mercredi 8 septembre 2010

Conception d'un service pour Mac OS : raccourcisseur d'URL

Le service web : bit.ly / j.mp

Bit.ly (qui existe aussi sous le nom J.mp[1]) est un outil web pour raccourcir les URL. Comme beaucoup d'autres outils web similaires, il propose une API qui permet d'interagir avec lui de façon automatisée.

About bit.ly
bit.ly allows users to shorten, share, and track links (URLs). Reducing the URL length makes sharing easier. bit.ly can be accessed through our website, bookmarklets and a robust and open API. bit.ly is also integrated into several popular third-party tools such as Tweetdeck. A more full list of third party tools can be found on the bit.ly blog. Unique user-level and aggregate links are created, allowing users to view complete, real-time traffic and referrer data, as well as location and metadata. Tracking stats are available after users shorten their long links with bit.ly by clicking on the “Info+” link on bit.ly, or just adding a “+” sign to the end of any bit.ly link (for example, http://bit.ly/n0og+).
[2]

J'utilise j.mp[3] au quotidien car il propose des outils intéressants pour le suivi et l'archivage des raccourcis créés. Il est tout à fait possible d'utiliser un autre outil à la place.

Code

Pour créer le service, nous allons utiliser l'IDE Automator d'Apple. Automator permet de combiner des « briques » élémentaires logicielles pour construire un workflow basic. Il s'agit donc d'un outil pour concevoir aisément des tâches automatisées.

Service web Mac OS - j.mp - création de projet

Les services sont des processus contextuels disponibles dans Mac OS X. Ils acceptent du texte ou des fichiers de l’application actuelle ou du Finder. Les services apparaissent dans le menu Services.

Service web Mac OS - j.mp - code

Le code en lui-même est très court : alimenté par le sélecteur automatique d'URL, on effectue une requête http sur l'API du service web pour récupérer l'adresse raccourcie; on la place alors dans le presse-papier du système. Cela signifie combiner deux briques d'Automator : exécution d'un script UNIX, et placer un élément dans le presse-papier.

Le script est une simple requête CURL utilisant en entrée les données fournies par le sélecteur : /usr/bin/curl "http://api.bit.ly/v3/shorten?login=IDENTIFIANT&apiKey=CLÉAPI&format=txt&domain=j.mp&longUrl=$1".

Avertissement : cette méthode implique de mettre en dur dans le code l'identifiant et la clé de l'API. Cela ne pose pas un problème en soit dans le cadre d'une utilisation personnelle, car le service que nous créons (J.mp) est stocké dans le profil de l'utilisateur : ~/Library/Services/J.mp.workflow. Toutefois, en cas de partage il faudra songer à changer les identifiants de connexion au service web; cela peut se faire directement avec un éditeur de texte dans le fichier Contents/document.wflow. Pour un déploiement plus large (plusieurs machines, mise à disposition globale à tous les utilisateurs de la machine, etc), un mécanisme de paramétrage sera à mettre en place (on peut songer à un fichier de préférences dans ~/.config/).

Un fois le code source enregistré dans Automator, le service est immédiatement opérationnel. En effet, MacOS stock directement le service dans ~/Library/Services/ sans demander à l'utilisateur où placer le projet. Pratique, mais inhabituel.

Références

Notes

[1] pour les personnes qui desperately need those two additional free characters in order to make your point, comme l'annonce le blog

[2] source

[3] prononcer jump

mercredi 9 juin 2010

Comparaison appliquée des principaux outils web de calcul d'itinéraire

J’ai eu récemment à faire un déplacement sur Vienne (Isère). Étant un villeurbannais sans voiture, mon choix s’est naturellement porté sur le train pour m’y rendre. Ne connaissant pas du tout Vienne, je me suis tourné vers les outils gratuits du web pour organiser le trajet depuis la gare de Vienne jusqu’à mon lieu de rendez-vous. Leur comparaison sur ce cas concret en dehors des grandes agglomérations fortement couvertes me laisse songeur sur la qualité des zones peu peuplées.

