J'étais invité à participer au cercle de réflexion des Radicaux de Gauche, sur la thématique « L'économie numérique, les libertés publiques et les biens communs ».
Mes interventions ont porté principalement sur l'évolution des pratiques du partage de la culture dans notre société, et la nécessité d'adapter les modèles économiques actuels. Et ce de gré ou de force, car puisque les pratiques changent, la législation et l'économie doivent les suivre et non les prescrire.
@misc{Clauzel:2011:Regard-sur-le-partage-de-la-culture-le-cas-de-la-musique-en-France",
title = "Regard sur le partage de la culture — le cas de la musique en France",
year = "2011",
month = feb,
url = {https://damien.clauzel.eu/post/2011/02/10/Participation-au-cercle-de-réflexion-sur-«-L-économie-numérique,-les-libertés-publiques-et-les-biens-communs-»},
author = "Clauzel, Damien",
keywords = "Parti Pirate, Rhône-Alpes, PPRA, CRAPP, HADOPI, partage, culture, musique, pratique, législation, état des lieux",
language = {french},
abstract = "Introduction à discussion avec le Cercle de réflexion des Radicaux de gauche sur Lyon, sur le thème du partage de la culture et des connaissances",
}
@article{Clauzel:2010:Google-Street-View,
title = {Google Street View},
journal = {Free-Landz},
year = {2010},
month = dec,
day = 27,
url = {https://Damien.Clauzel.eu/post/2010/12/27/Interview-sur-Google-Street-View},
author = {Clauzel, Damien and Ortega, Sylvain},
keywords = {article, culture, Free-Landz, Google, Lyon, partage, Parti Pirate, politique, positionnement, presse, vidéosurveillance, Villeurbanne},
language = {french},
note = {montage multimédia sur https://www.youtube.com/watch?v=VBjO2-rnm2Y},
abstract = {Google aura bientôt numérisé toutes les grandes villes du monde. Big Brother is watching you?}
}
Bit.ly (qui existe aussi sous le nom J.mp[1]) est un outil web pour raccourcir les URL. Comme beaucoup d'autres outils web similaires, il propose une API qui permet d'interagir avec lui de façon automatisée.
About bit.ly
bit.ly allows users to shorten, share, and track links (URLs). Reducing the URL length makes sharing easier. bit.ly can be accessed through our website, bookmarklets and a robust and open API. bit.ly is also integrated into several popular third-party tools such as Tweetdeck. A more full list of third party tools can be found on the bit.ly blog. Unique user-level and aggregate links are created, allowing users to view complete, real-time traffic and referrer data, as well as location and metadata. Tracking stats are available after users shorten their long links with bit.ly by clicking on the “Info+” link on bit.ly, or just adding a “+” sign to the end of any bit.ly link (for example, http://bit.ly/n0og+). [2]
J'utilise j.mp[3] au quotidien car il propose des outils intéressants pour le suivi et l'archivage des raccourcis créés. Il est tout à fait possible d'utiliser un autre outil à la place.
Code
Pour créer le service, nous allons utiliser l'IDE Automator d'Apple. Automator permet de combiner des « briques » élémentaires logicielles pour construire un workflow basic. Il s'agit donc d'un outil pour concevoir aisément des tâches automatisées.
Les services sont des processus contextuels disponibles dans Mac OS X. Ils acceptent du texte ou des fichiers de l’application actuelle ou du Finder. Les services apparaissent dans le menu Services.
Le code en lui-même est très court : alimenté par le sélecteur automatique d'URL, on effectue une requête http sur l'API du service web pour récupérer l'adresse raccourcie; on la place alors dans le presse-papier du système. Cela signifie combiner deux briques d'Automator : exécution d'un script UNIX, et placer un élément dans le presse-papier.
Le script est une simple requête CURL utilisant en entrée les données fournies par le sélecteur : /usr/bin/curl "http://api.bit.ly/v3/shorten?login=IDENTIFIANT&apiKey=CLÉAPI&format=txt&domain=j.mp&longUrl=$1".
Avertissement : cette méthode implique de mettre en dur dans le code l'identifiant et la clé de l'API. Cela ne pose pas un problème en soit dans le cadre d'une utilisation personnelle, car le service que nous créons (J.mp) est stocké dans le profil de l'utilisateur : ~/Library/Services/J.mp.workflow. Toutefois, en cas de partage il faudra songer à changer les identifiants de connexion au service web; cela peut se faire directement avec un éditeur de texte dans le fichier Contents/document.wflow. Pour un déploiement plus large (plusieurs machines, mise à disposition globale à tous les utilisateurs de la machine, etc), un mécanisme de paramétrage sera à mettre en place (on peut songer à un fichier de préférences dans ~/.config/).
