simples, aminci 1,5, solaire, traitement anti-rayures, anti-reflets et anti-salissures. Avec la monture, le devis final est donc 75€.

Mauvaise surprise, on est loin des 10€ mis en avant. Ce tarif correspond à une monture basique — comme celle que j’avais choisie — et deux verres bas de gamme blancs nus pour des corrections simples (qu’on appel péjorativement des bouts de Plexiglas). Je n’ai pas la possibilité de faire descendre le prix en prenant un verre plus épais ou en supprimant les traitements, car le magasin n’a qu’un nombre très réduit de références dans sa gamme de produits. Je renonce.

35€ pour un verre solaire de qualité correcte avec traitements est un très bon pris en boutique, il faut compter au moins 10€ de plus ailleurs. Mais le type de lunettes que j’avais en tête peut se commander sur internet pour une grosse quinzaine d’euro.

Malgré tout, je trouve très bien les Lunettes pour tous. Les produits sont de qualité honnête, et on peut obtenir facilement et rapidement des lunettes sans tout le tralala de semi-luxe que l’on a chez d’autres enseignes d’opticiens. Oui, ça va vite — on voit le compteur 7 minutes descendre sur l’iPad — mais c’est conçu pour les personnes qui veulent aller à l’essentiel.

mardi 14 mai 2013

Trouve-moi un Vélo'v et autres développements autour des données ouvertes à Lyon

Avec plusieurs personnes d'OpenData69, je travaille autour des données publiques ou ouvertes dans le Rhône, et plus particulièrement à Lyon. Dans nos réalisations techniques, nous proposons — entre autre — différents démonstrateurs utilisant plusieurs jeux de données, dont ceux du Grand Lyon et des Vélo'v lyonnais de JCDecaux.

Ainsi, Emmanuel Scotto a réalisé un démonstrateur utilisant les données ouvertes du Grand Lyon ; sources.

Personnellement, je m'intéresse surtout aux vélos en libre service (en attendant les données des TCL…) avec un démonstrateur utilisant les données des Vélo'v de JCDecaux[1] ; sources.

Accueil démonstrateur vélov

Résultat démonstrateur vélov

Pour la suite, nous avons en tête différents outils pour permettre aux lyonnais de mieux utiliser leurs vélo'v :

  • des statistiques d'utilisations des stations : quelles sont les stations les moins/plus utilisées, à quelles périodes, etc. ;
  • des études sur les déplacements urbains : variation de l'utilisation des vélos selon la date (weekend, jour férié, vacances), la météo, les événements (rencontres sportives, concerts, etc.) ;
  • des prédictions de disponibilité/remplissage des stations : détection de motifs d'usages, et projections.

Ces travaux dépendent naturellement des API sur lesquelles nous pouvons nous appuyer, et donc de la volonté d'ouverture des administrations, des collectivités territoriales, et des entreprises.

Note

[1] sur IPv6, naturellement :)

lundi 11 juin 2012

Interview : « Législatives 2012 : Les débuts du Parti Pirate »

Martin Bartoletti voulait réaliser une interview « sortie des urnes » pour ma candidature à l'élection législative de juin 2012[1]. Voici ce que ça donne, avec le croisement des résultats.

Le Parti Pirate attendait ce jour avec impatience. Le premier tour des élections législatives du 10 juin devait servir de révélateur et permettre à cette jeune formation de se situer sur l’échiquier politique national. Avec un budget et une visibilité réduite, l’exercice semblait compliqué.

@article{Clauzel:2012:Legislatives-2012-Les-debuts-du-Parti-Pirate,
        title = "Législatives 2012 : Les débuts du Parti Pirate",
        journal = {Les flibustiers de l'Actu},
        year = "2012",
        month = jun,
        day = 11,
        url = {https://damien.clauzel.eu/post/2012/06/11/Interview-:-«-Législatives-2012-:-Les-débuts-du-Parti-Pirate-»},
        url = {http://www.flibustiers-actu.fr/2012/06/legislatives-2012-les-debuts-du-parti-pirate/},
        url = {https://damien.clauzel.eu/Publications/Documents/Politique/Les%20flibustiers%20de%20l%27Actu,%2011-06-2012,%20Le%cc%81gislatives%202012%20Les%20de%cc%81buts%20du%20Parti%20Pirate.pdf},
        author = "Clauzel, Damien and Bartoletti, Martin",
        keywords = "article, Lyon, Parti Pirate, presse, élection, législative, résultat, interview",
        language = {french},
        abstract = "Le Parti Pirate attendait ce jour avec impatience. Le premier tour des élections législatives du 10 juin devait servir de révélateur et permettre à cette jeune formation de se situer sur l’échiquier politique national. Avec un budget et une visibilité réduite, l’exercice semblait compliqué.",
}

Note

[1] Je reviendrais dessus plus tard, à froid… et quand j'aurais le temps :)

lundi 4 juin 2012

Interview radio pour Lyon Capitale : "ACTA est mort. Comment l’évacuer proprement ?"

Dans mes activités pour le développement de l'innovation à Lyon, Je croise régulièrement Florent Deligia (le « monsieur numérique de la presse lyonnaise »). il faut dire aussi que ce sont souvent les mêmes têtes qui reviennent quand il s'agit de travailler sur des projets technologiques.

Nous avons donc fait le point sur des sujets d'actualité : les données ouvertes, le Parti Pirate — national et local —, les élections législatives, municipales et européennes, et ACTA. Le résultat est une longue interview audio où j'espère ne pas avoir dit trop de bêtises[1].

Vous êtes tous geek reçoit Damien Clauzel, membre du Parti pirate, candidat aux élections législatives dans la 6e circonscription du Rhône. Au micro de Lyon Capitale, il nous explique la démarche du Parti pirate tout en détaillant le programme de ce mouvement relativement jeune. Difficultés de concilier les diverses personnalités aux seins du Parti pirate, ambitions pour les prochaines élections municipales de Lyon, ACTA ou bien encore Open Data, Damien Clauzel aborde avec nous les sujets du moment. Un entretien à écouter et/ou à télécharger.

@article{Clauzel:2012:Damien-Clauzel-du-Parti-pirate-ACTA-est-mort-Comment-l-evacuer-proprement,
  title = {Damien Clauzel du Parti pirate : "ACTA est mort. Comment l’évacuer proprement ?"},
  journal = {Lyon Capitale},
  year = {2012},
  month = jun,
  day = 4,
  url = {http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univers/Guide/High-tech-Web-Jeux-Video/Damien-Clauzel-du-Parti-pirate-ACTA-est-mort.-Comment-l-evacuer-proprement},
  url = {https://Damien.Clauzel.eu/Publications/Documents/Politique/Lyon Capitale, 04-06-2012, Damien Clauzel du Parti pirate : ACTA est mort. Comment l’évacuer proprement ?.mp3},
  url = {https://Damien.Clauzel.eu/post/2012/06/04/Interview-radio-pour-Lyon-Capitale-:-ACTA-est-mort.-Comment-l’évacuer-proprement},
  author = {Clauzel, Damien and Deligia, Florent},
  keywords = {article, ACTA, Lyon, Lyon Capitale, élection, législative, municipale, européenne, données ouvertes, OpenData69, Parti Pirate, politique, presse, Villeurbanne},
  language = {french},
  abstract = {Vous êtes tous geek reçoit Damien Clauzel, membre du Parti pirate, candidat aux élections législatives dans la 6e circonscription du Rhône. Au micro de Lyon Capitale, il nous explique la démarche du Parti pirate tout en détaillant le programme de ce mouvement relativement jeune. Difficultés de concilier les diverses personnalités aux seins du Parti pirate, ambitions pour les prochaines élections municipales de Lyon, ACTA ou bien encore Open Data, Damien Clauzel aborde avec nous les sujets du moment. Un entretien à écouter et/ou à télécharger.}
}