Informations sur le trajet à effectuer :

  • Départ : la gare d'Estressin, à Vienne, en France
  • Arrivée : le 49 avenue Marcelin Berthelot, à Vienne, en France
  • Mode de déplacement : piéton

Google maps

Réglages : Tester soi-même

  • Départ : Gare Estressin, Vienne, France
  • Arrivée : 49 avenue Marcelin Berthelot, Vienne, France
  • Option : piéton

Problème immédiat : Google ne connait pas la gare d'Estressin

# Gare de Vienne‎ - plus d'infos » Place Pierre Semard, 38200 Vienne

# Gare de Givors-Canal‎ - plus d'infos » Avenue du 11 Novembre 1918, 69700 Givors

# Gare de Givors-Ville‎ - plus d'infos »

# Gare du Péage-de-Roussillon‎ - plus d'infos » Place de la Gare, 38550 Péage de Roussillon (Le)

# Gare d'Oullins‎ - plus d'infos » 69600 Oullins

# Gare de Saint-Clair-Les Roches‎ - plus d'infos »

# Gare Saint Paul‎ - plus d'infos » Place Saint-Paul, 69005 Lyon

# Gare de Vénissieux‎ - plus d'infos »

# La Gare 12 Route Nationale, 69560 Sainte-Colombe

Lancer une nouvelle recherche de commerces et services à proximité pour afficher les 7 484 résultats pour Gare Estressin, Vienne

Et son mauvais mappage carte ↔ terrain lui fait placer le n°49 de l'avenue Berthelot à l'endroit du n°8. Vérifier soi-même

Résultat : la proposition d'itinéraire est complètement râtée. C'est dommage, car le mode Street View est extrêmement pratique pour se répérer durant le trajet.

Via Michelin

Réglages : Tester soi-même

  • Départ :
    • ville : Vienne (France)
    • emplacement : gare Estressin
  • Arrivée :
    • ville : Vienne (France)
    • emplacement : 49 avenue Marcelin Berthelot
  • Option : piéton

Suivent aussitôt deux questions & un nettoyage automatique :

  1. confirmer dans une liste que ma ville de Vienne se trouve bien dans l'Isère (38) ? Aucune idée, je dis oui
  2. « gare Estressin » est corrigé automatiquement en « Gare d’Estressin »; ah ben… merci
  3. confirmer dans une liste que ma ville de Vienne se trouve bien dans l'Isère (38), et que 'est bien le 49 avenue Berthelot que je demande ? Je dis oui

Résultat : il est immédiat et délicieux.

  • cartes : globale, détail du départ, détail de l'arrivée, détail sur chaque changement de direction
  • feuille de route très lisible (continuer sur… prendre à droite sur…), avec les distances en kilomètres et en temps
  • possibilité d'imprimer une version papier très lisible et complètes : principales cartes, directions, etc.
  • possibilité d'envoyer les information par email, ou sur un GPS (6 grands fabricants supportés)

Bref, yabon. On sent bien l’efficacité des bases de connaissances de Michelin : les détails sont précis et conformes à la réalité, les informations ultraclaires et tout a été pensé pour faciliter le déplacement de l’utilisateur.

Mappy

Réglages : Tester soi-même

  • Départ : Gare Estressin, Vienne, France
  • Arrivée : 49 avenue Marcelin Berthelot, Vienne, France
  • Option : piéton

Le formulaire de saisie me demande de préciser mon lieu de départ en choisissant entre le Parking de la gare d'Estressin, et la Gare d'Estressin; va pour la gare.

Résultat : il est sans appel.