Un fois le code source enregistré dans Automator, le service est immédiatement opérationnel. En effet, MacOS stock directement le service dans ~/Library/Services/ sans demander à l'utilisateur où placer le projet. Pratique, mais inhabituel.
Au LIRIS, nous n'hésitons à pas donner de notre personne pour résoudre les problèmes. Surtout quand il ne sont pas du domaine de nos spécialités. Laissez-moi vous raconter une histoire.
L'histoire
Il était une fois, un groupe de chercheurs qui sortaient de leur laboratoire afin de rentrer chez-eux.
Chemin faisant, ils se firent héler par une splendide demoiselle aux doux yeux maquillés tel le dieu Ra. La jeune fille était bien en peine car sa voiture, suite à une mauvaise manœuvre, se trouvait perchée sur un plot de béton.
Les chercheurs étaient emplis de bonne volonté et s’approchèrent afin d’examiner cette curiosité. Ils se mirent à tourner autour de la voiture, à palper des éléments, à poser des hypothèses et à estimer les différents paramètres.
Leur conclusion fut sans appel : oui, cette voiture était effectivement bloquée sur le plot en béton, et le dégagement allait être une opération délicate car son dessous commençait à être endommagé.
Une fois ce constat établit, restait aux chercheurs à proposer et à mettre en œuvre une solution. En effet, la demoiselle en détresse n'avait pas fait appel à eux pour lui apprendre ce qu'elle savait déjà (à savoir que sa voiture était coincée sur un plot de béton), mais bien pour y apporter une réponse.
Comme nos chercheurs étaient emplis de bonne volonté et se sentaient d'humeur virile, ils affirmèrent vouloir relever ce défi. Mais comment faire ? Deux courants de pensée apparurent.
Il y avait d'une part des chercheurs, emportés dans un élan idéaliste, qui songeaient à fournir des appuis supplémentaires à la voiture afin de lui permettre de se mouvoir de nouveau; et donc de se dégager par elle-même. En langage courant on appelle cette technique « mettre une rampe sous les roues ».
Et d'autre part, des chercheurs (sans doute pressés de rentrer chez eux vu l'heure déjà tardive; qui pourrait leur en vouloir ?) préféraient dégager la voiture à la main en la portant.
En personnes civilisées, les chercheurs se sont mis à débattre du pour et du contre de ces deux approches. Pendant que la demoiselle en détresse commençait à désespérer de voir son problème résolu (surtout que, apparemment, la voiture n'était pas à elle…).
Ne pouvant arbitrer, mais restant toujours bons collègues, les chercheurs établirent le compromis de réaliser les deux solutions.
Le premier petit groupe de chercheurs s'en allât emprunter sur un chantier voisins des matériaux de construction : parpaings, planches épaisses, cales… ils étaient certains d'y trouver les ressources nécessaires à leur entreprise.
Pendant ce temps, hésitant sur la conduite à tenir durant l'expédition du premier groupe, le second groupe de chercheurs rassurait la demoiselle en détresse. Se faisant, les chercheurs examinaient aussi la voiture; cherchant qui des points de levage, qui estimant l'effort à fournir pour lever et porter la voiture, etc.
Finalement, n'y tenant plus et ne voyant toujours pas revenir le premier groupe, les chercheurs du second se rassemblèrent autour de la voiture, la levèrent et la portèrent au delà du plot bétonné.
Folle de bonheur, la demoiselle remercia ses sauveurs et s'en allât rejoindre son prince charmant. Ne voyant toujours pas revenir ceux du premier le groupe, les chercheurs se dispersèrent pour rentrer chez eux.
Nul ne sut jamais ce qu'il advint des autres chercheurs partis en quête de matériaux.
Conclusion
Il ne faut pas sous-estimer la capacité de la force brute à résoudre un problème complexe ou sensible.
Discussion
Régulièrement dénigrée dans le monde de la recherche où elle peut être qualifiée d' « inélégante » et de « simpliste », la force brute n'est pas pour autant dénuée de qualités.
En effet, utilisée correctement, elle permet de répondre à un besoin avec des coûts modérés et une mise en œuvre rapide.
