Mot-clé - bibliographie

Fil des billets - Fil des commentaires

mardi 11 septembre 2012

La rédaction moderne : utiliser XeLaTeX et biblatex ensemble

Le problème

LaTeX a pu évoluer pour supporter des fonctionnalités « modernes » comme UTF-8, les polices TrueType, etc., mais a désormais atteint ses limites. Pour bénéficier des nouvelles technologies de la composition informatique, il faut passer à un autre système, comme XeLaTeX.

Pour la bibliographie, on se tourne vers biblatex qui prend la suite de bibtex ; avec là encore un support de l'UTF-8, des nouveaux attributs, etc.

Biblatex: Bibliographies in LaTeX using BibTeX for sorting only. Biblatex is a complete reimplementation of the bibliographic facilities provided by LaTeX in conjunction with BibTeX. It redesigns the way in which LaTeX interacts with BibTeX at a fairly fundamental level.

With biblatex, BibTeX is only used (if it is used at all) to sort the bibliography and to generate labels. Formatting of the bibliography is entirely controlled by TeX macros (the BibTeX-based mechanism embeds some parts of formatting in the BibTeX style file. Good working knowledge in LaTeX should be sufficient to design new bibliography and citation styles; nothing related to BibTeX's language is needed. In fact, users need not remain bound to BibTeX for use with biblatex: an alternative bibliography processor biblatex- biber is available.

Development of biblatex and biblatex-biber is closely coupled; the present release of biblatex is designed to work with biblatex-biber version 0.9.6. The package needs e-TeX, and uses the author's etoolbox and logreq packages. For users of biblatex-biber, version 0.9 is required (at least; refer to the notes for the version of biblatex-biber that you are using). Apart from the features unique to biblatex, the package also incorporates core features of the following packages: babelbib, bibtopic, bibunits, chapterbib, cite, inlinebib, mcite and mciteplus, mlbib, multibib, splitbib. Biblatex supports split bibliographies and multiple bibliographies within one document, and separate lists of bibliographic shorthands. Bibliographies may be subdivided into parts (by chapter, by section, etc.) and/or segmented by topics (by type, by keyword, etc.). Biblatex is fully localized and can interface with the babel.

Biber: A BibTeX replacement for users of biblatex. Biber is a BibTeX replacement for users of biblatex. Biber supports full UTF-8, can (re)-encode input and output, supports highly configurable sorting, dynamic bibliography sets and many other features.

The CTAN distribution offers a compressed tar archive of the sources, etc., together with "binary" distributions for a variety of platforms. Note: on SourceForge biber is formally named "biblatex-biber", to distinguish it from an earlier (now apparently moribund) project called "biber".

L'objectif n'est pas ici de faire une présentation de ces différents outils ni de comment les utiliser, mais de montrer comment faire travailler ensemble ces deux éléments. Pour ce faire, nous allons considérer 3 ECM.

Utiliser XeLaTeX et biblatex ensemble

Prérequis :

  1. avoir installé — et testé — une distribution de XeLaTeX[1]
  2. avoir installé le paquet biblatex et ses suppléments de styles
  3. avoir installé le paquet biber

Les documentations se trouvent dans l'arborescence de Tex Live :

  • biblatex : $TEXLIVE/2012/texmf-dist/doc/latex/biblatex/
  • biber : $TEXLIVE/2012/texmf-dist/doc/bibtex/biber

En pratique on n'aura besoin que de celle de biblatex afin d'ajuster le style de rendu des citations.

Nos exemples :

  • ecm.tex : notre exemple complet minimal, qui sera développé. Il permet de s'assurer que XeLaTeX fonctionne correctement pour nos besoins
  • ecm_biblatex.tex : notre exemple complet minimal pour biblatex, qui sera développé. Il permet de s'assurer que biblatex fonctionne correctement pour nos besoins
  • ecm_biblatex_mieux.tex : notre exemple riche d'utilisation de biblatex avec XeLaTeX, avec une personnalisation du rendu
  • MaBiblioPerso.bib : bibliographie pour la démonstration

La partie qui nous intéresse principalement est dans le préambule du document :

\usepackage[
  backend=biber,         % choix de l'outil de traitement
  babel=hyphen,          % environnement linguistique dédié aux entrées en langues alternatives (utilise l'attribut « hyphenation »)
  backref=true,          % liens dans la bibliographie pour remonter dans le texte
  backrefstyle=none,     % afficher toutes les utilisations de la référence
  bibstyle=alphabetic,   % style pour les clés des références dans la bibliographie : [initialesAnnée]
  citestyle=alphabetic,  % style pour les clés des références dans le texte : [initialesAnnée]
  sorting=none,          % bibliographie triée par ordre d'utilisation des références
]{biblatex}                  % support des bibliographies
\bibliography{MaBiblioPerso} % appel à la bibliographie externe

Pour compiler les exemples, on utilise la séquence suivante :

  1. xelatex ecm+biblatex+mieux # calcule le rendu partiel du document
  2. biber ecm+biblatex+mieux # prépare la bibliographie
  3. xelatex ecm+biblatex+mieux # fini le rendu du document, avec bibliographie, hyperliens, numéros de pages, etc.