  • Mappy interprète ma gare d'Estressin comme étant en fait la gare de Vienne, située à l'autre bout de la ville. Ce n'est pas du tout le résultat attendu. Pire, c’est même un résultat trompeur. Pourtant, j'aurais cru que… mais non. Et si je choisis à la place de la gare le parking de la gare d'Estressin, à Estressin, Mappy m'impose la gare de Vienne comme interprétation.
  • L'itinéraire proposé est du coup complètement faux, même s’il est très bien présenté : directions à prendre, distances en mètres et en temps, cartes locales… Mais il est faux.

Yahoo! maps

Réglages : Tester soi-même

  • Départ : Gare Estressin, Vienne, France
  • Arrivée : 49 avenue Marcelin Berthelot, Vienne, France

Résultat : What. The. Fuck. L’envoi de ma recherche est intercepté par un bulle d'aide jaune, à la Windows.

Le lieu que vous avez demandé est introuvable. Voulez-vous essayer avec cette adresse proche : 49, avenue Marcellin Berthelot ? Conseils :

* Vérifiez l’orthographe.

* Spécifiez une nouvelle valeur d’adresse (rue), de ville et de région (département/province/état), ou un code postal.

* Pour signaler une erreur de la carte, cliquez sur ce lien.

J'ai envie de dire « Mais pourquoi ? POURQUOI ? ».

Je valide la bulle d'aide et obtiens le résultat de ma recherche d'itinéraire, avec l'adresse telle que je l'ai demandée.

L'itinéraire proposé est correct, sans plus, car il est surtout adapté aux voitures. La présentation est touffue et les points de passages ne sont pas détaillées (panneaux à suivre, cartes, etc). La carte proposée pour visualiser le trajet est uniquement en mode « plan », aucune photo aérienne ou satellite n'est disponible pour afficher cette zone.

Splendide raté de Yahoo! Maps, car même s'il a trouvé un itinéraire je ne peux que difficilement l’utiliser.

Bing Cartes

Réglages : Tester soi-même

  • Départ : Gare Estressin, Vienne, France
  • Arrivée : 49 avenue Marcelin Berthelot, Vienne, France
  • Option : piéton

Ah ben ça commence bien. Ma gare de départ est inconnue de Bing.

Nous n'avons trouvé aucun résultat correspondant à votre recherche.

Aller, je lui donne un coup de pousse et corrige en « Gare Estressin, France » et je valide.

Résultat : Sans sourciller, Bing m'annonce que :

Aucun itinéraire aussi long n'est disponible pour les piétons. Modifiez vos préférences.

Ce qui est plutôt normal au vu du fait qu'il a interprété ma gare de départ comme étant « Gare, Nord, France ». Tout en quittant Bing, j'apprend en soupirant que Gare est un petit village situé à l'Est de Cambrais; qui se trouve effectivement dans le Nord.

Échec sans appel. En plus, la carte de résultat est moche. Aucun regret.

Conclusions

J'utilise les outils de préparation d'itinéraires depuis de nombreuses années, et je n'ai jamais eu à me plaindre des résultats pour les grandes villes : indication des stations de métro, des sens uniques ou encore des voies piétonnes, photos aériennes des changements de directions, calcul des distances au mètre prêt, etc, le résultat est presque toujours parfait; la différence entre les outils se fait alors sur leur ergonomie et fonctionnalités annexes.

Mais en ce qui concerne les zones moins peuplées (petites villes de province, campagnes, bords de mer, etc) les plans sont très souvent approximatifs. En effet, les outils de cartographie travaillent automatiquement à partir de photos aériennes et satellite, couplées à des données GPS collectées de façon assez cavalières.

Des projets comme OpenStreetMap permettent de réparer ces imprécisions en construisant des cartes libres à partir de différentes sources, libres elles-aussi. La prochaine étape pour améliorer les outils de calcul d'itinéraires sera logiquement de croiser ces bases de connaissances libres avec des bases de connaissances privées de qualité, telles que celle de Michelin.

vendredi 30 avril 2010

Présentation de Flattr, un système social de micropaiement

Logo de FlattrImaginé et conçu par des fondateurs de The Pirate Bay (qui habituellement savent ce qu'ils font), Flattr se décrit comme le premier système social de micropaiement; son but étant d'aider les gens à partager non seulement du contenu, mais également de l'argent.