Note

[1] En fait, je sais avoir fait un lapsus; saurez-vous le découvrir ? :)

lundi 28 mai 2012

Interview pour la Tribune de Lyon : Élections législatives. Damien Clauzel : "Avec cette élection, le Parti Pirate fait son coming-out politique"

Jérémy Chauche m'a interpellé sur Twitter pour me demander de lui parler du Parti Pirate Rhône-Alpes dans cette élections législatives à Lyon. Voici le résultat.

Pour la première fois en France le Parti Pirate, fondé en 2008, présentera une centaine de candidats aux élections législatives dont huit dans le Rhône. Damien Clauzel est l'un d'entre eux. Ce chercheur en informatique de 34 ans se présentera dans la 6e circonscription du Rhône (Villeurbanne). Il revient sur les raisons qui l'ont poussées à se présenter aux législatives et sur les thématiques qu'il espère faire émerger...

Pour la première fois en France, le Parti Pirate présente des candidats aux législatives car nous sommes de plus en plus à ne pas se sentir représentés par nos hommes et femmes politiques. Je constate notamment que sur les pratiques liées au numérique, il y a une grande méconnaissance de la part de nos politiques. Avec cette centaine de candidatures en France, le Parti Pirate veut mettre le pied dans la porte pour faire émerger toutes les thématiques liées au partage et à la libération des données et plus globalement à la propriété intellectuelle. La plupart de nos candidats viennent du monde l'informatique, des sciences et du logiciel libre mais petit à petit d'autres personnes s'intéressent à nos idées. On est un peu comme les Verts dans les années 80, on construit notre projet de société petit à petit. Après, je suis réaliste et je sais très bien que nous avons aucune chance d'avoir ne serait-ce qu'un seul élu à l'Assemblée Nationale. Nous voulons gagner en visibilité et pourquoi pas obtenir des subventions si au moins 50 de nos candidats dépassent 1 %. En bref, avec cette élection, le Parti Pirate fait son coming-out politique. Notre objectif à moyen terme reste les élections européennes car c'est à Strasbourg que se décident les lois cadres qui sont ensuite déclinées au niveau national.

Bonus : sur la photo qui illustre l'article, les fans auront bien sur reconnu le t-shirt « Cat Power Alchemy » de Maliki ;)

Untitled
@article{Clauzel:2012:elections-legislatives-Damien-Clauzel,
  title = {Élections législatives. Damien Clauzel : "Avec cette élection, le Parti Pirate fait son coming-out politique"},
  journal = {Tribune de Lyon},
  year = {2012},
  month = may,
  day = 28,
  url = {https://Damien.Clauzel.eu/post/2012/05/28/Interview-pour-la-Tribune-de-Lyon-:-Élections-législatives.-Damien-Clauzel-:-Avec-cette-élection,-le-Parti-Pirate-fait-son-coming-out-politique},
  url = {https://Damien.Clauzel.eu/Publications/Documents/Politique/Tribune de Lyon, 28-05-2012, Élections législatives, Damien Clauzel.pdf},
  url = {http://www.tribunedelyon.fr/index.php?la-ville-bouge/politique/33559-elections-legislatives-damien-clauzel-:-avec-cette-election-le-parti-pirate-fait-son-coming-out-politique-},
  author = {Clauzel, Damien and Chauche, Jérémy},
  keywords = {article, Lyon, Parti Pirate, politique, presse, interview, élection, législative, Rhône, Villeurbanne, financement},
  language = {french},
  abstract = {Pour la première fois en France le Parti Pirate, fondé en 2008, présentera une centaine de candidats aux élections législatives dont huit dans le Rhône. Damien Clauzel est l'un d'entre eux. Ce chercheur en informatique de 34 ans se présentera dans la 6e circonscription du Rhône (Villeurbanne). Il revient sur les raisons qui l'ont poussées à se présenter aux législatives et sur les thématiques qu'il espère faire émerger...}
}

lundi 14 mai 2012

Interview pour le magazine Capital : « Les 50 Lyonnais qui font parler d'eux : Damien Clauzel »

2012-05, Capital, n°248 Spécial Lyon, page 150, Les 50 Lyonnais qui font parler d'eux

En mars, j'ai accordé une interview au magazine Capital qui est paru en mai. L'idée pour le magazine est de présenter des acteurs qui « font » Lyon, sur la même approche que l’interview pour Acteurs de l’économie.

L'article présente brièvement des sujets défendus par le Parti Pirate Rhône-Alpes — portés ensuite par le Parti Pirate Lyon — , et de mes activités : recherche, enseignement et entrepreneuriat.

Damien Clauzel, 33 ans, président du Parti pirate

La comparaison avec les verts des années 1980 lui va bien : « Au début, ils ne parlaient que d’écologie, puis ils ont gagné en compétence pour proposer un projet de société. C’est ce à quoi nous aspirons. » Pour Damien Clauzel, le Parti pirate — un mouvement venu de Suède — n’est pas qu’un groupe de geeks hostiles à la loi Hadopi. La lutte contre les caméras de surveillance ou l’accès effectif aux données publiques, pour que « les citoyens s’approprient mieux la vie politique », sont aussi dans le programme que défendront « trois ou quatre » en Rhône-Alpes. Ce prof d’informatique, voyageur et touche-à-tout, enfile ses autres casquettes avec le même enthousiasme : il fait du conseil en entreprises et vient de monter sa propre structure de R & D.

Par contre, précision :

  • mon entreprise Galère n'est pas encore en place. Mais je travaille sur ce projet ;
  • je suis également (et surtout) chercheur en informatique ;
  • je ne suis pas « président du Parti pirate » mais fondateur du Parti Pirate Rhône-Alpes et je développe actuellement le Parti Pirate Lyon ;
  • à mon poignet, ce n'est pas une Rolex mais une Seiko Arctura kinetic 5M42-0E39, offerte pour mes 20 ans. J'ai encore 16 ans pour réussir ma vie ;)

Lire l’interview archivée.