XeLaTeX utilise la classe biblatex, appelée dans les sources du document. Dans une approche similaire Biber est utilisé en place de bibtex sans options particulières.

Aller plus loin, avec des exemples d'utilisations de styles personnalisés :

Note

[1] TeX Live est actuellement ce qui se fait de mieux ; nous nous appuierons dessus pour les exemples

mercredi 28 octobre 2009

Classement des auteurs pour un article

Une fois de plus revient ce vieux serpent de mer qu'est la question de l'ordre des auteurs d'un article rédigé à plusieurs mains. On aurait pu croire le problème simple, mais manifestement ce n'est pas le cas (pour tous). Je ne peux pas résister au plaisir de faire un billet rapide sur la question (juste pour vous faire réagir :)

PhDcomics_author_list.gif Illustration tirée de Cham, Jorge : Author List, dans Piled Higher and Deeper, 13/3/2005

Quand il s'agit de déterminer l'ordre des auteurs d'un article, les gens sont capable d'une imagination débordante : simple ou double tris imbriqués selon le poste, l'âge, le domaine ou encore la météo du jour, ou bien par importance de contribution, de besoins administratifs ou encore de positionnement. Chaque fois qu'on pense avoir tout vu, on tombe sur une nouvelle fantaisie.

Au final, si c'est très distrayant à regarder, c'est surtout très casse-pied à démêler. Surtout quand on est face à un discours multiple :

  • d'un côté, il y a (quasi ?) unanimité sur l'absurdité de la bibliométrie telle qu'elle est pratiquée par les agences gouvernementales en charge de la recherche;
  • d'un autre côté, quand on regarde la liste des auteurs d'un article inconnu, on ne peut faire aucune déduction sur l'intention qu'ont eu les auteurs en adoptant un ordre précis. Est-ce que Machin est plus respectable que Truc, ou a encore plus contribué que Bidule ? Impossible à savoir;
  • et bien sur, il y a également l'aspect de déterminer quel ordre va adopter un groupe de personnes quand il s'agira, pour elles, de publier.

La solution est à mes yeux évidente : affirmer ses idées et n'utiliser que l'ordre alphabétique [1], au besoin en mentionnant ce détail pour plus de clarté.

Comme de toute façon personne ne peut en déduire quoi que ce soit, et que tout le monde s'en fout, autant faire simple. Honnêtement, vous faites l'effort de suivre des auteurs pour savoir si leur position dans la liste des rédacteurs de leurs publications augmente ou régresse ? Moi pas.

L'ordre alphabétique est simple, compréhensible par tous, « juste » (quand on connait l'importance de ce critère...) et permet surtout de se débarrasser d'un problème humain empoisonnant.

Note

[1] le choix des méthodes de comparaison est laissé comme amusette à l'intention du lecteur : comment déterminer la précédence entre caractères accentués (é, ê et e, par exemple), ou pire entre caractères non-latin (チ, ϐ, Ж...) ?

mardi 13 octobre 2009

BiblioCNRS, un FAIL en perspective

Avant les grandes vacances, je me suis retrouvé embarqué (je ne sais plus comment) pour betatester le futur service unifié de recherche bibliographique du CNRS : BiblioCNRS. Et bien moi, je vous le dis, c'est pas gagné.

BiblioCNRS

À base de Netvibes, le portail a la pesanteur d'un mammouth farci à l'herbe à chat. Ça rame, ça rame, ça rame. On a beau supprimer des widgets, désactiver tous les effets et même coller une CSS perso, ça rame.

L'organisation est... non, en fait il n'y a pas d'organisation : on y comprend rien, les actualités sont rangées entre un lien vers l'AERES et l'annuaire du personnel; ou l'inverse, c'est selon la session.

Pensant pouvoir s'échapper, on clique sur des mots familiers écrits en gros « ST2I » ou « Mon BiblioCNRS ». Et bien non, c'est juste une illustration qui sert à montrer que, ben, rien justement.

De dépit, on se résout à cliquer sur un onglet en haut de page (BiblioST2I dans mon cas), et là encore, ça rame. Horreur ! On se retrouve face à une page semblable à la précédente, mais avec *encore* plus de widgets. Y'en a plein, partout, tellement que ça ne tient même pas à l'écran !

C'est bourré de textes en noir, rouge et orange. Des widgets entiers sont remplis de juste une URL indicible surmontant un texte incompréhensible si on n'a pas fait 20 ans dans un labo. On devine bien ce qu'on peut faire avec certains formulaires, mais à ce point on commence à redouter ce qui se cache derrière.

Vraiment, c'est innommable comme portail de recherche de publications. Moi, je voulais juste un truc tout simple, avec quelques options stockées dans un cookie. Genre Google Scholar, quoi, mais directement sur les catalogues du CNRS. Et bien non, apparemment quelqu'un a décidé que l'Avenir c'était le mashup lourdingue tendance « débrouille toi ». Dommage.