L'idée principale est de favoriser la rémunération de la création, en prenant en compte deux aspects fondamentaux :

  • le mode opératoire doit être le plus simple possible, pour éviter les barrières;
  • les utilisateurs doivent avoir une vision et un contrôle clairs de leurs finances.

Le fonctionnement de Flattr est simple, souple et précis.

Mise en place

Pour commencer, l'utilisateur crée un compte sur Flattr. Ce compte est associé à deux cagnottes :

  • une cagnotte pour les revenus, provenant des flatteries des autres membres de Flattr;
  • une cagnotte pour les flatteries, afin de soutenir et remercier les personnes créant des contenus.

Choix des montants

Une fois le compte créé, l'utilisateur alimente sa cagnotte « flatteries » avec la somme de son choix (via PayPal).

L'utilisateur peut alors fixer combien il va consacrer par mois à flatter les gens : 2€, 5€, 10€ ou 20€. Ce montant, fixe, sera réparti entre les différentes flatteries distribuées. Il ne sera jamais dépensé plus ou moins, le contrôle du budget est donc précis.

Création de contenu

L'utilisateur peut maintenant associer un bouton Flattr à ses créations[1]. Concrètement, il s'agit d'ajouter un fragment HTML à une page où se trouve l'œuvre créé par l'utilisateur : billet de blog, musique, film, dessin, photo, etc.

Le bouton Flattr permet aux visiteur, en cliquant dessus, de distribuer une flatterie.

En associant l'œuvre à un bouton Flattr, l'utilisateur spécifie également sur Flattr plusieurs métadonnées : mots-clés, type de ressources, etc. Cela permet de rechercher aisément du contenu valorisable. Il existe également des API pour enregistrer automatiquement des ressources sur Flattr, ce qui limite les manipulations répétitives.

Flatter et soutenir la création d'œuvres numériques

L'utilisateur peut désormais distribuer des flatteries aux créateurs, selon un modèle transparent et strictement contrôlé.

La valeur d'une flatterie est calculée en fin de mois par la formule suivante. Elle est dérivée du montant consacré à flatter et du nombre de flatteries distribuées au cours du mois.

Montant consacré à flatter / nombre de flatteries distribuées = valeur d'une flatterie

Exemple pour un mois : montant de 2€, 8 flatteries distribuées.

2€ / 8 = 0.25€

L'utilisateur peut ainsi librement flatter autant que bon lui semble, sans se préoccuper d'avoir à surveiller son budget; celui-ci étant fixé en début de mois. Cette approche permet d'abaisser au maximum la barrière à la rémunération, puisqu'une flatterie distribuée ne coute rien (le montant étant prépayé).

Percevoir des revenus

Les flatteries reçues chaque mois sont accumulées dans la cagnotte « revenus ». L'utilisateur à la possibilité de les reverser dans sa cagnotte « flatteries », ou bien de les transférer sur son compte PayPal pour sortir l'argent de Flattr.

La perception de revenus importants se fait sur le volume de flatteries reçues. Cela oblige un créateur à fortement assurer la promotion de ses œuvres pour dégager des revenus importants, mais cet aspect n'est actuellement pas ciblé par Flattr qui met en avant l'approche sociale du système : l'argent, tout comme les œuvres, doit circuler.

Réflexions sur le modèle Flattr

En pleine période HADOPI, avec la question centrale de la rémunération de la création, Flattr se positionne comme une solution extrêmement intéressante. Il permet non seulement de définir mensuellement la somme qui sera consacrée à soutenir les auteurs (comme une sorte de licence globale :), mais aussi de court-circuiter les intermédiaires (majors, distributeurs et revendeurs) qui sont à l'origine du prix élevé des œuvres numériques. La mise en relation directe de l'artiste avec ses « consommateurs » permet, au travers du mécanisme transparent qu'est Flattr, de répondre aux besoins des créateurs émergents et indépendants.