@article{Clauzel:2012:Les-50-Lyonnais-qui-font-parler-d-eux,
   title = "Les 50 Lyonnais qui font parler d'eux : Damien Clauzel",
   journal = "Capital",
   year = "2012",
   month = may,
   volume = "248",
   pages = {150},
   url = {https://Damien.Clauzel.eu/post/2012/05/14/Interview-pour-le-magazine-Capital-:-«-Les-50-Lyonnais-qui-font-parler-d-eux-:-Damien-Clauzel-»},
   url = {https://Damien.Clauzel.eu/Publications/Documents/Politique/2012-05, Capital, n°248 Spécial Lyon, page 150, Les 50 Lyonnais qui font parler d’eux. jp2},
   url = {http://www.capital.fr/enquetes/hommes-et-affaires/les-50-lyonnais-qui-font-parler-d-eux-en-bien-ou-pas-746881/%28offset%29/2},
   author = "Clauzel, Damien and Capital",
   keywords = "article, Lyon, Capital, Parti Pirate, politique, presse, interview",
   language = {french},
   abstract = "Damien Clauzel, 33 ans, président du Parti Pirate",
}

jeudi 19 avril 2012

Participation du collectif OpenData69 à la conférence www2012, sur les données ouvertes

Le collectif OpenData69, qui travaille pour la mise en place des données ouvertes à Lyon (et plus largement dans le Rhône) avait un créneau à la conférence internationale du web www2012.

Malheureusement, j'étais bloqué en réunion de projet mais Samy Rabih a fièrement présenté le travail du collectif dans une intervention nommée « OpenData : la libération des données ».

@misc{OpenData69:2012:OpenData-la-liberation-des-donnees,
	title = "OpenData : la libération des données",
	year = "2012",
	month = apr,
	day = 19,
	url = {https://damien.clauzel.eu/post/2012/04/19/Participation-du-collectif-OpenData69-à-la-conférence-www2012,-sur-les-données-ouvertes},
	author = "Clauzel, Damien",
	keywords = "Lyon, opendata, données ouvertes, OpenData69, Rhône, www2012",
	language = {french},
	abstract = "Présentation durant la conférence www2012",
}

lundi 20 février 2012

Interview pour Martin Bartoletti

Toujours suite au rassemblement contre ACTA à Lyon du samedi 11 février 2012, un nouvel article de presse apparaît. Il semblerait que j’ai donné plus d’interviews que je m’en souvienne :)

@article{Clauzel:2012:Le-Parti-Pirate-accoste-en-France,
	title = "Le Parti Pirate accoste en France",
	journal = {Les flibustiers de l'Actu},
	year = "2012",
	month = feb,
	day = 19,
	url = {https://damien.clauzel.eu/post/2012/02/20/Interview-pour-Martin-Bartoletti},
	author = "Clauzel, Damien and Bartoletti, Martin",
	keywords = "article, Lyon, Parti Pirate, ACTA, presse, manifestation",
	language = {french},
	abstract = "Flibustier : n.m Aventurier de l’une des associations de pirates qui, du 16ème au 18ème écumaient les côtes espagnoles en Amérique. (Je vous passe le mot « dévastaient » qui, présent dans la définition du Petit Robert nous desservirait légèrement). Comme vous pouvez le constater, flibustiers et pirates sont très proches. Il était donc impensable de ne pas consacrer quelques lignes à l’avènement de ce nouveau parti qu’est le Parti Pirate. Ne serait-ce pas rogner une part de nous-même ? Selon le dictionnaire en tout cas.",
}

lundi 13 février 2012

Interview sur ACTA

Le samedi 11 février 2012, je participais au rassemblement contre ACTA à Lyon.

J’ai donné plusieurs interviews à différents média à propos des dangers que représente ACTA, notamment :

  • Fouille des bagages par les agents des ayants-droit à la frontière, sur simple présomption de possession de copies d’œuvres sous copyright (art. 14 & 17)
  • Destruction des médicaments génériques à la frontière (art. 16 & 17)
  • Les fournisseurs d’accès à Internet seront « encouragés » à espionner tout ce que l’on fait sur internet (art. 27, alinéas 3 & 4)
  • Être traité comme un trafiquant de drogue, et sanctionné plus sévèrement qu’un violeur, pour avoir transporté une copie d’un film téléchargé (art. 24)
  • Le tout sous la coordination de comités réunissant États et ayants-droit qui auront le pouvoir de modifier le traité après coup : on leur signe une feuille blanche (art. 28, 36 & 42)

On va voir dans les prochain jours ce que ça donne, mais on peut déjà découvrir cette splendide interview réalisée par Andy Chiabrando.

@article{Clauzel:2012:Manifestation-anti-ACTA-a-Lyon-et-explications-de-Damien-CLAUZEL,
  title = {Manifestation anti-ACTA à Lyon et explications de Damien CLAUZEL},
  year = {2012},
  month = feb,
  day = 11,
  url = {https://damien.clauzel.eu/post/2012/02/13/Interview-sur-ACTA},
  author = {Clauzel, Damien and Chiabrando, Andy},
  keywords = {vidéo, Lyon, Parti Pirate, ACTA, presse, Rhône-Alpes, Anonymous, manifestation},
  language = {french},
  abstract = {Manifestation contre le traité ACTA du 11 février 2012 à Lyon et explications de Damien CLAUZEL, membre du Parti Pirate Rhône-Alpes dans la 6e circonscription du Rhône}
}

mercredi 25 janvier 2012

Interview pour Radio ISCPA : L'invité du 25

Radio ISCPA, la webradio des étudiants en troisième année de l'ISCPA Lyon en journalisme et communication m'a demandé de faire une courte intervention sur l'actualité; à savoir Anonymous, MegaUpload et HADOPI.

Anaïs Vendel reçoit Damien Clauzel, représentant du Parti Pirate dans le Rhône pour évoquer la guerre du Web et la politique numérique actuelle.

@article{Clauzel:2012:L-invite-du-25,
  title = {L’invité du 25},
  journal = {Radio ISCPA},
  year = {2012},
  month = jan,
  day = 25,
  url = {https://Damien.Clauzel.eu/post/2012/01/25/Interview-pour-Radio-ISCPA-:-L-invité-du-25},
  author = {Vendel, Anaïs and Clauzel, Damien},
  keywords = {article, culture, Lyon, ISCPA, partage, Parti Pirate, politique, radio, presse, MegaUpload, Anonymous, vie privée},
  language = {french},
  abstract = {Anaïs Vendel reçoit Damien Clauzel, représentant du Parti Pirate dans le Rhône pour évoquer la guerre du Web et la politique numérique actuelle.}
}

jeudi 12 janvier 2012

Interview pour Rue89Lyon : « Lyon est-elle fermée à l’ouverture des données publiques ? »

Je travail que je réalise sur les données ouvertes à Lyon, au sein du groupe OpenData69, commence à porter ses fruits. La presse reprend les interrogations que nous nous posons sur la démarche du Grand Lyon.

Numérique / La mise en ligne du site opendata.gouv a donné le ton pour 2012 : les institutions publiques sont invitées à « la transparence », en mettant en ligne l’ensemble de leurs données. Des collectifs se sont créés pour faire du lobbying auprès des autorités publiques. A Lyon, on s’éveille tout juste au principe, les volontés politiques sont encore discrètes. Un groupe indépendant, opendata69, tente toutefois de faire émerger le débat autour d’enjeux locaux majeurs de l’opendata, tels que les transports en commun.