Par exemple, supposons que nous aillons à examiner 30000 heures de vidéo provenant de caméras de surveillance pour en relever les passages d'un personne. Les images, qui proviennent d'appareils de qualité moyenne, sont régulièrement floues ou bruitées.
Quelle est la solution la plus rentable ? Concevoir et développer un logiciel d'analyse d'image avec détection de formes et reconnaissance de visages, ou d'embaucher 100 chinois 10 heures par jour durant 30 jours ?
Dans le premier cas, il faut recruter des experts, des ingénieurs et des développeurs dans de nombreuses disciplines : génie logiciel, analyse de signal, traitement de données temporelles, etc. Cela coûte cher et l'estimation du temps nécessaire à la mise en œuvre est imprécise.
Dans le second cas, avec 100 chinois payés $5 par jour durant 30 jours, le coût sera de $15000 et le travail aisé à planifier.
Certes, on peut avancer que le développement du logiciel de reconnaissance est un investissement et permet donc de diminuer le coût unitaire à la longue. Mais en contrepartie, il est moins adaptable que les humains à qui on pourra demander de rechercher dans les images une voiture, une personne portant une valise précise, etc.
Il est également important d'évaluer le coût de maintenance : revient-il plus cher de remplacer un élément déficient (pour cause de maladie ou de casse) d'un système base sur la force brute (tel un ouvrier chinois ou encore un ordinateur basic), ou bien de remplacer un élément d'un système sophistiqué (tel un expert international ou un supercalculateur intégré) ?
Malgré tout, il ne faut pas oublier que l’apparente simplicité d'une solution à base de force brute est illusoire. Cette approche demande des investissements en coordination et en gestion des nombreux éléments : il est loin d'être évident d'interconnecter des milliers d'ordinateurs, et lorsqu'il s'agit de travailleurs humains le support devient une tâche à part entière (rotation d'équipes, restauration, commodités, etc.)
Le choix de la stratégie d'approche intervient tôt dans le cycle de résolution de problème; on constate qu'il peut avoir un impact significatif sur le reste du projet. il est donc important d'évoquer la question suffisamment tôt, par exemple durant la phase d'analyse, afin de ne pas se retrouver piéger.
Accompagnant l'évolution du travail centré sur la gestion des connaissances, les rôles et compétences nécessaires dans les entreprises évoluent. Ainsi, on a vu apparaître il y a quelques années le « manager d'innovations ».
La définition du manager d'innovations et ses domaines d'interventions sont encore flous, mais un consensus se forme pour tendre vers un cadre unique :
Que peut-on alors retenir pour définir le rôle du manager d'innovations ? Une liste de compétences, et des domaines d'interventions; l'innovation étant par nature variée il est difficile de proposer un cadre très strict :
participer à ou diriger la recherche;
participer à la conception de la stratégie marketing de l'innovation;
piloter le cycle entier de la recherche sur un produit;
réaliser la veille technologique;
réaliser la veille scientifique;
faire le lien entre l'entreprise, les programmes de recherche nationaux et européens, et les laboratoires publics;
évaluation des risques et enjeux liés à la R&D.
Tout ceci est en fait très lié aux besoins et objectifs de l'entreprise : un service de R&D industriel n'aura pas les mêmes besoins, en terme d'innovations, qu'une société proposant de l'accompagnement dans les projets scientifiques. Et pourtant, dans les deux cas elles feront appel à un manager d'innovations.
Une autre façon d'aborder la question est de considérer le manager d'innovations comme une redistribution des casquettes de :
Ces différents rôles dépendront bien sûr des spécialités propres à chaque personne. Mais une constante demeure dans la capacité du manager d'innovation à établir des passerelles transversales entre les différents pôles de son entreprise. Il est certes spécialisé dans ses thématiques personnelles, mais son expérience (et sa capacité d'apprentissage !) lui permet d'aller vers les secteurs qui ne lui sont pas familiers afin de servir d'interface avec le reste de son équipe.
J’ai eu récemment à faire un déplacement sur Vienne (Isère). Étant un villeurbannais sans voiture, mon choix s’est naturellement porté sur le train pour m’y rendre. Ne connaissant pas du tout Vienne, je me suis tourné vers les outils gratuits du web pour organiser le trajet depuis la gare de Vienne jusqu’à mon lieu de rendez-vous. Leur comparaison sur ce cas concret en dehors des grandes agglomérations fortement couvertes me laisse songeur sur la qualité des zones peu peuplées.