Note

[1] comme le bouton en bas de ce billet

mercredi 2 septembre 2009

Courrier des lecteurs : utilisation de TOR en France

Régulièrement, je reçois des courriers me demandant des précisions sur mes billets, ou des conseils en relation avec mes activités sur le net. Je prend toujours le temps d'y répondre en longueur, mais certains messages gagneraient à être plus largement diffusés, car les mêmes questions reviennent régulièrement.

Ainsi, les mails concernant la protection de la vie privée tournent souvent autour de deux thèmes : comment protéger sa vie privée dans telle ou telle activité, et est-ce légal de vouloir la protéger avec un outil précis. Voici le dernier message que j'ai reçu à ce sujet.

Je vous écrit suite au fait que vous soyez noté comme adresse de contact du noeud de sortie Tor "rebelZ".

Ce dernier est à priori hébergé en France sur une machine chez GANDI. Vu que je m'intéresse à la situation actuelle de Tor vis-à-vis de la législation autour des télécommunications qui a tendance à se durcir en France, je me demandais si vous aviez eu le moindre problème légal jusqu'ici.

Par ailleurs, quelles sont vos relations avec GANDI ? Leur avez-vous demandé avant de démarrer ce relai ? Vous ont-ils déjà transmis des plaintes concernant ce service ?

Merci d'avance si vous preniez le temps de répondre à mes quelques questions.

PS : Je vous joint ma clé GnuPG si vous désiriez me chiffrer votre réponse.

Je suis effectivement un client de Gandi, sans rien de particulier : je leur confie la gestion de plusieurs DNS, utilise leurs systèmes de blog, d'hébergement et de courrier. Bien que je trouve leurs prix élevés depuis quelques temps (principalement à cause de l'augmentation de la concurrence) je reste chez Gandi car la qualité de service est élevée : uptime correct, interfaces web efficaces, et une bonne assistance en cas de soucis.

Ainsi, lorsque j'ai besoin de déployer rapidement un petit serveur pour héberger un projet ou tester quelques outils, j'utilise l'hébergement mutualisé de Gandi. La machine rebelz (rebelz.Clauzel.nom.fr) est l'une d'entre elles. Elle n'a rien d'extraordinaire, si ce n'est le fait qu'elle n'accepte que des connexions chiffrées (https, ssh, svn+ssh, etc) et que ses volumes sont eux aussi chiffrés. En effet, elle sert actuellement de plate-forme communautaire à un petit groupe de chercheurs de mon laboratoire. Pour parler technique, il s'agit d'un serveur headless mutualisé Debian constitué d'une seule part (1/64e).

En ce qui concerne TOR (couplé à outils comme privoxy, socat et tsocks), je l'utilise depuis ses débuts, et j'ai pour habitude de mettre en place des relais là où je le puis afin de renforcer son usage. C'est donc tout naturellement que j'ai mis en place un nœud sur rebelz.

À ma connaissance, TOR n'a jamais été impliqué dans le cadre d'une enquête judiciaire en France, aussi bien en simple relais qu'en nœud de sortie. Mais le mieux serait d'interroger directement des juristes spécialisés. Néanmoins, comme il s'agit là d'assurer le rôle d'opérateur technique permettant l'interconnexion de systèmes informatiques, je ne vois pas la possibilité pour un juge de mettre en cause l'administrateur : en effet, rendre responsable l'administrateur de l'usage qui est fait du relais obligerait également à rendre responsable France Télécom des appels circulant par ses lignes. Inconcevable, quoi qu'en disent les ayatollahs de LOPPSI.

En ce qui concerne l'utilisation des machines virtuelles de Gandi, les conditions générales de l'hébergement (article 3) ne font aucune mention de la mise en place de relais de services. Les seules contraintes sont le respect de la législation française (droit d'auteur, diffamation, etc) et la gestion en « bon père de famille ».