@article{Clauzel:2011:Lyon-est-elle-fermee-a-l-ouverture-des-donnees-publiques,
  title = {Lyon est-elle fermée à l’ouverture des données publiques ?},
  journal = {Rue89Lyon},
  year = {2012},
  month = jan,
  day = 12,
  url = {https://Damien.Clauzel.eu/post/2012/01/12/Interview-pour-Rue89Lyon-:-«-Lyon-est-elle-fermée-à-l’ouverture-des-données-publiques-»},
  author = {Clauzel, Damien and Daoud, Dalya and Vial, Philippe and Rabih, Samy and Vézine, Marion and Blachier, Romain},
  keywords = {article, élection, Lyon, Parti Pirate, données ouvertes, presse, Rhône-Alpes, OpenData69, Systral},
  language = {french},
  abstract = {Numérique / La mise en ligne du site opendata.gouv a donné le ton pour 2012 : les institutions publiques sont invitées à « la transparence », en mettant en ligne l’ensemble de leurs données. Des collectifs se sont créés pour faire du lobbying auprès des autorités publiques. A Lyon, on s’éveille tout juste au principe, les volontés politiques sont encore discrètes. Un groupe indépendant, opendata69, tente toutefois de faire émerger le débat autour d’enjeux locaux majeurs de l’opendata, tels que les transports en commun.}
}

mercredi 14 décembre 2011

Participation au forum 2011 des Interconnectés

Dans le cadre de mes activités politiques (Parti Pirate Rhône-Alpes et OpenData69) à Lyon, j'étais invité à intervenir au forum 2011 des Interconnectés.

Les exposants du salon :

  • des PME inconnues, qui proposent des clones d’outils existant déjà, avec une grosse surcouche de mercatique
  • ALDIL, présente car invitée chaque année par des relations « pour apporter un contre-point »
  • quelques grands institutionnels (régions)
  • des grands groupes industriels (CISCO, VMware, Orange…)

Les Interconnectés 2011

Atelier : Le pari de l'open-data: pourquoi ouvrir mes données ?

Animateur : M. Charles Nepote, la FING

Intervenants:

  • M. Frédéric Théodore, Communauté urbaine de Bordeaux
  • M. Romain Lacombe, ETALAB
  • Mme Claire Gallon, Directrice LiberTIC
  • Mme Karine Feige, Directrice du projet SITRA
  • M. Jean-Marie Bourgogne, Ville de Montpellier
  • M. Damien Clauzel, Parti Pirate Rhône-Alpes
  • Mme Bernadette Kessler, ville de Rennes
  • M. Mickaël Douchin, Gestionnaire de projet, entreprise réutilisatrice 3liz

J'étais invité à intervenir dans cet atelier sur les données ouvertes aux côtés d'élus, de groupement de citoyen et d'entrepreneur. Nous avons partagé notre expérience sur la mise en place et le travail avec les données ouvertes dans nos communes et agglomérations respectives.

Participants et public

  • Âge moyen d’un peu plus de 40 ans, avec un écart-type pas trop grand.
  • Surtout des hommes en costumes légers. Je crois bien être le seul participant en t-shirt, ou à avoir les cheveux longs.
  • Surtout des institutionnels et des représentants locaux de grands groupes dans les télécoms et l’informatique. Quasiment pas d’élus.
  • Les gens qui portent les plus beaux costumes sont sagement assis au premier rang, à porté des caméras de retransmission :)
  • La présence du Parti Pirate surprend mais est tout à fait comprise. Les gens ont presque tous une vague idée de qui nous sommes et de ce que nous faisons.
  • Très (trop) peu de personnes capable de répondre aux interrogations techniques concrètes (interconnexion des SI' etc)
  • Une pincée de SS2L, mais militantes
  • Quelques personnes techniques, qui semblent surtout accompagner les « responsables » ayant pouvoir de décision

Ma contribution au débat a porté sur le travail de sensibilisation que nous effectuons au PPRA, ainsi que la promotion du collectif naissant OpenData69.

Il en est ressorti que chaque situation locale présentée était fortement différente des autres de part la taille, la nature des données disponibles, les besoins des administrations et les attentes des citoyens.

Les institutionnels ont compris qu’il se passe quelque chose au niveau de l’innovation, que quelque chose nommé « données ouvertes » est mis en avant (sans comprendre précisément de quoi il s’agit) et qu’il faut s’y intéresser maintenant sous peine d’être largué.

Les institutions (collectivités, administrations) recherchent des interlocuteurs pour les guider sur les données ouvertes. Pas de compétence en interne, pas de référent étatique. Du coup, elles se copient les unes sur les autres pour cloner des initiatives ; problème : les terrains varient grandement et donc les initiatives ne prennent pas sans que les gens en comprennent la raison. Il y a donc un besoin de réflexion au niveau supérieur (via des chercheurs et des experts)

Les institutionnels sont bien souvent dépassés : ils viennent juste d’intégrer les pratique de la numérisation des données, et on leur demande de « tout casser pour faire des données ouvertes ». Ils manquent grandement de compétences informatique et ingénierie en interne. Ils sont très peu intéressés pour renforcer leurs effectifs à ce niveau car ils considèrent que ce n’est pas leur mission de « faire de l’informatique ».

Des gens parlent encore du « numérique » comme s’il s’agissait d’un domaine à part. Problème : notre société repose désormais sur internet, et est donc de facto numérique.

En réponse aux beaux discours des groupes industriels, les défenseurs du libre interrogent sur les conditions d’accès et de réutilisation aux données. Bottage en touche gêné, il est sous-entendu que les grands industriels préfèrent vendre les données publiques qu’ils produisent (WTF ?).

La dimension des données ouvertes qui revient le plus souvent est celle de la cartographie avec les SIG. OpenStreetMap apparaît comme la base standard pour construire des outils de présentation des données géolocalisées.

On repère très aisément deux catégories de participants : ceux qui savent ce qu’ils disent quand ils évoquent les données ouvertes car ils ont mis les mains dedans, et les gestionnaires qui parlent de « projets » et de « volonté » sans vraiment savoir ce que ça implique sur le terrain derrière.

Il n’y a pas de cadre général des données ouvertes en France : chaque terrain est différent : origine du projet, acteurs moteurs, communauté des utilisateurs et des réutilisateurs, etc.

Conférence plénière : Repenser le politique à l'heure du numérique: vers un gain démocratique ?

J'étais également invité à participer à la session plénière sur le thème « Repenser le politique à l'heure du numérique: vers un gain démocratique ? » aux côtés de plusieurs élus. De part la composition du panel, c'était LA session potentiellement la plus intéressante de la conférence, mais aussi la plus agitée[1].

Animateur : M. Patrice Carré, France Télécom Orange

Intervenants :

  • M. Dominique Cardon, sociologue et chercheur
  • M. Fabrice Dalongeville, vice-président de l'AMRF et maire d'Auger-Saint-Vincent
  • M. Daniel Nouaille, président de la Communauté de Communes du Val de Vienne
  • M. Benjamin Lancar, conseiller régional d'Ile-de-France
  • Mme Pascale Luciani-Boyer, maire-adjointe de Saint-Maur-des-Fossés et vice-présidente de l'association des maires d' Ile-de-France
  • M. Damien Clauzel, Parti Pirate Rhône-Alpes

L'idée était de discuter sur l'impact d'internet sur les pratiques démocratiques en France (prise de décision, retour des citoyens, etc.)