Informations sur le trajet à effectuer :
Départ : la gare d'Estressin, à Vienne, en France
Arrivée : le 49 avenue Marcelin Berthelot, à Vienne, en France
Arrivée : 49 avenue Marcelin Berthelot, Vienne, France
Option : piéton
Problème immédiat : Google ne connait pas la gare d'Estressin
# Gare de Vienne - plus d'infos » Place Pierre Semard, 38200 Vienne
# Gare de Givors-Canal - plus d'infos » Avenue du 11 Novembre 1918, 69700 Givors
# Gare de Givors-Ville - plus d'infos »
# Gare du Péage-de-Roussillon - plus d'infos » Place de la Gare, 38550 Péage de Roussillon (Le)
# Gare d'Oullins - plus d'infos » 69600 Oullins
# Gare de Saint-Clair-Les Roches - plus d'infos »
# Gare Saint Paul - plus d'infos » Place Saint-Paul, 69005 Lyon
# Gare de Vénissieux - plus d'infos »
# La Gare 12 Route Nationale, 69560 Sainte-Colombe
Lancer une nouvelle recherche de commerces et services à proximité pour afficher les 7 484 résultats pour Gare Estressin, Vienne
Et son mauvais mappage carte ↔ terrain lui fait placer le n°49 de l'avenue Berthelot à l'endroit du n°8. Vérifier soi-même
Résultat : la proposition d'itinéraire est complètement râtée. C'est dommage, car le mode Street View est extrêmement pratique pour se répérer durant le trajet.
Suivent aussitôt deux questions & un nettoyage automatique :
confirmer dans une liste que ma ville de Vienne se trouve bien dans l'Isère (38) ? Aucune idée, je dis oui
« gare Estressin » est corrigé automatiquement en « Gare d’Estressin »; ah ben… merci
confirmer dans une liste que ma ville de Vienne se trouve bien dans l'Isère (38), et que 'est bien le 49 avenue Berthelot que je demande ? Je dis oui
Résultat : il est immédiat et délicieux.
cartes : globale, détail du départ, détail de l'arrivée, détail sur chaque changement de direction
feuille de route très lisible (continuer sur… prendre à droite sur…), avec les distances en kilomètres et en temps
possibilité d'imprimer une version papier très lisible et complètes : principales cartes, directions, etc.
possibilité d'envoyer les information par email, ou sur un GPS (6 grands fabricants supportés)
Bref, yabon. On sent bien l’efficacité des bases de connaissances de Michelin : les détails sont précis et conformes à la réalité, les informations ultraclaires et tout a été pensé pour faciliter le déplacement de l’utilisateur.
Arrivée : 49 avenue Marcelin Berthelot, Vienne, France
Option : piéton
Le formulaire de saisie me demande de préciser mon lieu de départ en choisissant entre le Parking de la gare d'Estressin, et la Gare d'Estressin; va pour la gare.
Résultat : il est sans appel.
Mappy interprète ma gare d'Estressin comme étant en fait la gare de Vienne, située à l'autre bout de la ville. Ce n'est pas du tout le résultat attendu. Pire, c’est même un résultat trompeur. Pourtant, j'aurais cru que… mais non. Et si je choisis à la place de la gare le parking de la gare d'Estressin, à Estressin, Mappy m'impose la gare de Vienne comme interprétation.
L'itinéraire proposé est du coup complètement faux, même s’il est très bien présenté : directions à prendre, distances en mètres et en temps, cartes locales… Mais il est faux.
Arrivée : 49 avenue Marcelin Berthelot, Vienne, France
Résultat : What. The. Fuck. L’envoi de ma recherche est intercepté par un bulle d'aide jaune, à la Windows.
Le lieu que vous avez demandé est introuvable. Voulez-vous essayer avec cette adresse proche : 49, avenue Marcellin Berthelot ?
Conseils :
* Vérifiez l’orthographe.
* Spécifiez une nouvelle valeur d’adresse (rue), de ville et de région (département/province/état), ou un code postal.
* Pour signaler une erreur de la carte, cliquez sur ce lien.
J'ai envie de dire « Mais pourquoi ? POURQUOI ? ».
Je valide la bulle d'aide et obtiens le résultat de ma recherche d'itinéraire, avec l'adresse telle que je l'ai demandée.