En résumé : TOR, yabon.

dimanche 2 août 2009

Optimisation de référencement dans Google

Damien dans Google Street View

Par le plus grand des hasards, je suis visible dans Google Street View. Enfin, uniquement si on sait où j'habite, à quoi je ressemble avec mon aspirateur à la main, et ce qui se trouve sur mon balcon.

Néanmoins, je suis dans Google Street View :)

mercredi 17 juin 2009

Collection d'extensions pour Firefox ayant pour but de renforcer sa vie privée sur le web

La fondation Mozilla propose désormais aux utilisateurs de créer, partager et de collaborer sur des « collections ». Une collection est un ensemble d'extensions, de thèmes et de greffons qui étendent les fonctionnalités d'un logiciel; dans notre cas, il s'agit du navigateur web Firefox mais cela concerne également Thunderbird.

Pour utiliser les collections, il est au préalable nécessaire d'équiper Firefox de l'extension Add-on Collector.

La collection « Protection Vie Privée »

J'ai créé une collection dédiée à la protection de la vie privée sur le web, qui contient les extensions suivantes :

  1. Get jetable mail : Permet de générer à la volée des alias mail qui expirent automatiquement.
  2. CustomizeGoogle : Permet de filtrer les publicités et cookies de Google.
  3. Torbutton : Permet de basculer simplement sur TOR+privoxy durant la navigation web. Aide à la configuration de Firefox pour une navigation protégée.
  4. BetterPrivacy : Permet la gestion des cookies de Flash, autrement inaccessibles.
  5. Adblock Plus : Permet de filtrer les publicités, soit directement, soit en s'abonnant à des listes de règles prédéfinies.
  6. Adblock Plus: Element Hiding Helper : Permet d'ajouter simplement des filtres à la liste d'Adblock Plus, en créant des règles optimisées.
  7. BugMeNot : Permet la navigation anonyme sur des sites demandant une identification.
  8. FoxyProxy : Permet de passer automatiquement par des proxies prédéfinis par listes ou motifs lors de la navigation web.
  9. User Agent Switcher : Permet de changer à la volée l'identification de votre navigateur web.

Le but de cette collection « Protection Vie Privée » est d'apporter à l'utilisateur un ensemble cohérent d'outils, simples à utiliser, qui lui permettrons de protéger sa vie privée durant son utilisation du web : filtrage des cookies insidieux, des publicités envahissantes (et traçant les profils), gestion automatique des proxies, email jetable contre le SPAM, etc.

Un avantage secondaire des collections est la simplicité pour déployer des configurations standards: en installant une collection contenant les extensions à utiliser, on diminue le nombre de manipulations à faire, et la mise à jour de chaque élément est automatisée via l'administrateur de la collection qui décide quelle version employer.

Je discute avec des utilisateurs a priori avancés dans l'utilisation du web sur les forums Ubuntu-fr afin d'obtenir des retours sur cette collection orientée grand public.

Retours sur la collection « Protection Vie Privée »

La principale remarque est l'absence de l'extension NoScript.

C'est une remarque intéressante, qui s'inscrit dans un contexte plus large. Il y a plusieurs discussions sérieuses sur la pertinence ou non de mettre l'utilisateur grand public sur un Firefox avec NoScript. Cela va plus loin que le simple fait de « bloquer la publicité » ou de « protéger l'utilisateur ». J'expose ici simplement les 4 arguments majeurs qui soutiennent que NoScript n'est pas adapté au grand public :