J'ai été très agréablement surpris par les positions de Benjamin Lancar[2], qui allait à l'encontre de celles défendues par les autres membres de son parti UMP. Il a fait un très joli plaidoyer en faveur de l'ouverture du travail des élus en direction des citoyens, et sur l'importance de la transparence et de l'application des prises de décision sur les sujets sensibles tels que l'attribution des logements sociaux. Sa proposition d'associer les citoyens aux commissions d'études des demandes est une idée que pourrait totalement défendre le Parti Pirate.

Ma principale contribution a été d'exposer la problématique de l'augmentation de l'envie de démocratie participative exprimée par les citoyens au travers d'internet.

Évolution de la pratique démocratique en France

Il y a un siècle de cela, le temps politique et la représentation du peuple n'était pas les mêmes qu'aujourd'hui. Les gens choisissaient un lettré — au sens premier du terme, car peu de gens savaient lire et écrire —et l'envoyaient à Paris pour les représenter. Le voyage était long (parfois plus d'une semaine) et les correspondances épistolaires rendaient les discussions assez longues.

Avance rapide en 2011. L'analphabétisme a presque disparu de France, les déplacements sont aisés et les communications instantanées. Les personnes échangent massivement sur les réseaux sociaux, commentent l'actualité et expriment leurs opinions. Tout naturellement, les critiques (bonnes ou mauvaises) de leurs élus font parti des sujets abordés.

La suite logique est pour les citoyens d'interpeller leurs élus au travers de ces outils informatiques. Là où avant les secrétariats et les portes fermées des bureaux isolaient les élus, ils se retrouvent désormais beaucoup plus proches des citoyens. Voire même trop proche d'après certains élus… Le reproche qu'ils font est de se sentir scrutés par les citoyens qu'ils représentent, l'un parle même « d'invitation forcée dans mon bureau pour regarder par dessus mon épaule ».

En exprimant un désir fort de s'impliquer dans la prise de décisions politiques, et d'une façon plus large d'avoir un impact sur leur vie quotidienne, les citoyens se réapproprient des sujets qu'ils avaient délaissés; ou même jamais abordé.

La démocratie liquide

J'introduis ensuite la notion de démocratie liquide, concept simple à comprendre. Il s'agit d'une technique de vote qui correspond aux caractéristiques suivantes :

  • délégation transitive des voix : un votant peut confier tout ou une partie des voix dont il est dépositaire à une ou plusieurs autres votants. Un votant à qui on confie des voix peut les exprimer ou les confier à un autre votant
  • contrôle des voix : à chaque instant, un votant peut savoir qui est détenteur de sa voix, et la récupérer s'il le souhaite. Il peut alors la confier de nouveau à un votant, ou la conserver pour l'exprimer
  • le vote se déroule durant une période déterminée, à l'issue de laquelle les voix sont figées et leurs détenteurs les expriment.

Le résultat est un système fluide où les voix circulent et s'accumulent après des personnes estimées les plus compétences ou représentatives parmi les votants. Les différentes méthodes habituelles de calculs peuvent être utilisées pour départager les choix : majorité absolue ou relative, méthode de Condorcet, proportionnelle, etc. La démocratie liquide est une technique de vote et non pas une méthode de calcul des voix.

La remise en question de la place de l'élu

La question que je pose au final est de déterminer quels sont désormais les places et rôles des élus dans une société où les citoyens leur reprennent une partie des responsabilités qu'ils leurs ont confié.

Le résultat fut épique : applaudissements de l'audience et outrage des élus du panel (surtout UMP, Lancar excepté car il se pose des questions similaires). Les réponses des élus ont fusé spontanément et dans le désordre. J'ai relevé entre autre :

  • Pascale Luciani-Boyer, élue UMP : « je crois au geste de mettre un bulletin dans l'urne. Pour moi c'est un geste important et vital dans notre société »
  • Daniel Nouaille : « oui mais là ce que vous proposez c'est l'anarchie ! Plus d'élus, tout le monde est chef et chacun se mêle de n'importe quoi ! »
  • un élu semblait un peu perdu, le regard fuyant, dépassé en prenant connaissance de cette question et surtout de la réaction de la salle.
  • Patrice Carré , l'animateur du panel et historien, était amusé par les réactions et partageait ce constat historique et social.

Apparemment j'ai touché un point sensible : le rôle et la porté de l'élu. Je l'explique entre autre par le fait que nombreux sont les élus qui ont choisi de faire carrière dans ce milieu, allant de mandat en mandat. Ils n'ont alors pas de « vrai métier » en dehors de celui d'être « élu ». D'où la peur engendrée par la remise en question de leur activité professionnelle. À mon sens, c'est là une partie du problème : être élu n'est pas un métier, et on ne peut donc pas y faire carrière. La société civile bénéficierait du renouvellement des personnes en charge de la piloter. Pour moi, quand un élu passe du siège de maire à celui de député, pour ensuite aller vers un siège de président de région, pour enfin redevenir maire, il ne s'agit pas d'un changement mais d'une relocalisation. La société ne bénéficie pas de l'apport de compétences et d'idées fraîches, et donc stagne.

Une autre partie du problème est qu'il n'y a pas de véritable statut juridique de l'élu, avec cotisation (chômage, retraite, etc) associées. Un élu qui arrive en fin de mandat se retrouve sans emploi, et ne peut donc compter que sur les particularités spécifiques prévues (identités de départ, caisse, etc) ou sur le soutien de son parti politique afin de leui procurer un autre mandat. Cette approche me déplait fortement car des groupes de personnes travaillent donc à maintenir leurs statuts, alors que leur principale activité doit être de travailler sur les tâches que leur a confié la société.

D'une façon générale, ce qui est ressorti de cette session est que les élus ne sont pas à l'aise avec les outils numériques et les pratiques sociales sur le net, ont peur et se sentent dépassés car en perte de contrôle.

Conclusion

Le bilan que je fais de cette journée de rencontres collectivités-entreprises est que les membres de la société civile sont très inégalement à l'aise avec les pratiques liées au numérique : valorisation des données, échanges sociaux de masse, gestion collective… Il y a (encore !) un gros travail d'information à faire sur l'impact du numérique dans la vie quotidienne. Si les collectivités locales ont pris en main leurs obligations légales, elles restent néanmoins en retrait pour accueillir les citoyens dans cette démarche d'ouverte et de collaboration.

Notes

[1] Heureusement, à part une Rageuse qui a interpellé une élue UMP sur les illuminations de Noël, ça s'est plutôt bien passé. Tendu car des positions surprenantes se sont révélées, mais correct.

[2] quel dommage que sur Twitter il soit aussi tête-à-claque, s'il faisait moins de communication politicienne, on découvrirait qu'il a des choses très intéressantes à dire.

dimanche 11 décembre 2011

Bilan de début de parcours sur la mise en place des données ouvertes à Lyon

Contexte

Dans le cadre de mes activités avec le Parti Ꝓirate Rhône-Alpes pour la mise en place globale des données ouvertes à Lyon, je suis amené à rencontrer de nombreux élus, gestionnaires de collectivités, et responsables d’entreprises.