L'itinéraire proposé est correct, sans plus, car il est surtout adapté aux voitures. La présentation est touffue et les points de passages ne sont pas détaillées (panneaux à suivre, cartes, etc). La carte proposée pour visualiser le trajet est uniquement en mode « plan », aucune photo aérienne ou satellite n'est disponible pour afficher cette zone.
Splendide raté de Yahoo! Maps, car même s'il a trouvé un itinéraire je ne peux que difficilement l’utiliser.
Arrivée : 49 avenue Marcelin Berthelot, Vienne, France
Option : piéton
Ah ben ça commence bien. Ma gare de départ est inconnue de Bing.
Nous n'avons trouvé aucun résultat correspondant à votre recherche.
Aller, je lui donne un coup de pousse et corrige en « Gare Estressin, France » et je valide.
Résultat : Sans sourciller, Bing m'annonce que :
Aucun itinéraire aussi long n'est disponible pour les piétons. Modifiez vos préférences.
Ce qui est plutôt normal au vu du fait qu'il a interprété ma gare de départ comme étant « Gare, Nord, France ».
Tout en quittant Bing, j'apprend en soupirant que Gare est un petit village situé à l'Est de Cambrais; qui se trouve effectivement dans le Nord.
Échec sans appel. En plus, la carte de résultat est moche. Aucun regret.
Conclusions
J'utilise les outils de préparation d'itinéraires depuis de nombreuses années, et je n'ai jamais eu à me plaindre des résultats pour les grandes villes : indication des stations de métro, des sens uniques ou encore des voies piétonnes, photos aériennes des changements de directions, calcul des distances au mètre prêt, etc, le résultat est presque toujours parfait; la différence entre les outils se fait alors sur leur ergonomie et fonctionnalités annexes.
Mais en ce qui concerne les zones moins peuplées (petites villes de province, campagnes, bords de mer, etc) les plans sont très souvent approximatifs. En effet, les outils de cartographie travaillent automatiquement à partir de photos aériennes et satellite, couplées à des données GPS collectées de façon assez cavalières.
Des projets comme OpenStreetMap permettent de réparer ces imprécisions en construisant des cartes libres à partir de différentes sources, libres elles-aussi. La prochaine étape pour améliorer les outils de calcul d'itinéraires sera logiquement de croiser ces bases de connaissances libres avec des bases de connaissances privées de qualité, telles que celle de Michelin.
Pour la quatrième fois, une de mes photos a été reprise pour illustrer un article. Je ne sais pas si je dois désormais me demander si je suis meilleur photographe que chercheur, mais je pense qu'il y a peut être une piste à explorer ;)
Plus sérieusement, j'estime que les facteurs étant à l'origine de ces reprises de mes photos sont les suivants :
publication en ligne sous une licence libre (CC by-sa fr 2.0)
mise à disposition en haute définition
géotaguage pour localisation du sujet
annotation par tags standardisés de folksonomies
nom explicite de la photo
mise en ligne sur une plate-forme ayant une forte visibilité
et bien sur, un talent artistique inné pour la photographie ;)
En résumé : des métadonnées propres, une bonne visibilité, le soucis de la qualité et surtout une licence libre sont ici les principaux éléments qui ont permis à mon travail d'être non seulement connu, mais également réutilisé.
Tout joyeux, vous avez téléchargé la version MacOS de Steam pour profiter gratuitement de Portal. Vous avez bien raison, c'est un excellent jeu. Mais une fois lancé, Steam s'arrête en affichant le message suivant :
Steam requieres that /Users/USER/Téléchargements/Steam.app/Contents/MacOS be created on a case insensitive filesystem, with read-write access.
Le problème : pour être installé sur MacOS, Steam exige un système de fichiers insensible à la casse. Et ce aussi bien pour l'application elle-même que ses données (~/Library/Application\ Support/Steam et ~/Documents/Steam\ Content).
La solution : utiliser la technique habituelle, à savoir passer par une image disque pour regrouper les fichiers sur un volume personnalisé.
Ouvrir un terminal
Nous allons travailler principalement en ligne de commande. Eh, jouer se mérite un peu ;)
On pourrait faire la même chose en utilisant des outils graphiques, mais cela serait plus long à expliquer.