  1. Impact d'usage. L'extension a un impact très fort sur le web. Énormément de sites populaires s'appuient sur des scripts pour construire leurs interfaces dynamiques. Bloquer ces scripts revient alors à fortement dégrader l'expérience de l'utilisateur sur ce genre de site;
  2. Utilisation contraignante. Il faut identifier puis catégoriser les sites web et les scripts qu'ils comportent. C'est un processus long, complexe et agaçant pour l'utilisateur qui est engagé dans une simple démarche d'utilisation;
  3. Efficacité contestée. Le renforcement de la sécurité est fortement contestable, car sans démarche active il est difficile de proposer une couverture fiable des techniques d'attaque. À moins de désactiver entièrement les scripts, mais là on retombe sur le point 1;
  4. Fonctionnalités déjà disponibles. Adblock Plus permet le blocage des scripts externes (et aussi internes, mais moins facilement) aux pages. Via les listes d'inscription, un filtrage des scripts publicitaires est déjà mis en place pour l'utilisateur.

Bonus : la collection « Utilisation courante du web »

J'ai également créé une collection Utilisation courante du web qui apporte un ensemble d'extensions utiles au quotidien pour la navigation web. On peut considérer cette collection comme un « kit de base » permettant une utilisation confortable du web.

jeudi 4 juin 2009

Veille sur la trace modélisée dans les recoins du web

C'est bien connu, Google fait tout sauf le café.

En combinant les outils de recherche et de traduction, il devient possible d'aller regarder ce qui se fait sur le web (pour le reste du net, il faudra trouver une autre solution. Je pense surtout à USENET et aux archives publiques de ML) en matière de traces modélisées.

L'idée est de trouver ce qui se fait en russe, japonais et chinois sur le suivi de l'activité. Pour se faire, j'ai décliné la recherche « trace modélisée activité collective » dans différentes langues. Des résultats intéressants sont sortis, ça faudrait le coup d'y passer un peu de temps pour faire le tri.

dimanche 17 mai 2009

Applications collaboratives à découvrir : jeu et outils

Comme pour les billets précédents|fr], un petit tour du web sur ce qui se fait d'intéressant pour l'activité collective.

Drawball

Drawbal est un… jeu ? une expérience ? En tout cas, c'est collectif synchrone et consiste à dessiner ensemble sur un disque gigantesque.

MeBeam

MeBeam est un outil web de visioconférence en Flash, avec chat intégré.

Très sommaire, mais fonctionnel. Il permet de faire ce que ne permet Skype, à savoir de la visioconférence à plus de 2 personnes; et cela intégré dans une page web.

Toutefois, sa gestion du son n'est pas terrible.

Transcriva

Transcriva est outil d'aide à la transcription de document temporel audio et/ou vidéo. Il peut également être utilisé pour faire de l’annotation.

lundi 10 novembre 2008

Outil d'exploration du web

TouchGraph Google Browser : « The TouchGraph Google Browser reveals the network of connectivity between websites, as reported by Google's database of related sites. »

TouchGraph Google Browser est une version simplifiée et spécialisée de TouchGraph, un outil d'exploration du web. Il suit les liens des pages pour réaliser une cartographie de haut niveau.

Une utilisation concrète est de lancer une exploration sur le nom d'une personne pour découvrir les sites sur lesquels elle apparait, et quelles sont les liaisons entre les informations. On peut alors découvrir des sous-groupes de pages formant des centres d'intérêts et des thématiques globales.

dimanche 5 octobre 2008

Outil de tableau blanc en ligne

Dabbleboard est une application web de tableau blanc qui permet très simplement de travailler à plusieurs, avec des outils intéressants.

J'aime bien l'outil pour dessiner des formes, qui permet de « nettoyer » des tracés fait à main levée : par exemple, on fait 4 traits ressemblant vaguement à un carré, et l'outil va derrière reconnaître la forme et les transformer en un « vrai » objet de type carré.

Les fonctions de mises en forme sont basiques mais suffisent largement, avec une interface claire : pas besoin de se balader dans des menus pour choisir l'épaisseur du trait parmi 48 possibilités; juste quelques éléments existent. Cela fait une interface légère et agréable.

Je ne sais pas ce que ça vaut pour réaliser un « vrai travail » avec lui, mais ça donne envie.

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