Si la première étape (rassemblement de personnes au fait des problématiques et motivées pour y répondre) de la mise en place est réalisée depuis de nombreux mois, la seconde (amorçage avec quelques partenaires industriels et administrations choisis et réactifs) est fortement bloquée. Les suivantes (implications des citoyens, établissement d'un écosystème, etc.) sont quant à elles incertaines.

Je liste ici les principaux problèmes que nous rencontrons et je tente d’y répondre par des propositions.

Problèmes rencontrés

Entreprises

Les PME & PMI sont mal informées sur les données ouvertes. Bien souvent elles ne connaissent pas cette démarche ou en ont une vision incomplète.

Les entreprises expriment de nombreuses craintes sur la publication de leurs données : harcèlement de démarcheurs commerciaux, intérêt économique de réaliser cet investissement, perte de contrôle sur l'activité, etc.

Les entreprises qui assurent des missions de service public (comme les TCL) refusent d’ouvrir leurs données les plus basiques sur les services qu’elles fournissent aux citoyens, argumentant que cela ne fait pas parti de leur contrat passé avec la ville. Elles déclarent les commercialiser selon des engagements spécifiques (non-redistribution, etc.)

Administrations

Il y a une absence flagrante de responsables dans les administrations locales : la pratique des données ouvertes y est quasi inexistante ; il n'y a donc pas d’organisation. Personne ne possède l’attribution de piloter l'ouverture des données, donc personne ne prend en charge cette question ; les services se renvoient la balle en se déclarant incompétents.

Citoyens

Les citoyens qui désirent individuellement mettre en place des initiatives de données ouvertes n'ont pas accès aux données nécessaires. Les entreprises leur claquent la porte au nez, et les administrations les promènent de service en service pour finalement les ignorer.

Propositions pour soutenir le développement des données ouvertes à Lyon

Les administrations doivent être motrices de l’amorçage de l’environnement des données ouvertes. Ce ne seront ni les entreprises (par crainte) qui seront à Lyon le moteur initial des données ouvertes, ni les citoyens (tributaires des données captives).

La collecte, la diffusion et l'utilisation de données ouvertes sauvages[1] est une solution tout à fait envisageable auprès de certaines entreprises récalcitrantes qui remplissent des missions de service public. Cette approche permet de mettre directement les entreprises en face de la question des données ouvertes, et de les obliger à prendre en compte l'évolution de la société.

Dans les administrations, il est nécessaire d'attribuer visiblement la responsabilité de la mise en place et de la gestion des données ouvertes, et ce dans une approche transversale des différents services. Le point de blocage étant ici politique, il est nécessaire de le régler à ce niveau via des personnes (élus, hauts responsables…) pouvant prendre des décisions et mettre en œuvre la démarche des données ouvertes.

Note

[1] J’appelle « données ouvertes sauvages » des données légalement mises à la disposition du public, mais non destinées par leur propriétaire à être réutilisées dans un cadre plus vaste. Par exemple, il peut s'agir d'informations sur un réseau de transport public, collectées via une aspiration de site web suivi d'une extraction. De telles données sont actuellement dans le cadre gris de la loi : pas explicitement interdites, mais pas non plus encadrées. Exemple : Indian Rail Database

samedi 10 décembre 2011

Interview pour Justine Fontaine

Dans le cadre de mes activités sur les données ouvertes à Lyon avec le PPRA, Justine Fontaine m'a interrogé pour réaliser une interview.

@article{Clauzel:2011:Zen-attitude-au-Parti-Pirate-lyonnais,
  title = {Zen attitude au Parti Pirate lyonnais},
  year = {2011},
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  author = {Clauzel, Damien and Fontaine, Justine},
  keywords = {article, élection, Lyon, Parti Pirate, politique, presse, Rhône-Alpes, données ouvertes, transport},
  language = {french},
  abstract = {Gwendoline Desliens et Damien Clauzel seront les deux candidats du Parti Pirate aux législatives dans le Rhône. Comment le « PP » se prépare-t-il à l’abordage de ses élections (perdues d’avance?).}
}

dimanche 20 novembre 2011

Interview pour Rue89Lyon : « Le Parti Pirate à l’abordage des législatives »

Je travaille depuis quelques mois à mettre en place ma candidature pour les élections législatives de 2012, afin de représenter le Parti Pirate. Apparemment, ça intéresse la presse. Suite à une discussion dans les commentaires d’un article du journal Rue89Lyon, nous avons été contacté pour répondre à quelques questions.

Ce texte a été rédigé par le Parti Ꝓirate Rhône-Alpes, avec la contribution éclairée de plusieurs membres du Parti Ꝓirate et de ses sympathisants. Contrairement à d'autres élus et partis politiques, nous l'avons préparé de façon entièrement transparente. Il n'est pas le résultat d'un copier-coller d'une fiche générique par une secrétaire, mais bien le fruit d'un travail spécifique réalisé par les personnes directement interrogées.

En regardant l'historique des contributions, vous pouvez voir nos hésitations, nos errements et nos reprises. Et nous en sommes fiers, car nous travaillons en toute honnêteté. C'est cela que nous appelons « faire de la politique différemment ».

Boucanier / Fort de deux députés européen, le Parti Pirate, né en janvier 2006 en Suède et implanté dans une quarantaine de pays, tente une percée dans le Rhône en présentant deux candidats aux prochaines législatives.",

@article{Clauzel:2011:Le-Parti-Pirate-a-l-abordage-des-legislatives,
  title = {Le Parti Pirate à l’abordage des législatives},
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  author = {Clauzel, Damien and de Draï, Mickaël},
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dimanche 4 septembre 2011

Le Recycleur, une inspiration pour le fablab de Lyon

Le Recycleur ?

Grâce à Biaise, j'ai découvert Le Recycleur, un atelier associatif de recyclage et de réparation de vélos. Le Recycleur est membre de la FUB et fondateur de Pignon Sur Rue, Maison du vélo et des modes doux créée par la volonté de trois associations lyonnaises : La Ville à Vélo et Vélos, Chemins de Traverse et Le Recycleur.

Biaise y allait récupérer et retaper un nouveau vélo pour elle, et moi je l'accompagnais en songeant vaguement à y retendre un câble de frein. Si besoin était, j'ai réaffirmé mon aversion pour les activités manuelles. Et spécialement le travail sur vélo : je trouve cela très salissant (surtout le gras de chaîne), agaçant à cause de la rouille et des bouts-tordus-alors-qu'ils-sont-supposés-être-droits, douloureux quand on s'enfonce des paillettes métalliques sous la peau… bref, ce n'est pas une activité que j'apprécie, mais je comprend tout à fait que d'autres personnes y trouvent ce qu'elles aiment. Pour faire simple, mon attirance envers la mécanique s'arrête aux LEGO techniques, avec de l'électrotechnique[1] à côté.

Regard fablabesque sur Le Recycleur

Le Laboratoire Ouvert Lyonnais (LOL), avec d'autres structures (Les petits débrouillards, le MétaLab) travaille sur la mise en place d'un fablab à Lyon, probablement situé dans le Carré de soie. C'est une démarche complexe en raison du coût, mais aussi stimulante pour bon nombre de personnes.