Créer l'image disque qui accueillera Steam
L'image disque peut être rangée n'importe où : /Applications, $HOME, etc. Nous la mettrons dans $HOME/Applications
On constate ici que notre image disque a été montée dans /Volumes/Steam; elle apparait d'ailleurs sur le bureau. Il suffit maintenant de copier l'application Steam de Valve dans cette image disque.
Adapter le compte utilisateur pour faire fonctionner Steam
Le principe est de stocker dans notre image disque tout ce qui a trait à Steam, et d'utiliser des liens pour maintenir les chemins d'accès.
L'idée principale est de favoriser la rémunération de la création, en prenant en compte deux aspects fondamentaux :
le mode opératoire doit être le plus simple possible, pour éviter les barrières;
les utilisateurs doivent avoir une vision et un contrôle clairs de leurs finances.
Le fonctionnement de Flattr est simple, souple et précis.
Mise en place
Pour commencer, l'utilisateur crée un compte sur Flattr. Ce compte est associé à deux cagnottes :
une cagnotte pour les revenus, provenant des flatteries des autres membres de Flattr;
une cagnotte pour les flatteries, afin de soutenir et remercier les personnes créant des contenus.
Choix des montants
Une fois le compte créé, l'utilisateur alimente sa cagnotte « flatteries » avec la somme de son choix (via PayPal).
L'utilisateur peut alors fixer combien il va consacrer par mois à flatter les gens : 2€, 5€, 10€ ou 20€. Ce montant, fixe, sera réparti entre les différentes flatteries distribuées. Il ne sera jamais dépensé plus ou moins, le contrôle du budget est donc précis.
Création de contenu
L'utilisateur peut maintenant associer un bouton Flattr à ses créations[1]. Concrètement, il s'agit d'ajouter un fragment HTML à une page où se trouve l'œuvre créé par l'utilisateur : billet de blog, musique, film, dessin, photo, etc.
Le bouton Flattr permet aux visiteur, en cliquant dessus, de distribuer une flatterie.
En associant l'œuvre à un bouton Flattr, l'utilisateur spécifie également sur Flattr plusieurs métadonnées : mots-clés, type de ressources, etc. Cela permet de rechercher aisément du contenu valorisable. Il existe également des API pour enregistrer automatiquement des ressources sur Flattr, ce qui limite les manipulations répétitives.
Flatter et soutenir la création d'œuvres numériques
L'utilisateur peut désormais distribuer des flatteries aux créateurs, selon un modèle transparent et strictement contrôlé.
La valeur d'une flatterie est calculée en fin de mois par la formule suivante. Elle est dérivée du montant consacré à flatter et du nombre de flatteries distribuées au cours du mois.
Montant consacré à flatter / nombre de flatteries distribuées = valeur d'une flatterie
Exemple pour un mois : montant de 2€, 8 flatteries distribuées.
2€ / 8 = 0.25€
L'utilisateur peut ainsi librement flatter autant que bon lui semble, sans se préoccuper d'avoir à surveiller son budget; celui-ci étant fixé en début de mois. Cette approche permet d'abaisser au maximum la barrière à la rémunération, puisqu'une flatterie distribuée ne coute rien (le montant étant prépayé).
Percevoir des revenus
Les flatteries reçues chaque mois sont accumulées dans la cagnotte « revenus ». L'utilisateur à la possibilité de les reverser dans sa cagnotte « flatteries », ou bien de les transférer sur son compte PayPal pour sortir l'argent de Flattr.
La perception de revenus importants se fait sur le volume de flatteries reçues. Cela oblige un créateur à fortement assurer la promotion de ses œuvres pour dégager des revenus importants, mais cet aspect n'est actuellement pas ciblé par Flattr qui met en avant l'approche sociale du système : l'argent, tout comme les œuvres, doit circuler.
Réflexions sur le modèle Flattr
En pleine période HADOPI, avec la question centrale de la rémunération de la création, Flattr se positionne comme une solution extrêmement intéressante. Il permet non seulement de définir mensuellement la somme qui sera consacrée à soutenir les auteurs (comme une sorte de licence globale :), mais aussi de court-circuiter les intermédiaires (majors, distributeurs et revendeurs) qui sont à l'origine du prix élevé des œuvres numériques. La mise en relation directe de l'artiste avec ses « consommateurs » permet, au travers du mécanisme transparent qu'est Flattr, de répondre aux besoins des créateurs émergents et indépendants.