En passant activement plusieurs heures au Recycleur et en discutant avec les personnes qui le fréquentent de façon régulière, un rapport avec le fablab s'est imposé à moi : au fond, le Recycleur est un fablab de part son approche et son fonctionnement, mais dédié à une activité très précise. On peut même y retrouver des touches de culture hacker, via sa communauté fixie qui pratique des modifications (dangereusement :) intéressantes.

Personnes qui fréquentent le Recycleur

Une des premières choses qui m'a marqué est la forte présence de filles (environ 40%). Pour un environnement mécanique, cela m'a surpris; peut-être est-ce un biais d'informaticien. Il y avait des filles de toutes sortes : mère avec son jeune garçon, geek[2] du retapage de chaîne à la clé de 18 (impressionnant !), étudiante asiatique, cadre dynamique, jeune travailleuse avec son compagnon… les profils étaient très diversifiés.

Également, toutes les classes d'âge sont représentées même si la majorité gravite autour de la trentaine. On croise au Recycleur des retraités qui regardent les jeunes et distillent des conseils, des pré-ado venus changer leur pneu déchiré contre un trottoir, des mamans qui réparent les vélos de leurs fils, etc.

Pour je ne sais quelles raisons exactement, le Recycleur a su attirer et conserver une forte diversification de ses membres. Peut-être est-ce du à l'aspect culturellement répandu du vélo, les économies d'argent réalisés, la géolocalisation d'hyper centre-ville ou encore des considérations environnementales.

Équipement

Le Recycleur dispose de nombreux établis et plans de travail en libre accès, avec des jeux d'outils évolués. Chacun est libre de s'installer et de faire ce qu'il a à faire; l'autogestion est la règle, sous la coordination des animateurs du Recycleur qui veillent au rangement et à l'usage. La pression sociale fait le reste pour assurer un ordre très largement suffisant de l'atelier.

Le financement est assuré par les cotisations des membres (environ 1500), la vente de matériel recyclé, et les subventions.

Entretien et animation

Geeker, c'est bien. Entretenir le local, c'est bien aussi. Si le local est maintenu en ordre au quotidien par tous les membres (rangement, etc.), le nettoyage et l'entretien de fond sont assurés par les 6 salariés de l'association (avec un coup de mains, car les cyclistes sont gentil). Cet aspect est fondamental car il permet de garantir la bonne tenue du local et du matériel, grâce aux missions (ingrates) dont sont chargés les salariés : comptabilité, gestion du stock, dégraissage du sol, entretient du matériel… Toutes ces activités sont très consommatrices de temps, et l'embauche de personne permet de s'assurer de leur exécution.

Également, l'accueil au local est assuré par les salariés qui sont responsables de sa tenue. Ils remplissent également des missions d'animation et de conseil auprès des membres : guidage dans les réparations, réalisation des manipulations délicates, vente de pièces, coordinations des événements de l'association (salons, balades), etc.

Synthèse

Pour faire simple : le Recycleur est très proche d'un fablab dédié à l'activité spécifique du vélo. À la différence d'un fablab plus orienté vers le hack, le Recycleur met l'accent sur la pratique traditionnelle; cela entraine très peu d'expérimentation et d'innovation pour mettre l'accent sur la répétitivité des savoir-faire. Aussi, le fablab que nous voulons mettre en place est plus proche de la productique que de la mécanique.

Ceci dit, il n'y a rien d'extraordinaire non plus dans l'organisation du Recycleur : il fonctionne comme bon nombre d'ateliers associatifs. Mais ce qui fait son intérêt est qu'il est lyonnais, tourne bien, et a une activité orientée mécanique.

Notes

[1] oui, il y a aussi des bouts de métaux qui coupent, mais beaucoup moins. Et surtout PAS DE GRAS (en général).

[2] Biaise, tu vas être contente : j'avais commencé par écrire « geekette » mais j'ai corrigé en « geek ». Ceci dit, furieusement mes doigts cherchent une forme féminine à ce mot. Et « geeke » passe très mal, je trouve.

dimanche 10 juillet 2011

Interview pour le magazine Acteurs de l'économie

Dans le cadre de mon activité en Rhône-Alpes, j'ai accordé une interview au magazine Acteurs de l'économie[1]. L'idée est de mettre en valeur les cent personnes qui vont compter demain en Rhône-Alpes.

Oui, je suis en couverture.

Acteurs de l’économie – n°100 – Couverture

Et en portrait, aussi :)

Acteurs de l’économie – n°100 – Les 100 qui feront Rhône-Alpes – En couverture

Je parle de mon activité de recherche, du Libre, du Parti Pirate Rhône-Alpes, du Laboratoire Ouvert Lyonnais, et de plongée !

Acteurs de l’économie – n°100 – Les 100 qui feront Rhône-Alpes – Damien Clauzel
@article{Clauzel:2011:Informatique-et-liberte,
  title = {Damien Clauzel — Informatique et liberté},
  journal = {Acteurs de l'économie},
  year = {2011},
  month = jul,
  volume = {100},
  pages = {36-37},
  url = {https://damien.clauzel.eu/post/2011/07/10/Interview-pour-le-magazine-Acteurs-de-l-économie},
  author = {Clauzel, Damien and Dupré la Tour, Diane},
  keywords = {article, Lyon, Acteurs de l'économie, Libre, Parti Pirate, politique, presse, Rhône-Alpes, Laboratoire Ouvert Lyonnais},
  language = {french},
  abstract = {33 ans, chercheur en informatique, consultant, représentant du Parti Pirate en Rhône-Alpes}
}

Note

[1] Acteurs de l'économie, numéro 100, juillet 2011, pages 36-37

mercredi 15 juin 2011

Compte-rendu d'ITS2011

Contexte

Du 6 au 8 juin 2011, j'ai participé au congrès international ITS2011 sur la thématique de la mobilité intelligente : les systèmes d'informations pour le transport durable des biens et des personnes en région urbaine. Pour faire simple, il s'agit d'ajouter de l'intelligence dans les transports en ville via l'informatique.

The main focus of the Congress will be "Intelligent mobility - ITS for sustainable transport of persons and goods in urban regions", paying particular attention to the following topics:
  • Co-modal urban transport management
  • Electromobility
  • From cooperative systems to integrated mobility services
  • From smart concepts to successful implementation
  • Governance and business issues
  • Information and communication: providers and users
  • ITS for adaptive and resilient cities

Le congrès était fréquenté par trois types de personnes :

  • les Décideurs Stratégiques, habillés de somptueux costumes, venus pour faire la promotion de leurs entreprises et discuter avec les élus locaux et les représentants du gouvernement;
  • les commerciaux, habillés de moins beaux costumes, étaient présents pour vendre les services de leurs entreprises;
  • les ingénieurs, habillés de chemisettes, s'occupaient de tenir les stands, d'assurer les démonstrations et de répondre aux questions.

Vous l'aurez compris, pas d'informaticiens-barbus, ni de techno-wiz en t-shirt. Les scientifiques présents, via les programmes de la commission européenne, s'étaient réfugiés dans des salles à part pour travailler. À côté des hôtesses en tailleur de chez Orange, j'ai donc régulièrement attiré l'attention. Heureusement que le stand de l'ITS France (avec sa machine à café) était plus accueillant : il servait de point de ralliement aux chercheurs.