Isabelle Vodjdani, enseignante-chercheuse, a participé à la conception d'une exposition sur la contrefaçon; sa contribution était sous la forme d'une présentation du Libre. Mais l'INPI l'a censurée. Je reprends ci-dessous sa contribution à l'exposition.
« Une exposition aux intentions pédagogiques sur la Propriété Intellectuelle, décrit toutes les formes de contrefaçon mais censure les informations se rapportant aux pratiques licites du Libre et de l’Open-Source. Si on avait voulu faire l’apologie des pratiques illicites on ne s’y serait pas mieux pris ! »
Dans le cadre du droit d’auteur qui protège les créations littéraires et artistiques, un nombre croissant d’auteurs choisissent de mettre leurs œuvres à la disposition du public avec un type de contrats bien spécifiques qu’on appelle des licences libres. Ces licences autorisent quiconque à diffuser des copies de l’œuvre. Elles l’autorisent également à publier sous sa propre responsabilité d’auteur des versions modifiées de l’œuvre. Ces autorisations sont assorties de deux conditions :
Premièrement, il faut mentionner l’auteur de l’œuvre initiale et donner accès à ses sources
Deuxièmement, les copies ou versions modifiées de l’œuvre doivent être publiées avec les mêmes autorisations.
Les œuvres libres sont nécessairement divulguées avec une licence qui garantit ces conditions. Parmi ces licences, on peut citer la GNU GPL, pour les logiciels, et la Licence Art Libre, pour les œuvres culturelles. Le domaine des œuvres libres n’est donc ni une zone de non droit ni assimilable au gratuit. D’ailleurs les anglo-saxons associent le mot français « libre » au mot « free » pour écarter toute confusion, car il y a des œuvres gratuites qui ne sont pas du tout libres, et il y a des œuvres libres payantes.
On parle aussi du « monde du libre » pour désigner l’ensemble des acteurs qui participent à la promotion et au développement du domaine du libre. Ce mouvement s’inspire des usages qui régissent la circulation des connaissances dans les milieux académiques. Mais depuis 1983, ce sont les développeurs de logiciels qui sont à l’avant-garde de ce mouvement et de sa formalisation juridique, car dans ce secteur d’activité la nécessité d’innovation est constante et les utilisateurs ont tout intérêt à mettre la main à l’ouvrage pour améliorer les défauts d’un logiciel ou l’adapter à leurs besoins. Ainsi, ils deviennent à leur tour auteurs.
Ce modèle de développement correspond aux aspirations d’une société démocratique composée de citoyens qui apportent une contribution constructive à la vie publique et ne se contentent pas d’être seulement gouvernés. L’intérêt que suscite le Libre est donc d’abord d’ordre politique. Cet intérêt est exacerbé par le fait que les législations de plus en plus restrictives sur le droit d’auteur évoluent à contresens de l’intérêt du public et deviennent des freins pour la création. Dans ce contexte, les licences libres apparaissent comme une issue légale et pragmatique pour constituer un domaine dans lequel les obstacles à la diffusion et à la réutilisation créative des œuvres sont levés.
Dans le domaine de la création artistique et de la publication scientifique, le modèle du libre correspond aussi à une réalité sociale. C’est l’émergence d’une société d’amateurs qui, à la faveur d’un meilleur accès à l’éducation, au temps libre, aux moyens de production et de communication, s’invitent sur la scène en bousculant parfois les positions établies. Ces amateurs sont les vecteurs, les acteurs et les transformateurs de la culture, ils en sont le corps vivant ; sans eux les œuvres resteraient « lettre morte ».
Depuis le 19ème siècle, avec la création des musées et la naissance du droit d’auteur, notre culture a privilégié les moyens de la conservation pour assurer la pérennité des œuvres. Aujourd’hui, les supports numériques et internet sont en train de devenir les principaux moyens de diffusion des œuvres. Certes, internet est un puissant moyen de communication, mais il n’a pas encore fait ses preuves en tant que moyen de conservation. Ce qui se profile avec le modèle du libre, c’est que parallèlement aux efforts de conservation dont le principe n’est pas remis en cause, une autre forme de pérennisation retrouve sa place dans notre culture ; il s’agit de la transmission, qui fonde aussi la tradition. Or, l’acte de transmission passe par un processus d’appropriation (on ne peut transmettre que ce qu’on a déjà acquis ou assimilé), et cela implique des transformations qui font évoluer les œuvres. C’est la condition d’une culture vivante, une culture portée par des acteurs plutôt que supportée par des sujets.
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