Quelques éléments du congrès

Orange Business Services : rien d'intéressant, Orange se focalise sur son modèle économique historique : vendre de la bande-passante. Développement de petites applications pour terminaux mobiles afin d'accéder aux réseaux sociaux tout en roulant (vocalisation de statuts Facebook, reconception d'interface web, etc)

Véhicule électrique de Mia, avec instrumentation par Orange

Véhicule électrique de Mia, avec instrumentation par Orange

Renaud Truck propose des logiciels pour assister les professionnels de la route. L'idée est de croiser des outils de géolocalisation, de capture d'image et de transmission de données afin de proposer des facilités aux besoins spécifiques des chauffeurs (capture de preuve sur l'état de la cargaison, par exemple). Également, des outils de calcul d'itinéraires et de tournées adaptés aux contraintes des camions (taille, poids, manœuvrabilité, réglementation, etc).

Ailleurs, rien d'intéressant : des voitures équipées de « tableaux de bord intelligents » (comprendre : qui intègre les capteurs de recul au lieu d'avoir un écran déporté), des systèmes d'analyses vidéo pour repérer et quantifier les embouteillages, des récepteurs satellites en veux-tu en voilà couplés à des bases de données privées… En dehors de quelques prototypes industriels sympathiques (drone aérien ou simulateur de conduite), rien d'innovant mais plutôt des intégrations de technologies existantes.

La vidéosurveillance est en très forte augmentation. Les arguments avancés sont des besoins en image de points stratégiques pour la congestion des transports et la sécurité des personnes, mais en pratique rien n'empêche l'usage parallèle des images pour la surveillance des personnes.

Dispositif de vidéosurveillance urbaine

Dispositif de vidéosurveillance urbaine

Niveau recherche, l'accent était mis sur les calculs d'autonomie des véhicules électriques. En fonction de l'usage (vitesse, charge, chauffage, musique, etc) et de l'environnement (qualité asphalte, vent, température) la tension de la batterie évolue différemment. D'où des besoins en analyses et prédictions des usages. Des idées de croisement des informations (trafic, météo, etc) des opérateurs de routes avec celle de la voiture pour affiner les calculs.

Aussi, des questions d'ergonomie : il faut utiliser des grandeurs utiles (kilomètres ou minutes restants) et pas abstraites (joules, watt, etc) qui ne donneraient pas d'info « utiles ».

Ce que je retiens du congrès

Un véhicule doit forcément être électrique, les autres technologies (gaz, pétrole, etc) ne sont même pas évoqués. En discutant avec les ingénieurs, on se rend compte que tout le monde est déjà passé dans l'après-pétrole au niveau des transports. Selon les cycles de vie des technologies (par exemple, 10 ans pour les camions), les avancés sont plus ou moins visibles, mais la solution des véhicules hybrides est évacuée : l'avenir est purement électrique; conserver 2 approches est trop coûteux.

L'expression clé du congrès était « interopérabilité ». Comprendre « interopérabilité technique », c'est à dire comment on peut interconnecter différents systèmes pour les faire travailler ensemble. Par exemple, pour croiser les informations de la ville sur l'encombrement des routes, le remplissage des stations Velo'v et les bus des TCL.

L'idée est très bonne, à un détail majeur près : PERSONNE n'est motivé pour ouvrir les données de ses systèmes. Donc chacun se regarde en chien de faïence, et rien n'avance sauf en dehors de « partenariat stratégique ». L'expression « open data » revient souvent, portée comme étant LA solution, mais dès qu'il s'agit d'ouvrir ses systèmes les entreprises refusent. Le problème est que les directions commerciales n'ont aucune réelle idée sur comment valorisée les données provenant de leurs systèmes, et que les directions juridiques bloquent de peur de se prendre des procès pour avoir exporter des données personnelles.

Drone radiocommandé de vidéosurveillance

Drone radiocommandé de vidéosurveillance

Le libre n'est jamais spontanément évoqué dans les discussions, en partie à cause du fait que les dirigeants ne sont pas au courant de ce genre d'approche. En revanche, les ingénieurs sont très intéressés (et même impliqués), le problème étant les politiques des entreprises qui bloquent sur les évolutions du droit d'auteur. De nombreuses réalisations présentées durant le congrès s'appuient sur le libre (serveurs, techno, etc) mais cela n'est jamais évoqué; un démonstrateur (commercial) a même eu l'air gêné quand j'ai posé la question à son « expert technique ». Il faut croire que c'est mal vu dans le domaine du transport.

La cérémonie d'ouverture était aussi longue qu'ennuyeuse, encombrée par des discours d'hommes politiques (oui, pas de femmes dans le transport) qui sont repartis aussitôt après être intervenus. Gérard Colomb et Jean-Jack Queyranne aiment bien mettre en valeur ce qu'ils disent faire en matière de transport, mais acceptent rarement d'en débattre avec des citoyens et des chercheurs; on se demande pourquoi… Ah si, je sais en fait : les TCL sont exécrable en matière de transport en commun, et personne n'ose faire quoi que ce soit. Sans parler de l'absence de réflexion sur les infrastructures de transport dans le projet du Grand Stade lyonnais.

Le buffet qui a suivi la cérémonie d'ouverture était quelconque : champagne bas de gamme pas assez frais, jus de fruits reconstitués, et petits-fours tellement gras qu'ils luisaient de mille feux sous les lumières. Heureusement que les canapés à la sauce de Roquefort ont sauvé les meubles.

Bonus

Mes photos sont sur Flickr.

Vidéo improvisée d'interludes artistiques durant la cérémonie d'ouverture. WTF ?! Première fois que je vois cela à un congrès technologique.

vendredi 25 février 2011

Interview pour le jounal Lyon Capitale

Dans le cadre de mon activité au sein du Parti Ꝓirate Rhône-Alpes, j'ai accordé une interview au journal Lyon Capitale[1] à propos de notre activité politique.

« Après Ben Ali et Moubarak, le Parti Pirate part à l'assaut des cantonales », ce n'est pas nous qui le disons, mais la presse.

Après Ben Ali et Moubarak, le Parti Pirate part à l'assaut des cantonales

Voir en grand pour lecture

@article{Clauzel:2011:Apres-Ben-Ali-et-Moubarak-le-Parti-Pirate-part-a-l-assaut-des-cantonales,
  title = {Après Ben Ali et Moubarak, le Parti Pirate part à l'assaut des cantonales},
  journal = {Lyon Capitale},
  year = {2011},
  month = feb,
  day = 25,
  volume = {698},
  pages = {24-25},
  url = {https://Damien.Clauzel.eu/post/2011/02/25/Interview-pour-le-jounal-Lyon-Capitale},
  author = {Deligia, Florent},
  keywords = {article, culture, Lyon, Lyon Capitale, Parti Pirate, politique, positionnement, presse, Rhône-Alpes, Tunisie, Villeurbanne, élection},
  language = {french},
  abstract = {Hacking. Les événements récents ont montré l'importance d'Internet dans les revendications démocratiques. Face à la censure, des hackeurs du monde entier ont choisi d'aider la Tunisie et l'Égypte à franchir ce cap. Parmi eux, des Lyonnais qui ont décidé de ne pas en rester là.}
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